Faut qu’on conv’ #6 – L’Envol chaleureux du Phénix

Bienvenue dans « Faut qu’on conv’ « , les articles sur nos expériences en conventions ludiques ! Vous trouverez ici nos impressions sur les événements de nos confrères joueurs. Bien sûr, cela sera tout à fait subjectif, donc n’hésitez pas à donner vos propres impressions en commentaires 😉

Vendredi

Trois semaines après Grabuge, me voici parti avec l’indétrônable Polo et notre dragonneau Léo direction Cahors pour l’Envol du Phénix. Nous sommes partis à notre débauche, vers 18h40, à travers les petites routes (très sinueuses !) pour 3h de trajet.

Arrivée vers 21h30. Pas de parking gratuit en vu, je me gare « un peu » sauvagement près de la salle. Nous prenons nos affaires et nous présentons à l’accueil. On dit bonjour aux copains (et notre super MJ de Grabuge Solène !) et comme on est arrivé trop tard pour la ronde de ce soir, on va s’inscrire à celles du lendemain. Premiers pas dans la salle et… WAAAAH, la salle est juste magnifique. Grande, bien décorée, bien organisée. Un grand bravo pour ça !

On finalise nos inscriptions et continuons la tournée des retrouvailles. En vrac, dans le week end, on a vu des gens de Grimoire, Grabuge, la Confrérie des Jeteurs de dés, un Trolliste&Compagnie et surtout plein de personnes en orange pétard ! Encore une belle équipe de bénévoles, bravo à vous pour ça 😉 Au passage, l’ami Christophe de la Loutre Rôliste avait aussi investi les lieux. Une invasion de loutres c’est si mignon !

Wifi : Les loutres vaincront ! Mes salutations ô grand prêtre Christophe !

On se pose pour faire un Hero Realms – 2 victoires pour moi, hé hé – et on discute beaucoup. Vers 2h, on part en direction de l’internat avec Simon qui nous sert de guide. Balade nocturne agréable de 30 minutes, avec grimpette en bonus, et nous arrivons. L’ambiance coupe-gorge de l’entrée est particulièrement amusante. Polo, Léo et moi nous installons dans une même chambre. J’en profite pour féliciter les bénévoles qui ont gérer l’internat, c’est un travail ingrat pour eux, mais qu’ils ont assuré avec brio.

Wifi surveille et arbitre les parties de Hero Realms

Samedi

Le soucis de dormir dans un vrai lit en convention, c’est qu’on a envie d’y rester ! Mais nous nous forçons à nous lever. Une douche très agréable plus tard, nous voilà sur le retour vers la convention. On remarque à ce moment là que notre balade de la veille nous a fait faire un beau détour, il ne faut qu’un petite quinzaine de minutes pour arriver sur place.

On va prendre un petit déjeuner au comptoir, et le casse-pied que je suis (je n’aime ni café, ni thé, ni tisane, ni verveine, ni infusion… bref) arrive à corrompre les si gentils bénévoles pour obtenir du jus d’orange. On bavarde tout en mangeant et en accueillant les arrivant.

Petit aparté pour saluer le travail de décoration : des mannequins, les illustrations de la môman de Solène, des phénix un peu partout… c’est vraiment chouette !

Wifi : ouais ouais c’est bien joli, mais je vois aucune statue à la gloire de la Loutre, c’est inadmissible !

A 11h, début des parties. Polo, Léo et moi nous sommes inscrits sur une tri-tables de Knight. Le concept de la bi-table avait très bien fonctionné sur Grabuge et un très bon ami (coucou Pierre) m’avait hypé sur ce jeu. Comme d’habitude, vous trouverez le détail des parties en fin d’article 🙂 La partie s’est terminée vers 17h30, et après un rapide débriefe, nous allons nous amuser avec Concept dans un premier temps, avant d’aller manger un morceau.

Début de la ronde de nuit vers 21h sur Parazites. C’est un ami rencontré à Terres d’Ouest qui masteurise et j’aurai l’occasion d’y rencontrer de très bons rôlistes et nouveaux copains (n’est-ce pas Silvio 😉 ). Très bonne partie à découvrir un fin d’article 😉 Fin de partie vers 3h00, on discute un peu et on retourne dans les hauteurs de Cahors pour dormir.

une partie de cette magnifique salle (même si ça rend pas bien sur la photo… Homo-Ludis peut investir dans un appareil Guillaume ? :p )

Dimanche

Le réveil se fait vers 8h30, on prend une douche salvatrice, avant de ranger nos affaires et la chambre. Juste avant de rentrer dans la salle de la convention, on va poser nos affaires dans ma voiture. De nouveau, discussion pendant le petit-déjeuner, et j’apprends que la murder de la veille s’est déroulée dans un hôtel 4 étoiles juste en face du pont de Valentrée. Très bel effort de lieu, bravo les orgas ! Ça me fait penser que je devrais peut-être sacrifier une partie de jdr de temps en temps pour faire un peu plus de murder. A méditer pour les prochaines fois.

Solène des Phénix ainsi qu’un festivalier masqué acceptent d’être interviewés, vous retrouverez tout ça… devinez où… aller devinez… bingo, en fin d’article ! Z’êtes trop fort.

On se lance vers 11h dans une partie de Gardiens masteurisée par notre trolliste bientôt quarantenaire préféré Krugger 😉 Cela fait plusieurs conventions qu’il le propose en démo, j’ai plusieurs fois hésité à le faire, du coup, aujourd’hui je me lance ! Comme d’habitude, gna gna gna gna en fin de page :p La partie se finit relativement tôt, on débriefe et on discute le temps que la cérémonie de remise des lots commence.

Un peu en retard, elle commence, et même si cela prend du temps, je tiens à féliciter Solène pour la rigueur et la générosité de son discours. Les phénix ont une liste assez impressionnante de partenaires, dont certains sont assez inattendus (j’ai toujours pas compris le coup du toiletteur pour chiens…) Puis la remise de lots en elle-même démarre. Avec joie, nous apprenons que notre MJ de Parazite est 1er MJ du week-end ! Félicitations à toi poto ! Pour ma part, je décroche la 2ème place des PJs. C’est vraiment une surprise pour moi, car en dehors de la partie de Parasite, je ne pense pas avoir particulièrement brillé. Faites attention les copains, après la 1ère place à Grabuge, je pourrais y prendre goût :p Pour les lots, il y a des figurines de dragons… je ne peux pas ne pas les prendre ! Ça fera un peu de déco chez moi et pour les prochains événements du Dragon Libournais.

Fin de remise des prix est synonyme de tournée des « au revoir ». Des bisous, des félicitations aux orgas, des « à bientôt » et nous sommes sur la route du retour. La fatigue faisant, on décide de rentrer par l’autoroute. Quelques heures plus tard, nous voilà de retour au milieu des vignes.

Oooo le bô Phénix !

Bilan

Notre première venue sur Cahors a été très agréable. Léo, dont c’était sa première fois (snif… si émouvant…) en convention, a passé tout le retour à dormir. Polo et moi étions aussi fatigués, et il me semble que nous étions nombreux dans ce cas le dimanche. Je pense que l’enchaînement des conventions y est pour quelque chose, avec probablement quelque chose propre au phénix, même si je suis incapable de mettre le doigt dessus.

J’ai eu l’impression qu’il y avait moins de festivaliers que dans les autres conv’ que j’ai pu faire (impression reprise par des habitués qui ont noté une baisse de fréquentation des rôlistes), mais les orgas déjouent nos impressions en annonçant plus de 430 participants sur le week-end. Score plus qu’honorable ! (oui on y est pas encore aux Rencontres Ludiques… :p ) Probablement la taille de la salle qui nous a induits en erreur.

Le gros point fort de la convention ? Son équipe de bénévoles, sans l’ombre d’un doute ! On est presque tout le temps bien accueillis en convention, mais avec les phénix, il y a un brin de délire, de bonne humeur et de folie douce qui plane en permanence, et nom de Zeus que c’est agréable ! Un immense bravo à toute l’équipe 😀

Petit bémol sur la restauration : j’aurai bien aimé qu’il y ait une option salade froide composée. Les sandwiches et les frites étaient très cool, mais quand on est là tout le week-end, ça serait cool d’avoir un peu plus de diversité, et pourquoi pas un repas chaud le samedi soir comme ça se fait dans d’autres conv’ 😉

En tout cas, on s’est bien amusé, on vous adore les phénix et on reviendra sans hésitation !

Wifi : prévoyez un autel pour mes offrandes la prochaine fois. Je prend les poissons, les chocolats et les chèques. Let’s meet an otter time !

Superbes terrains pour les jeux de figurines

– – – – – – – – – – –

Les 3 parties de jdr du week end

Knight :

Polo, Léo et moi nous répartissons sur les 3 tables. Cette partie a été décevante pour moi. Cela avait pourtant bien commencé : l’explication de l’Univers m’a vraiment bien plu et me donne encore maintenant envie d’en savoir plus. Les soucis ? 95% de baston, alors que de l’exploration était annoncée. Puis le principe de la tri-table non utilisé : on pouvait s’envoyer des infos par sms mais ça n’avait presque aucun impact ni intérêt dans le déroulé de la partie, de plus, les tables ne se sont retrouvées que pour le débrief de fin. C’est dommage. Et dernier point, la fatalité imposée : j’y ai longuement réfléchi depuis et je pense que je ferai un article complet sur ce thème, mais dans ce cas précis, certains éléments du scénario étaient immuables alors que cela ne servait absolument pas l’intrigue et que des solutions réalistes et applicables avaient été trouvées. Bref, je m’intéresse toujours à Knight mais j’ai pas été fan de ce qui nous a été présenté.

Parazites :

En gros, c’est de l’apo zombistique. On s’était inscrit à cette table en mode « c’est du déjà vu mais on va s’amuser pénard ». Et bien ce fut la meilleure partie du week-end ! Très bons joueurs qui nous accompagnaient (Livio, je te tire mon chapeau) et une dernière partie de scénario surprenante et dantesque ! On se souviendra du fils de Léo, du friendly fire toujours de Léo qui a donné un final inattendu, une scène épique dans le commissariat (TU SAIS QUI JE SUIS ?!! JE SUIS TON PIRE CAUCHEMAR CONNARD!! T’ES MORT MEC, T’AS FAIS LA PIRE ERREUR DE TA VIE!! ) et du médecin qui achève un mourant en sortant 3 fumble de suite. Excellente ambiance, du suspense, de l’action, du drama… que du bonheur !

Gardiens :

Du médiéval fantastique pour une partie de démo présentée par un fan du jeu : Krugger. Je suis mitigé pour cette partie. L’univers a l’air sympa et les mécaniques de jeu sont assez proches de ce que je mets moi-même en place pour mon propre jdr. J’ai trouvé le scénario un poil trop classique. Et le fait que ça soit un scénario de démo ne change rien à ça. Sinon le système fonctionne bien, mais j’ai pas accroché sur un point : les échanges entre personnages sont gérés comme des combats. Ce n’est que mon propre point de vue, mais je trouve que cela ralenti le rythme de la partie. Après ça n’a pas eu l’air de déranger les autres joueurs donc ça doit juste être moi qui fait mon chieur :p

Léo à gauche, caché derrière sa main c’est Polo et moi-même à droite

Interview d’un organisateur

E.C. : Peux-tu te présenter s’il te plait ?

Solène : Donc moi je suis Solène Dubois, je fais partie de l’organisation de l’Envol du Phénix, qui est la convention où on est actuellement, qui se déroule cette année le 11, 12 et 13 Mai et qui présente toutes les activités qu’ont a tout le long de l’année à la MJC.

E.C. : Quel est le « plus » de l’Envol du Phénix ? Qu’est ce qui en fait la saveur ?

Solène : Je pense qu’il y a beaucoup beaucoup de choses, on nous a dit la salle qui effectivement est pas mal, on nous a dit les décos qui étaient plutôt intéressantes. Moi je pense qu’après ce qui fait le truc, c’est surtout les bénévoles. Cette année on a une équipe qui tourne très très bien et on a réussi à prendre du plaisir aussi, et je pense que c’est peut-être le plus important.

E.C. : Si tu devais décrire le public de l’Envol du Phénix en 3 mots ça serait lesquels?

Solène : En trois mots ? Ça fait court ! Éclectique, agréable et compréhensif.

E.C. : Si tu devais adresser un message au public de l’Envol du Phénix, ça serait lequel ?

Solène : Revenez l’année prochaine, tout d’abord, et aussi merci parce que c’est justement par ce public qu’on arrive à faire notre événement et qu’on arrive à le poursuivre, parce que si on avait personne, forcément on le ferait pas.

E.C. : Quels sont les projets pour l’avenir de l’Envol du Phénix ?

Solène : Premier projet déjà c’est le phénix, le club qui gère cet événement, de perdurer tout au long de l’année. On fait parti de notre MJC qui nous prête ses locaux, et toute l’année on propose une sortie sur les week-end du jdr, du jds, du jeu de figurines. Et après le prochain projet c’est arriver à faire un Envol n°4 ! Sinon effectivement on a le jeu de figurines qui fait pas mal d’événements, des tournois de bloodbowl, des tournois d’Alchimy, des choses comme ça tout le long de l’année justement pour aussi faire vivre, et en général, on essaye de faire un petit événement à Halloween aussi.

Attention, on est surveillé !

Interview d’un festivalier

E.C. : Ami rôliste bonjour ! Quels sont tes caracs, tes compétences et ton background ?

Festivalier : Euh je m’appelle… bah j’ai plein de pseudos d’ailleurs sur le FSO. Je viens à la base de Montpellier, j’ai commencé le jeu de rôles à 7 ans, j’ai des caractéristiques assez boostées, hein, j’ai fait de l’épique, multiclassé à fond, pendant 10 ans j’ai joué des voleurs et des bardes, des classes qui servent à rien, et puis j’ai jamais joué de paladin parce que je les déteste. C’est les gentils, ils sont buffés, c’est pas cool.

Sinon je fais beaucoup de conv’, parce que je suis maître de jeu à la maison, et du coup j’ai envie de jouer, donc je vais en conv’ et je joue, sauf que maintenant, cette année 2018, j’ai choisis de montrer un truc que j’avais kickstarté, un jeu qui s’appelle Symbaroum, parce qu’il est bien, c’est de la dark fantasy. Du coup je me met à maîtriser en conv’. Et ça fait bizarre, parce que d’habitude j’ai des joueurs pendant 8 heures, sur plusieurs parties, et une fois par semaine, et là ça change, j’ai des gens pendant pas longtemps, et ça fait bizarre.

E.C. : Quel est ton expérience sur l’Envol du Phénix ?

Festivalier : Alors l’Envol du Phénix, je ne sais plus à quelle édition je suis venu, mais en gros le cercle des gens de Cahors, parce que c’est à Cahors, je les connais depuis très longtemps. Je crois qu’avec Cédric la dernière fois, on s’est dit que ça faisait plus de 10 ans qu’on se connaissait, un truc comme ça. Le phénix c’est des gens très bien, très bons, qui aident vachement à RPGers, ils sont là sur beaucoup de conv’, ils bougent, c’est ça qui permet aussi de connaitre les clubs, je sais plus vraiment quand c’est que j’ai fait le Phénix… bon ça fait longtemps !

E.C. : Si tu devais donnais 3 points forts et 3 points faibles à la convention, ça serait lesquels ?

Festivalier : A la convention… 3 points forts… ils font tout le temps un effort sur la déco et l’organisation. Là cette année vous pouvez pas le voir mais y’a des nappes avec des couleurs, moi j’aime bien, les jeux de société ont été sorti, je trouve ça intelligent. Ouais voilà, la déco, elle est méga chiadée, y’a une maman qui s’est fait chiée, ça c’est un bon point fort.

Ensuite, J’aime beaucoup leur système de notation pour les concours, parce que les notes quand on a vraiment apprécié, on a tendance à dépasser la note, quand on a détesté on a tendance a vraiment rabaisser la note, là c’est juste un trait sur une ligne, et du coup je trouve ça assez intelligent parce que l’appréciation vient instinctivement : t’as une barre devant toi, et du coup tu met un trait, en fait le trait il vient instinctivement, tu fais ton trait à droite, à gauche quoi, c’est plus normal on va dire.

Et après en troisième point fort, bah les gens, sinon y’a la salle qui est pas mal, quoiqu’un peu bruyante, par rapport aux autres conventions ça n’a rien à voir il faut venir au Phénix, mais c’est pas si bruyant que ça. La déco je l’ai pas dit, mais ils font de bonnes alcolves, donc c’est important aussi. Mais ouais, les gens, les gens sont très cools.

Ah oui et 3 points faibles ! Alors de ce que j’ai vu, parce que moi je joue et on est souvent dans les alcolves, de ce que j’ai vu le vendredi en tout cas, je suis arrivé tôt, donc je pense que c’était le problème d’être arrivé tôt, mais au niveau de l’accueil, c’était long, voilà il faut le dire. Ensuite, d’habitude on dort derrière sur la scène, c’est un peu le bordel, on entend tout le monde qui ronfle c’est un peu la merde, sauf qu’il y avait des douches royales super cool de l’autre côté, donc c’était quand même cool de dormir sur place. Là ils peuvent plus, donc c’est un peu dommage car les conventions où on peut plus dormir sur la conv’ ça devient tendu surtout pour les gens qui viennent de loin, et moi je bouge souvent, après ils ont quand même fait un effort, ils ont choppé un internat, avec des places à 5€ la nuit, enfin, ils ont fait en sorte que, mais pour une convention je pense que les toilettes, le thé -ah bah voilà, ça aussi c’est un aspect négatif- et la douche/dodo c’est le plus important pour une conv’. Après on peut pas tous faire ça, les salles c’est compliqué.

Et oui cette année le thé était payant, du coup j’ai pas bu de thé alors que j’adore le thé, et bon c’est peut être une question d’organisation, ils ont p’t’être pas pu avoir du thé. Mais je trouve ça chaud parce que, je sais que beaucoup de gens boivent du café, je sais que ça coûte un peu cher, mais je pense que c’est un minimum. Même si c’est pas le thé gratuit toute la conv’, un thé par partie ou un café par partie pour tout le monde, je trouverais ça normal.

E.C. : Si tu devais adresser un message aux organisateurs de l’Envol du Phénix, ça serait lequel ?

Festivalier : Je vous aime bande de… ah, faut pas trop que je dise de bêtises… bande d’idiots. Ouais faut savoir que j’ai le pull de phénix, mais je fais pas vraiment partie du Phénix, c’est un peu une famille le Phénix pour moi.C’est pour ça que peut être j’ai pas les bons yeux pour être interviewé, mais ouais je les aime et il faut qu’ils continuent parce qu’au fil des ans, ils s’organisent mieux, vraiment, et y’a des conv’ qui coulent alors qu’eux non.

E.C. : Et pour finir, quel est ton meilleur souvenir de l’Envol du Phénix ?

Festivalier : Je me suis lancé dans la murder, j’en faisais pas trop avant, je faisais des murders en ville, je me suis lancé, je crois que la première murder que j’ai fait c’était au Phénix, murder de rôlistes hein, parce qu’on a quand même des gens plutôt bons, plutôt expérimentés dans les murders des différentes conventions. La première murder je connaissais pas l’univers de The Witcher, c’est du med-fan, j’adore, j’ai découvert l’univers pendant la murder et j’ai gagné haut la main. C’est pas le fait d’avoir gagné, mais c’est le fait qu’on a pu tirer les ficelles toute la partie et c’est vraiment génial, et en plus j’ai tué ma femme donc c’était trop cool, ma vraie femme dans la vie, donc ouais c’était vraiment un très très bon moment, on avait pas eu besoin d’être trop costumés, ça c’était vraiment super bien passé alors que c’était tout petit dans leur MJC. Je crois que c’est mon meilleur souvenir du Phénix.

Faut qu’on conv’ #5 – Du bruit pour les 8 ans de Grabuge !

Bienvenue dans « Faut qu’on conv’ « , les articles sur nos expériences en conventions ludiques ! Vous trouverez ici nos impressions sur les événements de nos confrères joueurs. Bien sûr, cela sera tout à fait subjectif, donc n’hésitez pas à donner vos propres impressions en commentaires 😉

Vendredi

Première chose, j’ai failli ne pas venir à cette 8ème édition de Grabuge. Ce n’était pas pourtant l’envie qui me faisait défaut, mais plutôt une cruel manque de sommeil. Je m’explique : 2 semaines avant Grabuge, il y a eu les Rencontres Ludiques du Dragon Libournais que j’ai organisé en grande partie. Ce fut génial, ce fut une réussite, mais ce fut aussi exténuant ! Et j’ai enchaîné avec deux semaines de travail intense. Je suis animateur et donc ces deux semaines de vacances sont mes grosses périodes en terme d’horaires.

Je suis donc le vendredi soir, à la débauche de mon travail (18h30), prêt à faire presque 4h de trajet pour rejoindre Carcassonne et cette tant attendue 8ème édition de Grabuge. Je trouve sans trop de difficultés et arrive sur place vers 22h15. A cette heure, les partie de jdr sont déjà lancée. La convention se déroule dans la Maison des Jeunes et de la Culture qui est non seulement spacieuse mais aussi très belle. Je me dirige donc tranquillement vers l’accueil. Loïc me reçoit et m’explique le fonctionnement du week-end.

Voici wifi, ma loutre rôliste !

Je prends les informations, l’éco-cup, les dés de la convention et, très bonne idée, un porte badge que l’on garde autour du cou et où l’on met son pass du week-end et ses cartes de conso (très pratique !). Je me dirige ensuite vers la salle de repos où je m’installe dans un coin. Puis, chaleur étouffante faisant, je file prendre une douche ! Il y a des douches individuelles, et très agréables. Une fois rafraîchit, je retourne à l’accueil pour confirmer l’inscription de mon frère de convention Polo qui arrivera le lendemain pour cause de boulot. J’ai été inspiré car son inscription n’a pas eu l’air de fonctionner. Je règle ça avec Loïc et entreprends de faire le tour du propriétaire. La MJC comprend deux étages sur lesquels sont répartis jeux de rôles (petites salles) et wargames (grandes salles). Au rez-de-chaussée, il y a l’accueil, les salles de restauration où on peut se poser tranquillement, une cour pour se reposer et discuter et après la cour, une grande salle avec des jeux de plateau en libre accès, un coin rétro-gaming et des exposants : la libraire du crime (magasin) et ses 3 structures associées (Deadcrows Studio ; Raise dead editions ; Batro Games ).

Je croise Pablo et Déborah de RPGers que j’avais rencontré lors de leur événement il y a presque 1 an. Nous nous installons autour du jeu « Himalaya » avec François, un des orgas. On parcourt ensemble les règles, plutôt faciles à prendre en main, et la partie se lance. La concurrence fut rude et ma défaite n’est due qu’à une vicieuse alliance de Pablo et Déborah (la mauvaise foi vaincra !). Il est 2h30 du matin, nous nous quittons pour aller dormir et être en forme pour le reste du week-end.

de gauche à droite : François, Déborah et Pablo

Note pour moi-même 1 : Ne pas oublier son duvet chez soi sous peine de dormir sous sa serviette.

Note pour moi-même 2 : investir dans un matelas gonflable. 2 tapis de sol et un futon ne suffisent pas.

la salle de repos

Samedi

Après avoir constaté que Morphée ne voulait plus de moi, je me lève vers 7h et vais prendre une toilette de chat. Ensuite, direction le petit-déjeuner : céréales, lait, café, thé, brioches, nutella… tout est à volonté (ou presque, il y a eu quelques ruptures de stocks, notamment le dimanche). On m’avait parlé de chocolatines et de croissants lors des précédentes éditions, et ne pas les trouver m’a bien déçu 5 secondes. Je retrouve quelques copains à ce moment-là : Krugger (auto-surnommé chieur n°1), Alice, Enzo, Amaury (superbe ton cosplay mec !) et sa compagne dont j’ai perdu le prénom (ma malédiction…) et de rencontrer de nouvelles têtes.

Au cours de la journée, je vais voir les représentants de nombreuses associations ludiques : le Phénix Cadurcien (bientôt l’Envol les coupaing 😀 ), RPGers, Terres d’Ouest, la Guilde Alpha, Grimoire, les Ailes de Némésis et surtout, pleins de personnes portant un tee-shirt noir avec une inscription illisible dessus… probablement des locaux… impossible de savoir qui ils étaient :p

les exposants

Les parties commencent à 11h, j’ai donc du temps avant d’y aller. Et là se pose à moi un des rares problèmes de la convention, où se poser ? Voici mon dilemme : soit rester devant l’espace buvette où je suppose que les festivaliers vont se rassembler, soit aller dans la salle des jeux de plateaux, histoire de passer un moment convivial avec des joueurs, mais en prenant le risque de voir beaucoup moins de monde, car cette pièce est excentrée du reste de la convention. Choisissant de ne pas choisir, je tourne de l’un à l’autre.

A 11h, tout le monde se rassemble dans la cour et Thomas (Fayn) réparti les différentes tables dans la MJC. Il y a pas mal de monde, ça fait plaisir à voir ! Je monte donc pour la table de Mantra, avec pour MJ Batro. Oui le même Batro des éditions nommées ci-dessus. Mes compagnons d’aventure, Jay, Enzo, Sphynx, et moi-même nous nous installons. Comme d’habitude, vous trouverez le détail des parties de jdr en fin d’article 😉 Sachez juste que la partie s’est terminée plus tôt que prévu, et que cela implique une poche de gaz souterraine et un briquet. Petit aparté, on a eu nos commandes de repas à presque 15h… je ne sais pas quel soucis ils ont eu, mais on avait vraiment faim.

Vers 17h, la partie est terminée et nous allons faire un Perudo dans une ambiance conviviale. Ce jeu va devenir mon rituel de convention. A 18h, je vais chercher Polo à la gare et l’aide à s’installer. Le buffet est prévu pour 19h, nous profitons d’un petit temps pour discuter agréablement avec d’autres joueurs. Le buffet ouvre et nous allons nous installer à des tables rondes. Petit regret : en caricaturant un peu, 1 table = 1 asso. Il y a peu de mélange. Bien sûr les festivaliers qui sont venus en petit nombre se mélangent avec les autres, mais c’est à peu près tout. Pour le buffet en lui-même, je suis mitigé : c’était très bon, mais peu de choix et moyennement copieux. Cela fait du bien de changer de la buvette habituelle avec ce buffet, mais je l’ai trouvé un peu trop cher pour son contenu (12€).

le buffet

Arrive la ronde de nuit qui commence à 21h. Polo et moi nous sommes inscrit à « Malvenue chez moi » qui est une bi-table. Nous aurons l’excellente MJ Solène et comme formidables compagnons de route, Colint et Hixor. Encore une fois vous trouverez le détail de la partie en fin d’article, ainsi que le principe d’une bi-table pour ceux qui ne connaissent pas 🙂 La partie fut excellente, et malgré une forte envie de dormir, je tins mon rôle jusqu’à 4h15. Apparemment, l’ambiance fut au beau fixe dans toute la MJC, car nous avons appris en redescendant qu’il y avait eu un karaoké improvisé ! Nous allons nous coucher rapidement, impatient d’entamer la dernière journée.

le menu

Dimanche

Levé à 8h, je me dirige embrumé vers les douches.

Note pour moi-même 3 : ne pas oublier son gel douche et son shampoing tout juste achetés dans les douches sous peine d’en quémander à des inconnus de passage. Merci à toi dont je ne connais pas le nom !

Ce matin, en plus des discussions avec des copaings joueurs, j’interview d’abord Thomas (Fayn), puis notre Krugger adoré. Vous retrouverez leurs interviews respectives en fin de cet article 😀 Puis je vais prendre des infos pour les prochaines conventions à venir : l’Envol du Phénix (Cahors) et Montbe’Troll (Montbeton).

J’apprend que la police a bouclé une partie de la rue pour cause de voiture suspecte. Nous saurons en cours de journée que c’était une fausse alerte mais cela a obligé la murder en cours à se délocaliser dans un autre lieu. Pas de chance les gars ! J’en profite pour faire une petite parenthèse sur les murders et les MJ résidents. Je n’y ai pas assisté moi-même, mais tous les retours que j’ai eu ont étaient plus que positifs. A tester pour une prochaine fois !

le wargame

Puis à 11h, Polo et moi retrouvons MJ Tout Doux et nos autres compagnons : Gryff (maintenant, plus le choix, à chaque conv’ on doit faire une partie ensemble ! ) et Zuzur. Tous ensemble nous lançons une partie de Golden Sky Stories. Ce fut extrêmement plaisant et comme pour les autres parties, rendez-vous en fin d’article pour en savoir plus 😉

Fin de partie vers 16h – 16h15 et nous redescendons. La remise des lots pour le concours Jdr se faisant à 17h, nous en profitons pour aller ramener nos affaires dans la voiture. Puis la remise de lots commencent. Les remerciements officiels sont faits. Je voudrais ici dans cet article, en profiter pour adresser un remerciement franc et sincère à toute l’équipe de bénévoles (une bonne quinzaine) qui a été active, accueillante, conviviale et généreuse tout le long de la convention. Un grand, grand, grand bravo à vous ! Puis la remise des lots enchaîne avec les récompenses des warhammeristes (plus d’une trentaine de lots pour eux). Une fois fait, on passe aux rôlistes. Les 10 meilleurs MJs et les 10 meilleurs Pjs seront récompensés. Et là mes amis, ce fut un instant à marquer d’une pierre blanche… car ce ne fut pas 1, mais 2 dragons qui furent récompensés ex-aequo pour le titre de meilleur PJ de la convention ! Polo et moi, abasourdis, sommes allés choisir nos lots. La fête n’était pas fini, car nos 2 MJs, Solène et MJ Tout Doux, furent aussi récompensés ! (bravo à vous, vous l’avez amplement mérité 😀 ).

Enfin, vînt l’annonce des prochaines conventions et le temps des « au revoir ». Cela me fait remarquer que ce temps d’adieux devient de plus en plus long au fur et à mesure des événements, c’est bon signe !

Nous partons avec Polo peu après 18h, et quelques heures plus tard, nous voilà de retour dans nos antres.

les dragons champions !

Bilan

Débrief habituel dans la voiture et une chose est claire, on est toujours sur notre petit nuage !

Alors oui pour être franc ce n’est pas parfait, mais les quelques points négatifs sont tellement anecdotiques que j’ai déjà peine à vous les retransmettre ici-même. On se fait plutôt la liste de tout ce qui nous a plu : l’ambiance, la convivialité, la qualité de l’organisation, la super équipe de bénévoles, les locaux, les exposants… je suis sûr d’en oublier… j’y retournerai l’année prochaine pour tout vérifier 😉

Je vais essayer de convaincre mon CA de leur piquer l’idée des portes-badges, car c’est foutrement pratique !

Tout ça ne me donne que plus envie d’aller aux autres conventions pour y retrouver cette bande de joyeux rêveurs et allumés du bocal ! Serais-je en train de développer une addiction… ? Comme le dit si bien Vincent Vega… « épisode à suivre ! »

Ooooh la belle MJC !

– – – – – – – – – – –

Les 3 parties de jdr du week end

Mantra :

Mon MJ était tout bonnement l’auteur de ce jeu, et venait en convention pour tester sa V2 (du play-test comme on dit 😉 ). J’avoue que même actuellement, je suis pas sûr d’avoir compris comment fonctionne l’univers de ce jeu. Il y a plusieurs réalités, mais j’ai l’impression d’en avoir jouer surtout qu’une. Par contre, chapeau bas pour le système ! L’utilisation de mots-clés pour gérer les situations plutôt que des valeurs chiffrées et des dés, cela incite à du role-play, et ça j’adore ! Pareil, le cut-up (le fait d’avoir découper des morceaux de livres, journaux et autres écrits pour s’en servir ensuite de mots-clés) est une technique que j’ignorais jusqu’alors mais que je trouve très sympa pour un one-shot ! D’ailleurs de tout ça vient mon sentiment mitigé : après ce one-shot, j’ai vraiment envie d’en apprendre plus sur l’univers, et donc pourquoi pas de voir ça en campagne, par contre, je trouve que le système est super sur un one-shot, mais j’ai des doutes sur son utilisation sur le long terme. A vérifier donc !

Malvenue chez moi :

Déjà, qu’est-ce qu’une bi-table ? C’est deux tables de jdr qui évoluent en parallèle, généralement sur le même univers et même système même si ce n’est pas obligatoire, et qui vont s’influencer l’une l’autre, avec en général, au moins une rencontre entre les deux tables.

Et là, avant même de vous parler du contenu en lui-même, je voudrais que vous fassiez une ovation chez vous, là, maintenant tout de suite, pour Solène et le second MJ dont je n’ai pas le nom (mais qui a été 1er au classement des MJs 😉 ) pour le travail remarquable d’information et de coordination des deux tables.

Pour la partie en elle-même, je ne vais pas en spoiler le contenu car je vous encourage vraiment à la faire. Je peux tout de même vous dire que nous étions une famille catholique pratiquante dans le fin fond des Ardennes en 1948 en plein hiver. Et surtout, surtout, qu’il s’est passé des choses vraiment pas claires ! Très bonne immersion de la part de la MJ, très bon role-play de chaque joueur, de la tension, de l’horreur, un brin de folie… rarement j’ai été autant immergé que dans cette partie.

Merci, merci et encore merci.

Golden Sky Stories :

Est-ce que je vous ai déjà dit que je lisais beaucoup de mangas ? Genre là je dois suivre une trentaine de titres en parallèle.

Ça tombe bien puisque pendant quelques heures, j’ai cru vivre les premiers arcs narratifs d’un nouveau shonen. Mais attention, pas shonen version DBZ, FairyTail ou OnePiece ! Non, plutôt ambiance Miyazaki, c’est à dire, de la poésie, de l’enchantement, du quotidien merveilleux où la camaraderie et les bonnes intentions sont vos moteurs et vos objectifs.

Nous étions des Henque, des esprits gardiens animaux en apprentissage, et nos missions consistaient à assurer le bon fonctionnement de grands bains. Et c’était tout bonnement génial. Je sais que je viens de faire l’éloge de la partie précédente, mais je vous jure que ces deux parties furent exceptionnelles. Sincèrement, j’en veux encore.

c’est bô :O

Interview d’un organisateur

E.C. : Peux-tu te présenter s’il te plait ?

Fayn : Alors je m’appelle Thomas, on me connait dans le milieu des conventions sous le nom de Fayn. J’ai 42 ans, j’habite non loin de Carcassonne, je suis guide conférencier. Au niveau jdr, ça fait une bonne vingtaine d’années que je pratique, tant en tant que MJ que en tant que PJ. Et voilà quant à moi, c’est tout.

E.C. : Quel est le « plus » de Grabuge ? Qu’est ce qui est spécifique à cette convention ?

Fayn : Alors on a deux éléments, c’est le fait que nous proposions à chaque MJ une salle différente, une salle séparée, ce qui permet un confort de jeu assez intéressant. Et après notre travail sur l’accueil et la convivialité, tout ce qu’il y a autour de ça.

E.C. : Si tu devais décrire le public de Grabuge en 3 mots ?

Fayn : Sudiste, par rapport à la provenance des gens qui viennent nous voir. Habitués, parce qu’on a beaucoup de gens qui reviennent, preuve, je le prends comme ça, de la qualité de notre événement. Détente, parce qu’on veut que ce week-end soit un moment de détente où tout le monde se fasse plaisir dans une bonne ambiance.

E.C. : Si tu devais adresser un message aux festivaliers, ça serait lequel ?

Fayn : Amusez-vous !

E.C. : Quels sont les projets pour l’avenir de Grabuge ?

Fayn : Faire toujours mieux, apprendre des erreurs passées, rectifier le tir sur toutes les petites choses qui peuvent ne pas aller, continuer à maintenir la qualité de l’événement, gérer une affluence qui est peut être en augmentation, et donc, forcément avec cette volonté d’avoir pour chaque MJ une salle tout en ayant des locaux qui ne sont pas extensibles. Arriver à trouver l’équilibre entre tout ça. Ne pas s’endormir sur nos lauriers et ronronner tranquillement. Essayer à chaque fois de rajouter des éléments qui seraient des plus. Et après je pense qu’on a dans le viseur la 10ème édition, parce qu’on est actuellement à la 8ème. On a pas encore commencer à y réfléchir mais déjà je pense que ça fera parti de nos gros projets, de faire quelque chose vraiment top.

Interview d’un festivalier

E.C. : Ami rôliste bonjour ! Quels sont tes caracs, tes compétences et ton background ?

Krugger : Ah les compétences et mon background ! Alors moi je suis connu comme le râleur de service, le mec qui fait chier les orgas parce que je critique beaucoup. Donc ça c’est à noter quand même parce que c’est important pour la suite. J’essaie de le faire de façon… pas méchante en fait, l’idée c’est quand même d’aider à s’améliorer. Quoi dire d’autre ? Moi ça fait 20 ans que je fais de l’animation jeux de rôles, j’ai commencé comme beaucoup au lycée, et bah maintenant je fais ça avec les enfants.

E.C. : Quel est ton expérience de Grabuge ?

Krugger : Mon expérience Grabuge ? J’ai commencé Grabuge… je sais plus quand en fait. Très sincèrement je ne sais plus, ça doit faire, trois, quatre, cinq ans peut être. J’ai essayé de rater aucune année depuis ouais.

E.C. : Si tu devais donnais 3 points forts et 3 points faibles à la convention, ça serait lesquels ?

Krugger : Pour cette année, les points forts c’est les mêmes que d’habitude : la convivialité, on a vraiment une équipe derrière qui est hyper sympa, malgré mon comportement avec eux. Je pense qu’on peut leur tirer un chapeau énorme. Vraiment ils sont hyper sympathiques. Toujours jovials , toujours le sourire. C’est vraiment un truc très important parce qu’on a des journées qui sont difficiles, on est souvent fatigués et avoir un sourire le matin ou le soir, même quand se comporte comme un con, bah c’est super agréable. L’autre point fort c’est les salles séparées. C’est vrai qu’avoir chaque partie à une table à l’écart, chaque partie avec son petit cocon pour jouer, c’est vraiment à mon sens un plus. Et on a en plus de ça un point de ralliement où on peut se retrouver entre joueurs, entre les parties. On est pas obligé de faire des kilomètres pour se retrouver, pour se rencontrer, pour avoir des échanges, même si en cours de convention on a pas trop le temps de le faire, parce qu’on enchaîne les parties, et c’est vrai que ce petit côté convivial où on se retrouve on ne l’a pas beaucoup, surtout cette année, puisque cette année on a pas eu le banquet. Pour moi c’est le point négatif de cette année, c’est la bouffe. Le petit déjeuner on a du galérer pour avoir du pain et du beurre. Grabuge nous a trop bien accueilli ces dernières années, on avait des viennoiseries au petit-déjeuner et on avait des gens qui étaient tout le temps là à nous chouchouter, et cette année, c’est plus trop ça quoi. Et personnellement j’adorais le concept du banquet, on l’a à Grimoire dans une autre ambiance, on l’a à la Seigneurie des 3 rivières également et moi je trouve que c’est un moment convivial, un lien entre les joueurs. On peut se mélanger, on peut discuter, on est posé à une table, encore une fois certes, mais mélangés ensemble, et cette année moi c’est un truc que j’ai pas eu parce que les tables rondes où on est serrer comme des sardines à manger un truc en allant à un buffet froid, où personnellement en plus j’ai pas apprécié tout ce que j’ai mangé, alors que d’habitude, on mangeait super bien quoi. C’est vrai qu’on a deux événements où on a buffet et où on se régale, c’est Grimoire où ils ont vraiment relevé le niveau et c’était Grabuge, et là Grabuge, bah c’est pas ça pour la bouffe quoi.

E.C. : Si tu devais adresser un message aux organisateurs de Grabuge, ça serait lequel ?

Krugger : Revenez à l’année dernière pour l’orga et le buffet ! Et continuez comme ça vous faites du bon boulot.

E.C. : Quel est ton meilleur souvenir de Grabuge ?

Krugger : C’est justement ces buffets où on retrouve les copains et on fait les cons en chantant ensemble, en racontant des bêtises et en répondant à des questions de Fayn sur des questionnaires, des tests où on comprend rien. Ces moments de convivialité quoi avec des gens qu’on retrouve et qu’on apprécie de retrouver régulièrement.

Faut qu’on conv’ #3 – Grimoire : Chapitre XII – Une lecture en famille

Bienvenue dans « Faut qu’on conv’ « , les articles sur nos expériences en conventions ludiques ! Vous trouverez ici nos impressions sur les événements de nos confrères joueurs. Bien sûr, cela sera tout à fait subjectif, donc n’hésitez pas à donner vos propres impressions en commentaires 😉

L’avant convention

Grimoire, avant d’être une convention, c’est des joueur-e-s que je vois souvent dans les autres conventions. Il faut dire que leur pull rouge et jaune ne passe pas inaperçu ! (Bien joué les gars) Lorsque je me suis renseigné sur l’édition 2018, ma motivation en a pris un coup : je savais qu’ils avaient des contraintes en lien avec le lieu de la convention, mais être obligé de s’inscrire en avance sur leur site sous peine de se voir refuser l’entrée le jour-J… c’est hardos. Rajoutez à ça une dizaine de tarifs différents et je peux comprendre que la motivation de certains se soit perdue en chemin.

Je n’ai donc trouvé aucun compagnon dragon pour m’accompagner sur ce coup-là et c’est donc une expédition solitaire que j’ai préparée. J’ai voulu proposer une partie en tant que MJ, mais les conditions de partie ne s’y prêtaient pas donc j’y suis allé en tant que joueur exclusivement. Grâce au groupe FB de couchsurfing, j’ai pu être accueilli chez Arnaud, un des orgas. Encore un grand merci à toi poto 😀 (promis la prochaine fois, j’oublie pas les cannelés dans la voiture).

Je suis donc parti à la sortie de mon boulot et 3h de route plus tard, j’arrivais au campus de l’INSA de Toulouse. Les membres de Grimoire était en train de finir les préparatifs et je leur ai donné un petit coup de main. Ça m’a permis non seulement de découvrir les lieux de la convention en avance mais aussi de rencontrer cette joyeuse et très sympathique équipe. Sachant qu’ils allaient être pris par la convention pendant tout le week-end, ce fut très agréable de pouvoir faire leur connaissance sur un moment de détente comme celui-ci. J’ai appris à ce moment que l’association Grimoire est une association étudiante. J’ai également rencontré François (Fan Fan) de l’association « Le Phénix Cadurcien » qui était également logé chez Arnaud (encore un nouveau copaing 😀 ).

Nous sommes allés nous coucher relativement tôt (pour moi en tout cas :p ) car la convention commençait tôt le lendemain.

Samedi : journée

Réveil vers 7h45, une bonne douche et Fan Fan et moi partons pour l’accueil de la convention. Sauf que, comme deux néophytes, nous n’avions pas prévu assez de monnaie ! Nous sommes donc allés faire une petite balade dans le Rangueil proche jusqu’à trouver un distributeur de billets. L’occasion idéale pour faire connaissance et parler de nos conventions respectives : « L’envol du Phénix », le week-end du 12-13 Mai de mémoire à Cahors et « Les XIXèmes Rencontres Ludiques du Dragon Libournais » du Vendredi 6 au Dimanche 8 Avril à Libourne (30min de Bordeaux – Viendez nombreux !).

De retour à l’accueil avec les sous, nous prenons notre bracelet et recevons le pack de bienvenue. La particularité de Grimoire, c’est que le prix de l’entrée comprend tous les services à l’intérieur de la convention (suivant votre choix de tarif). J’ai pris la totale, donc je ne débourserai plus rien pour la nourriture par exemple.

Pack d’entrée

Nous allons nous poser dans la salle « commune » où sont entreposés tous les jeux de société et le buffet petit-déjeuner. Fan Fan retrouve quelques collègues du Phénix qu’il me présente et notre petit groupe se lance dans un Perudo endiablé. Quelques joueurs et orgas de passage sont contaminés par notre bonne humeur et nous rejoignent. C’est donc après une lutte acharnée avec des joueurs merveilleux que votre serviteur décrochera la victoire (toujours profiter de chaque succès :p ).

Fenouil, une orga, appelle les différents MJ et joueurs, leur indique leurs tables/salles respectives. Il est 10h donc et je pars pour une partie de Warhammer jdr qui durera jusqu’à 18h (le détail des parties est dans une section à part, en fin d’article). Une des spécificités de Grimoire est que la convention se passe dans des bâtiments universitaires, avec les avantages et freins que cela représente. Les parties de jdr se font donc dans des salles de cours, réaménagées pour l’occasion et décorées habilement avec des magnifiques illustrations (bon, les dragons, on a perdu le concours de beauté des panneaux, faut qu’on se rattrape sur autre chose !). Je passe une très agréable partie et mon MJ (Tryl) et un autre joueur deviennent mes compagnons de cabaret pour la soirée.

Petit point sur la restauration journée

Sur les deux jours, chaque table recevait une moitié de quatre-quart et une bouteille de soda. On devait remplir une petite feuille concernant notre préférence concernant le sandwich du midi et l’après-midi, un paquet de chips ainsi qu’une autre bouteille de soda nous étaient apportées. 2 ou 3 fois dans la journée, du café et du thé étaient fournis. Service à table très confort et pas trop présent (cela ne gâchait pas l’immersion). Seul petit reproche : à midi, nous n’avions qu’un sandwich pour le samedi et deux croque-monsieurs pour le dimanche, tous les deux très bons (rien à redire sur la qualité). Je suis un gros mangeur, comme pas mal de rôlistes, et malgré les attentions en cours de journée, cela faisait peu. Je suis donc allé m’informer auprès des organisateurs, qui ont pris du rab pour me faire un second sandwich pour 3€. J’aime bien leur formule tout compris, mais si j’ai envie de faire des excès alimentaires, j’aimerais en avoir la possibilité aussi. Le dimanche je n’ai pas eu ce besoin, car plusieurs joueurs avaient amené leurs propres friandises. Peut-on considérer ça comme un indicateur ? Je laisse le soin aux orgas d’en juger 😉 D’ailleurs allez remplir leur questionnaire de satisfaction en ligne ici, car oui, ils font du bon boulot jusqu’au bout !

Samedi soir : repas, cabaret et partie

Vers 18h30, les orgas nous amènent jusqu’à un nouveau lieu, dont bien entendu je n’ai pas retenu le nom, et qui nous accueillera toute la soirée. Un grand espace unique où sont alignées plusieurs rangées de tables avec une scène sur un côté. Nous prenons place pendant qu’un groupe d’étudiants finit ses balances. Nous avons un petit temps où nous discutons joyeusement, puis un organisateur vient faire les remerciements d’usage et annonce le début du repas. Nous avons eu la chance d’avoir un repas fait intégralement par un traiteur, et ma foi, ce fut fort bon !

Pendant le repas, ce sont enchaînées plusieurs animations, pour la plupart des clubs du campus si je ne me trompe pas. Ont commencé les musiciens du début. La musique était correcte (sans aucun vrai lien avec ce type d’événement cependant) mais le son, notamment des cuivres, étaient trop fort et couvrait les conversations. Des danseurs et danseuses ont suivi et c’était très sympa… la demi-chanson qu’a duré leur prestation. J’avoue que je n’ai pas compris pourquoi ce fut si court. Nous avons ensuite eu une chorale a cappella qui a enchaîné des chansons/thèmes « geek », c’était vraiment cool ! Surtout que pour finir, les orgas les ont rejoints pour entonner la célébrissime chanson « Mon ancêtre Gurdil » ! Apparemment c’est une tradition de la convention et tout le public a chanté à l’unisson avec la chorale et les orgas. Environ 80 personnes qui chantent à pleins poumons cet hymne de la fantasy, c’est un moment du pur bonheur et de camaraderie !

Pendant la fin du repas a eu lieu la loterie. Bien sûr, fidèle à ma réputation, je n’ai gagné aucun des nombreux prix (Fan Fan, j’aurais dû passer avant toi à l’accueil !). Puis les orgas ont laissé la place aux représentants des différents clubs pour faire des annonces. J’ai donc pu inviter publiquement tous les joueurs présents aux RLDL (si si, je vous jure, il faut venir ! On va bien s’éclater 😉 ).

A la fin du repas, des rideaux ont été mis en place pour offrir des espaces séparés aux différentes tables de la soirée. J’ai donc rejoint mon MJ (Gyro) qui venait juste d’arriver pour une partie de Nobilis. Sans rentrer dans les détails (qui sont en fin d’article), nous avons joué sans feuille de perso et sans le moindre jet de dé (article en lien de ce côté 😉 ). Expérience fort intéressante qui a mis en avant une construction narrative et l’imagination des PJs. Nous avons fini juste avant la fermeture, un peu avant 2h. J’ai rejoint Arnaud et Fan Fan et nous sommes allés glaner quelques heures de repos avant la dernière journée de la convention.

Dimanche

Levé vers 8h30, nouvelle douche (décidément elle est super agréable) et Fan Fan et moi-même sommes de retour dans la salle « commune ». Nous nous trouvons une salle tranquille pour que… je puisse l’interviewer sans être dérangé (à retrouver en fin d’article ! Merci à toi l’ami 😀 ) puis je vais chercher Tristan, trésorier de l’association Grimoire et organisateur de la convention, pour l’interviewer également (toujours au même endroit, suivez bon sang ! Merci aussi à toi 😉 ).

Ensuite, une partie de hannabi et d’un autre jeu dont j’ai perdu le nom viendront enrichir ce début de matinée et me permettre de rencontrer toujours plus de joueurs. A 10h, je repars pour une partie de Fallen, avec Squall pour MJ, une facette du monde des ténèbres que je ne connaissais pas encore (pour l’instant, j’ai joué à vampire et à mage l’ascension). Cette fois-ci, une feuille de perso mais toujours pas un jet de dé ! Équipe de joueurs géniale, ambiance prenante, une grande partie (que je vous incite toujours à retrouver en fin d’article, vi vi vi) ! Fin peu après 17h, je vais donc remercier chaleureusement l’équipe des orgas pour leur accueil, dire au revoir aux nouvelles têtes que j’ai découvertes ici et surtout leur dire à très bientôt ! Je repars de cette 12ème édition de Grimoire avec un grand sourire… (d’un autre côté faut bien, j’ai 3h de route qui m’attendent)

Bilan

Il est content Etienne. Et il reviendra à coup sûr ! Un accueil royal, une équipe d’orgas aux petits oignons pour les festivaliers, une ambiance très cordiale… j’ai vraiment eu l’impression de faire partie d’une grande famille pendant ce week-end, alors que, je le rappelle, je ne connaissais personne lors de mon arrivée.

Il y a vraiment un sentiment de bienveillance qui se dégage et rarement mes parties de jdr ont eu un RP si immersif. J’ai rencontré plein de personnes formidables que je recroiserais en convention avec grand plaisir. Comme aux prochaines Rencontres Ludiques du Dragon Libournais par exemple ! Okay, j’arrête. (mais toutes les infos ici quand même)

J’adresse aussi un immense merci aux MJs et aux joueurs avec lesquels j’ai pu jouer tout le long de la convention. J’ai fait quelques conventions ces derniers mois dont je suis ressorti avec un avis mitigé quant à mes expériences ludiques, et ça n’a clairement pas été le cas là !

Afin d’être honnête, si je devais énoncer quelques points d’amélioration, il y a le repas du midi : soit le rendre plus conséquent, soit prévoir que les festivaliers puissent débourser un peu plus pour avoir plus de nourriture. La salle du cabaret, très agréable et pratique pour manger et les spectacles, l’est beaucoup moins pour installer des tables de jdr en nombre, il y a beaucoup de bruit. Et c’est tout, vous êtes trop bons les gars !

– – – – – – – – – – –

Les parties de jdr du week end

Warhammer :

Warhammer est un univers que j’affectionne particulièrement. Je m’en suis en partie inspiré pour mon propre jeu (Terres d’Arall powaaaaa) et il s’en dégage une noirceur malicieuse et délicieuse. Pour cette partie, nous incarnions des personnages qui avaient à escorter une sorcière sous les ordres d’un répurgateur afin d’aller l’exorciser. Nous accompagnaient dans ce joyeux voyage un prêtre de Sigmar et quelques bandits de grand chemin. Le MJ a très bien installé l’ambiance et le scénario. Nous avons pu bien nous immerger et nous prendre au jeu. Mention spéciale pour les feuilles de perso avec l’illustration des persos, c’était très beau et nous a permis de leur définir un background très facilement. Seule (toute petite) déception, les ennemis à affronter : des loups, des zombies, des rats et des squelettes. Connaissant le lore de Warhammer, j’espérais des ennemis plus spécifiques et puissants. Mais bon la malchance du groupe a été notre plus grand adversaire… 3 échecs critiques d’affilée… sur du d100… juste pour les PJs… nos alliés ont monté ce chiffre à 5… le tout dans le même tour… je vous jure.

Nobilis :

Dans notre univers, les joueurs sont des nobilis, des humains à qui les Impérators (l’équivalent de dieux) ont cédé une partie de leur puissance, et donc une maîtrise plus ou moins importante de leur Domaine. Notre MJ nous a laissé le choix du Domaine que nous allions utiliser. Après plusieurs idées (la technologie, la confiance…) j’ai opté pour la Chance (oui je sais, c’est cheaté). J’étais accompagné par le nobilis des peluches (vous ne voulez pas vous retrouver devant peluchzilla…), celui des changements d’états (et boum ! La météorite est devenue gazeuse !), celui des jeux de rôles (on a eu Chewie et Han Solo dans le Faucon Millenium, le Balrog, l’anneau unique…), et enfin celui du Froid (classique, toujours à refroidir l’ambiance…). Pour rappel, nous avons joué sans feuille de perso et sans jeter le moindre dé : que du RP. C’est un jeu défouloir où la puissance de nos persos est juste démesurée. Il y a très peu de choses qu’une équipe de nobilis ne puisse pas faire. Très bon sur du one-shot, donc en convention, par contre, j’avoue avoir des doutes sur la viabilité d’une campagne. Dans tout les cas, bravo au MJ d’avoir improvisé sur nos bêtises malgré son état de fatigue, et big up à tous mes compères nobilis pour votre imagination débordante !

Fallen :

Ma meilleure partie du week-end. Et c’est vous dire à quel point c’était bon au vu des parties faites avant ! Dans cette vision du monde des ténèbres, les démons ne se considèrent pas en tant que tels (n’est-ce pas sire Perceval ?) mais en tant qu’ange déchu. La différence ? Ils ne sont pas mauvais ni malfaisants. Ils optent juste pour des méthodes différentes des méthodes divines et ont été punis pour cela. Dans cette partie, nous étions dans une petite ville anglaise au début de l’année 1918. C’est donc sur un contexte de fin de la Grande Guerre que nos personnages ont évolué. Mon personnage, très en lien avec la nature, a été le créateur de… la patate ! Oui, au vu du contexte, cela me paraissait une très bonne idée ! Et vu mes aptitudes, je faisais des patates… spéciales : patates de soins ; patates hypnotiques, patates aphrodisiaques… bref. Une excellente immersion avec pour point d’orgue l’affrontement entre un ange armé de l’épée de Michel ainsi que son bouclier contre une vampire de génération 4 et au final me voir accorder le pardon divin alors que je souhaitais retourner dans les Limbes infernales… je vous laisse imaginer à quel point cette partie a été géniale. Un immense bravo à Squall pour son meujeutage, et aux joueurs pour la prise en compte de leur background.

– – – – – – – – – – – –

Interview d’un festivalier (Fan Fan)

E.C. : Salut ami rôliste ! Quels sont tes carac, tes compétences et ton background ?

Fan Fan : Mes carac ? J’ai 37 ans, je suis marié à une non-geek et j’ai une petite fille de 18 mois (félicitations !) et je fais du jeu de rôles depuis une dizaine d’années. Je masteurise que très peu parce que je suis assez exigent quand à la qualité des tables, donc j’essaye de mener bien quand je mène. Mes compétences ah bah voilà : dans la vraie vie je suis infirmier en psy donc quand je fais des tables j’essaye de faire des tables assez tordues avec des personnages qui souffrent psychologiquement. Je suis aussi le vice-président de la MJC qui accueille mon club de jeux de rôles qui est le « Phénix Cadurcien » – il fallait que je le place quand même- à Cahors dans le Lot.

E.C. : Quel est ton expérience à Grimoire ?

Fan Fan : Bah c’est ma troisième fois que je viens, ça résume assez bien mon expérience de Grimoire.

E.C. : Si tu devais donner 3 points forts et 3 points faibles à la convention, ça serait lesquels ?

Fan Fan : Trois points forts ? Leur cabaret, parce que c’est vraiment un moment où les geeks se retrouvent pour vraiment déconner ensemble et pas juste être autour d’une table ou d’un jeu de société, vraiment à discuter, à faire connaissance, et je trouve que c’est bien aussi quand une communauté prend le temps de se découvrir entre membres. Les bénévoles, une qualité d’accueil, d’envie que le festivalier soit bien, ça infuse dans chacun des bénévoles qui viennent d’arriver ou qui sont là depuis très longtemps. Et après la quantité de sponsors et de cadeaux, on sent qu’une fois qu’on a payé notre droit d’entrée, y’a vraiment une envie de nous choyer : éco-cup, dé, tombola… Voilà, le prix d’entrée peut faire un peu peur mais en fait derrière y’a un vrai service de qualité. Et donc pour les trois points faibles… Pardon Grimoire si vous entendez ce podcast. La complexité pour participer à Grimoire : il faut s’inscrire en avance, peu de temps avant l’événement on peut plus s’inscrire donc il faut vraiment anticiper le truc. Ils y sont pour rien mais quand même. Les espaces, plus ça va et plus j’ai l’impression qu’ils sont un peu malmenés par leur fac donc là où il y avait une qualité de plusieurs salles et de plusieurs fonctions, on se retrouve à roller dans la salle du cabaret ce qui est un peu déplaisant. Le troisième défaut… y’en a pas en fait, j’en ai trouvé que deux.

E.C. : Si tu avais un message pour les orgas, ça serait lequel ?

Fan Fan : Bah déjà merci beaucoup ! Ça c’est évident. Et puis si vous êtes en manque de bénévolat, venez en faire à l’Envol [du Phénix] ah ah ah ! Non vraiment un grand merci, parce que je sais ce que c’est d’être bénévole et ils sont fantastiques.

E.C. : Quel est ton meilleur souvenir de Grimoire ?

Fan Fan : Ah bah ça c’est pas compliqué ! Première édition, table du samedi après-midi, un MJ qui nous a proposé son univers où on était des chevaucheurs de condors géants, qui vivions dans une cité dans les nuages et le scénario est passé d’une course folle à dos de griffons au milieu d’une cité à une grande bataille avec des milliards de soldats. Il a réussi à adapter son système pour que chacun d’entre-nous soit un commandant de section dans une grande bataille épique pour finir sur un porte-monstre-donjon mais en mode fu-fu super sympa avec un dilemme psychologique vers la fin et il incarnait ses personnages d’une façon extraordinaire et ça reste mon meilleur souvenir.

E.C. : Merci à toi !

Fan Fan : Merci.

Interview d’un organisateur (Tristan)

E.C. : Peux-tu te présenter s’il te plait ?

Tristan : Je m’appelle Tristan Thebault, je suis organisateur de Grimoire en tant que trésorier de notamment.

E.C. : Quel est le « plus » de Grimoire ? Qu’est-ce qui en fait la saveur ?

Tristan : D’aucun diront que c’est le cabaret qui fait toute la saveur de Grimoire, ce à quoi je répondrais oui, mais principalement le fait que ce soit organisé par des étudiants

E.C. : Si tu devais décrire le public de Grimoire en 3 mots ?

Tristan : Passionné, bizarre et intéressant. Sympa, super cool, je sais pas comment dire… chaleureux !

E.C. : Si tu devais adresser un message aux festivaliers, ça serait lequel ?

Tristan : C’était super cool de vous avoir encore cette année, et franchement on espère pouvoir remettre ça l’année prochaine, en espérant vous y revoir.

E.C. : Du coup très bonne transition, quels sont les projets pour l’avenir de Grimoire ? Comment tu le vois l’année prochaine, dans 2 ans, dans 3 ans, dans 5 ans ?

Tristan : Alors, comme chaque année on va essayer de faire des décors, de faire du craft et de changer un peu le format, parce que nous on peut plus tenir à cause de la sécurité et les trucs comme ça, sur le plan administratif. Après on va essayer de remotiver l’équipe pour pouvoir être plus impliqué. En fait c’est dur de voir l’année prochaine quand c’est toujours pas fini, mais on veut essayer de l’étendre au vendredi soir, ça a été discuté et on veut voir ce que ça donne.

Let’s palette #6 – MÂAMUT – L’esprit du chasseur

Dans cette série d’articles, je présente des jeux de société. Je les ai obtenu via une palette Ludikbazar que l’association le Dragon Libournais s’est procurée (coucou les dragons !). Je n’ai choisi ces jeux qu’en fonction de leurs boîtes (visuels + présentation sur la boîte même)… autant dire que je ne sais rien d’eux ! C’est donc des tests en tant que néophyte que je vais réaliser pour les articles de cette série. Dernière précision, tout ceci est bien sûr purement subjectif, n’hésitez pas à dire dans les commentaires à quel point vous n’êtes pas d’accord 😉 Aujourd’hui nous partons à la découverte de…

MÂAMUT

Fiche technique :

=> Auteur : Alain Epron (fondateur de Krok Nik Douil éditions)

=> Illustrateur : Fabrice Bovy

=> Editeur : Krok Nik Douil éditions

=> Date de sortie : 2009

=> Genre : stratégie

=> de 2 à 4 joueurs

=> conseillé à partir de 10 ans

=> temps de jeu : 20 min

=> prix : 28€

Principe du jeu

Nous sommes en 10 000 avant JC, notre tribu vient de perdre son porteur de la lance sacrée, le meilleur chasseur de la tribu. Le shaman organise donc une chasse au mammouth pour désigner le nouveau porteur de la lance sacrée. Il va falloir ruser et garder un œil sur vos adversaires afin de faire tomber le mammouth dans votre piège !

Les points forts

=> Simple : les règles sont très simples à comprendre, à expliquer et à appliquer. J’ai pu le proposer à des groupes d’enfants et à des familles et cela a toujours bien marché (même si les plus jeunes n’avaient évidemment pas les subtilités du jeu). Le temps de jeu est aussi bien adapté pour un public qui n’a pas l’habitude de jouer, pour une découverte par exemple, ou encore sur un événement.

=> Matériel efficace : on devine aisément que la simplicité était l’objectif lors de la conception de ce jeu, et avec ça en tête, on ne peut que constater que la sobriété du matériel est très adaptée. C’est joli sans être magnifique, mais terriblement efficace pour les plus jeunes. Le fait que le plateau change entre chaque partie permet de renouveler agréablement les expériences de jeu.

=> Stratégies cachées : la simplicité des règles cache une mine de stratégies possibles, et on se surprend par l’ampleur d’un jeu enfantin en la matière. Prendre une position avantageuse ou enlever le piège d’un adversaire ? Faire fuir le mammouth pour contrecarrer les plans des autres compétiteurs au risque de voir sa propre stratégie partir en miettes ? Des choix cornéliens vous attendent !

Les points faibles

=> Risque de blocage : si l’un des joueurs a décidé de contrecarrer vos plans plutôt que de mettre sa propre stratégie en place, le jeu peut se retrouver bloqué. Et autant on peut « accuser » un adulte d’anti-jeu, autant l’argument aura moins de poids sur un enfant.

=> J’en veux plus ! Ce jeu est simple, et c’est parfait pour le public visé. Mais pour un amateur de jeux de stratégie comme moi, le jeu ne propose pas assez d’éléments. On imagine sans mal des ajouts de règles pour pimenter les choses !

=> Une version en coopération ? Pour la chasse au mammouth, on fait ça en groupe (sauf erreur de ma part), de plus, l’introduction du jeu précise que le porteur de la lance sacrée guidera ses camarades lors des futures chasses… j’aurai donc bien aimé voir un version coopérative de ce jeu plutôt qu’un énième jeu de confrontation. C’est un jeu qui vise un public familial, la coopération serait donc la bienvenue !

#unpeudentraidedanscemondedecompetition

Au final…

A partir du moment où on accepte que c’est un jeu facile qui a adapté sa difficulté à un public enfantin, c’est un très bon jeu ! Joli, fluide, un petite dose de suspense… les familles passeront de bons moments dessus !

Pour les joueurs vétérans qui cherche du challenge, c’est léger. Néanmoins, un brin d’imagination couplé avec un accord avec les copains avant le début de la partie pourront vous éviter de la frustration.

D’ailleurs, plus j’y pense, plus j’ai envie d’en faire mon adaptation perso, donc si vous voulez bien m’excuser, je passe directement à…

Ma conclusion : chers papas et chères mamans… foncez acheter ce jeu ! Vos bambins vous remercieront plus tard ! (et nous aussi, homo-ludis acceptent les chèques mais pas encore les CB) Pour les accros à la stratégie, passez votre chemin, vous risquez de vous ennuyer au bout de 2 ou 3 parties… ou de vouloir l’adapter (j’accepte avec plaisir l’arrivée de nouveaux collaborateurs !).

—————————-

Voici donc le sixième article de cette série, j’espère qu’il t’aura plus à toi Lecteur 😉 Si c’est le cas, ou non d’ailleurs, n’hésite pas à me le dire en commentaire. Tant que c’est constructif, je suis preneur ! Pour ceux qui ont testé ce jeu, n’hésitez pas à donner vos propres impressions ! Dans tous les cas, parlez de nous, diffusez un maximum autour de vous !

« La vie est un jeu, il ne faut pas la prendre trop au sérieux ! »

Let’s palette #5 – ARCTIC SCAVENGERS

Dans cette série d’articles, je présente des jeux de société. Je les ai obtenu via une palette Ludikbazar que l’association le Dragon Libournais s’est procurée (coucou les dragons !). Je n’ai choisi ces jeux qu’en fonction de leurs boîtes (visuels + présentation sur la boîte même)… autant dire que je ne sais rien d’eux ! C’est donc des tests en tant que néophyte que je vais réaliser pour les articles de cette série. Dernière précision, tout ceci est bien sûr purement subjectif, n’hésitez pas à dire dans les commentaires à quel point vous n’êtes pas d’accord 😉 Aujourd’hui nous partons à la découverte de…

ARCTIC SCAVENGERS

Fiche technique :

=> Auteur : Robert Kyle Gahart

=> Illustrateur : Martin Hoffmann

=> Editeur : Ystari Games et Rio Grande Games

=> Date de sortie : 2013

=> Genre : stratégie / deck building

=> de 2 à 5 joueurs

=> conseillé à partir de 13 ans

=> temps de jeu : 45 à 60 min

=> prix : je n’ai pas trouvé le prix d’origine, mais d’occasion, j’ai trouvé de 9€ à 55€ ! Comment expliquer cet écart ? Mystère…

Principe du jeu

Dans Arctic Scavengers, vous êtes en 2097 à la tête d’une bande de pilleurs. En pleine ère glaciaire, vous allez devoir trouver des ressources, recruter de nouveaux membres dans le but d’obtenir la communauté la plus peuplée. Tous les joueurs commencent avec le même deck de cartes et en trouveront et achèteront au cours de la partie.

Je précise que j’ai l’extension QG comprise dans le jeu (qui comprend 4 modules distincts).

Les points forts

=> Illustrations : encore une fois, les illustrations sont très bonnes. Cela fait plaisir de voir et d’utiliser ce matériel.

=> Efficace : en plus d’être belles, les cartes comportent de nombreuses symboliques utiles au jeu et que l’on retient très facilement. Le système de jeu se prend assez facilement en main et vous n’aurez pas besoin de plusieurs parties avant de maîtriser les mécaniques de jeu.

=> Extension utile : l’extension réussie à rajouter un vrai plus au jeu qui n’était pourtant pas vide sans. Les possibilités de jeu et les tactiques s’en retrouvent diversifiées ! Bâtiments à construire, factions à convaincre de nous aider, meneurs possédant des capacités… autant de bonnes idées !

Les points faibles

=> Diplomatie ? Kesako ? On ne peut qu’affronter les autres groupes de survivants, aucun option n’est laissée pour des pactes temporaires. Dans un contexte de survie, c’est pourtant pour moi une donnée essentielle. On pourrait même imaginer un système de troc entre joueurs !

=> Rien de nouveau : un jeu de survie où il faut piller du matériel, trouver des médicaments, obtenir de quoi manger… c’est vu et revu. Un petit brin d’originalité aurait été le bienvenue. Des objectifs cachés pourraient être une bonne piste pour moi ! Ou si on est sadique, des événements désastreux 😉 (tempête glaciale empêchant d’aller chasser, épidémie immobilisant certains types de survivants…)

=> Objectif boiteux : avoir la plus grande population, voici l’objectif. Sauf qu’au vu des équipements et des survivants que l’on peut recruter, on se dit qu’une communauté nombreuse mais mal équipée se ferait massacrer de nombreuses façons. De plus le moral et le rationnement n’étant pas gérés, on se dit pourtant que plus notre communauté est nombreuse, plus il serait difficile de gérer ces éléments.

Au final…

C’est un jeu ma foi fort sympathique ! Les mécaniques fonctionnent naturellement et l’équilibrage est optimal. Il y a quand même une petite part de hasard qui laisse du suspense.

Les reproches que je lui adresse sont principalement sur le contexte et ne gêne donc en rien la jouabilité. J’ai pu le tester avec des nombres différents de joueurs, d’âges et d’expériences ludiques variés, et toutes les parties ont été plaisantes.

A chaque fin de tour, les joueurs s’affrontent pour des ressources contestées -très avantageuses- et il y a un réel suspense sur le résultat de ces confrontations. Les pouvoirs des meneurs (dans l’extension) m’en fait sourire à plusieurs reprises… jusqu’à ce que mes adversaires appliquent leurs pouvoirs ! (je me souviendrais toujours du cannibale…)

Les bâtiments sont très avantageux, même si difficiles à construire et convaincre les factions de nous rejoindre plutôt que nos adversaires nous oblige à suivre l’avancé des tribus ennemies. On est vraiment dans un affrontement où on ne peut pas se permettre de négliger l’avancée des adversaires !

J’ai vu en faisant des recherches pour cet article qu’il existait une autre extension (RECON) et je vous avoue que je suis très curieux de voir quels sont ces ajouts !

Plus j’y pense, plus je me dis qu’il y a des moyens d’améliorer ce jeu pourtant déjà très bon ! A vous de voir avec vos amis joueurs si vous voulez rajouter des règles maisons 😉

Ma conclusion : Sortez ce jeu régulièrement ! Variez vos tactiques et prenez des risques, le jeu n’en sera que meilleur. J’ai envie de vous encourager à l’acheter, mais vu la variation des prix que j’ai pu observer, faites attention aux profiteurs 😉

Boite

—————————-

Voici donc le cinquième article de cette série, j’espère qu’il t’aura plus à toi Lecteur 😉 Si c’est le cas, ou non d’ailleurs, n’hésite pas à me le dire en commentaire. Tant que c’est constructif, je suis preneur ! Pour ceux qui ont testé ce jeu, n’hésitez pas à donner vos propres impressions ! Dans tous les cas, parlez de nous, diffusez un maximum autour de vous !

« La vie est un jeu, il ne faut pas la prendre trop au sérieux ! »

Let’s palette #4 – BLUE MAX

Dans cette série d’articles, je présente des jeux de société. Je les ai obtenu via une palette Ludikbazar que l’association le Dragon Libournais s’est procurée (coucou les dragons !). Je n’ai choisi ces jeux qu’en fonction de leurs boîtes (visuels + présentation sur la boîte même)… autant dire que je ne sais rien d’eux ! C’est donc des tests en tant que néophyte que je vais réaliser pour les articles de cette série. Dernière précision, tout ceci est bien sûr purement subjectif, n’hésitez pas à dire dans les commentaires à quel point vous n’êtes pas d’accord 😉 Aujourd’hui nous partons à la découverte de…

BLUE MAX

Fiche technique :

=> Auteur : John Harshman et Phil Hall

=> Illustrateur : Kurt Miller et Alan d’Amico

Kurt Miller
Alan d’Amico

=> Editeur : Millenium

=> Date de sortie : 2013

=> Genre : stratégie

=> de 2 à 6 joueurs

=> conseillé à partir de 12 ans

=> temps de jeu : 1h30 (officiel)

=> prix : 45€

Plateau de jeu

Principe du jeu

BLUE MAX est un jeu de combat aérien pendant le Première Guerre Mondiale. Deux camps s’affrontent en abattant les avions ennemis. Le point central du jeu repose sur les manœuvres que les joueurs vont choisir. Les affrontements se régleront via des dés à symboles et des cartes de dégâts.

Les points forts

=> Illustrations : le jeu est magnifique. Le plateau, les tuiles, les cartes… tout est beau. Il suffit de jeter un coup d’œil au palmarès de Monsieur Kurt Miller pour savoir que l’on a affaire à un maître.

=> Informations historiques : le livret de règles est parsemé d’informations pertinentes et intéressantes sur la Grande Guerre. C’est bien écrit et m’a donné envie d’en savoir plus, alors que je ne suis en rien un passionné des guerres.

=> Règles claires : même si elles sont assez conséquentes, les règles se comprennent facilement. Leur mise en pratique se fait naturellement.

Les points faibles

=> Tout ça pour ça ?! Entre 3 et 4 heures de lecture des règles et de préparation du matériel + environ 30 minutes d’installation d’une partie pour… 15 minutes de jeu. J’ai fait plusieurs parties de test. En duel et en équipes. Ça n’a jamais duré plus longtemps.

=> Trop réaliste : le point faible précédent s’explique par ce simple fait. Les auteurs ont privilégié les données réelles plutôt que de prévoir un système de jeu équilibré et viable. Les avions ont l’équivalent de points de vie pour plusieurs secteurs de l’avion, mais ils sont inutiles car il y a trop de défaites passives : perte du pilote, pertes des armes, perte de la manœuvrabilité de l’avion…

=> Peu de rangements : beaucoup de (beau) matériel, mais presque pas de pochettes pour les ranger entre deux parties. Ce n’est pas amusant de devoir tout re-trier à chaque fois qu’on ressort le jeu de l’étagère, surtout vu le nombre d’éléments présents dans la boîte.

Cartes

Au final…

Ceci est le Let’s Palette de la déception ! Et je pèse mes mots. Un jeu de bataille aérienne historique, j’étais vraiment impatient d’y jouer et je pensais même pouvoir en faire un outil de travail (je suis animateur socioculturel), les conditions étaient donc réunies pour que j’adhère à 100% à ce jeu.

Il y a un court historique du progrès de l’aviation pendant la Grande Guerre où il est expliqué que l’aviation alliée domine à partir de 1916, ce qui joue un rôle déterminant dans la victoire finale. Et le jeu s’en ressent. Les avions ont des caractéristiques absolument pas équilibrées et l’élite alliée domine complètement. Sauf qu’à la différence des wargame type Warhammer où des armées s’affrontent et où les joueurs équilibrent les-dîtes armées via un système de points en fonction de la puissance de la figurine, dans BLUE MAX, chaque joueur possède un unique avion. Donc à la fin, devinez quoi, c’est les alliés qui gagnent ! On m’a conseillé de retirer ces avions là du jeu… je réponds qu’il aurait fallu alors ne pas les mettre dès le départ :p

Cela n’enlève de toute façon pas l’autre problème majeur : la fragilité des avions. Alors oui, historiquement parlant, les avions de cette époque étaient fragiles. Mais ceci est un jeu ! Il faut ajouter du ludique au réalisme – ça me rappelle les débats sans fin avec des amis rôlistes quant aux proportions réalisme/jouabilité dans les jeux de rôles. De mon côté, faire tant de préparations et de détails techniques et tactiques pour que le jeu s’arrête si rapidement, c’est non.

Ma conclusion : Je suis frustré ! Tant de beau matériel sur un type de jeu que j’affectionne pour ce résultat… c’est LA déception ludique de l’année pour moi. J’en viens même à me demander si je n’ai pas mal interprété les règles… vous en pensez quoi ?

—————————-

Voici donc le quatrième article de cette série, j’espère qu’il t’aura plus à toi Lecteur 😉 Si c’est le cas, ou non d’ailleurs, n’hésite pas à me le dire en commentaire. Tant que c’est constructif, je suis preneur ! Pour ceux qui ont testé ce jeu, n’hésitez pas à donner vos propres impressions ! Dans tous les cas, parlez de nous, diffusez un maximum autour de vous !

« La vie est un jeu, il ne faut pas la prendre trop au sérieux ! »

Let’s palette #3 – COLOSSUS ARENA

Dans cette série d’articles, je présente des jeux de société. Je les ai obtenu via une palette Ludikbazar que l’association le Dragon Libournais s’est procurée (coucou les dragons !). Je n’ai choisi ces jeux qu’en fonction de leurs boîtes (visuels + présentation sur la boîte même)… autant dire que je ne sais rien d’eux ! C’est donc des tests en tant que néophyte que je vais réaliser pour les articles de cette série. Dernière précision, tout ceci est bien sûr purement subjectif, n’hésitez pas à dire dans les commentaires à quel point vous n’êtes pas d’accord 😉 Aujourd’hui nous partons à la découverte de…

COLOSSUS ARENA

Fiche technique :

=> Auteur : Reiner Knizia

=> Illustrateurs : Thierry Doizon, Dan Harding

=> Editeur : Ubik

=> Date de sortie : 2005

=> Genre : jeu de cartes – stratégie et paris

=> de 2 à 5 joueurs

=> conseillé à partir de 8 ans

=> temps de jeu : 40 à 60 min

=> prix : 10€

Principe du jeu

Ce jeu est la nouvelle version du classique Titan : The Arena (par Avalon Hill).

Les joueurs sont des spectateurs qui vont parier sur la victoire des créatures s’affrontant dans l’arène. Plus les paris se font tôt, plus ils rapportent de points, mais plus ils sont risqués également. Les joueurs influent sur les performances des créatures via des cartes (créature / spectateur / arbitre). Les joueurs peuvent même devenir les contrôleurs des créatures et activer ainsi leurs pouvoirs.

Les points forts

=> Prise en main rapide : même si les règles peuvent paraître abstraites pour des néophytes, un ou deux tours de jeu permettent de comprendre très facilement les mécaniques.

=> Que de suspense ! Jusqu’au dernier moment, il est très dur de savoir qui va l’emporter. L’avantage peut changer très rapidement de camp et les mises secrètes renforcent cet aspect. Plus le jeu avance et plus les tours sont rapides ce qui rajoute à la tension et au suspense.

=> (Presque) Rien d’inutile : Que cela soit les cartes de créatures, celles des spectateurs ou les arbitres, chaque cartes à son utilité. Pour les pouvoirs des créatures, il n’y a que l’amazone dont je n’ai pas réussi à trouver une utilité, toutes les autres ont un réel impact sur le déroulement de la partie.

Les points faibles

=> Règles abstraites : comme évoqué plus haut, sans application concrète rapide, les règles sont difficilement compréhensibles.

=> Longévité ? Ceci n’est que spéculation, car je ne trouve pas de réel défaut à citer, donc je vais supposer sur une utilisation à long terme du jeu. Il y a 12 créatures disponibles et 8 sont jouées en même temps. Le jeu risque donc peut être de tourner en rond au bout d’un moment. (les stratégies des joueurs combleront peut être ce problème ?)

=> Un minotaure ? Où ça ? Sur la boite il y a clairement un minotaure en train d’affronter une wyrm… et le minotaure ne fait pas parti des créatures qui s’affrontent ! C’EST UNE HONTE ! Et le fait qu’il soit le spectateur à 6 de puissance n’est en rien une excuse ! (oui là j’ai vraiment plus d’idées, ce jeu n’a pas de défaut, achetez-le au plus vite :p )

Au final…

Colossus Arena est un très bon jeu. Rarement j’ai eu autant l’envie de gagner que dans ce jeu. Les joueurs s’affectent les uns les autres de manière significative (oublié le « jouer seul ensemble »).

Les illustrations sont correctes sans être exceptionnelles. Il y a suffisamment de rangements. Les règles sont lues en 30 min maximum. Que soit le nombre de joueurs, le jeu garde son intérêt.

J’ai essayé de changer de tactiques entre les différentes parties et chacune d’être elle avait son intérêt : il y a plusieurs façons de jouer à ce jeu de stratégie, ce qui renouvelle les expériences de jeu et aussi empêche d’observer un schéma unique gagnant.

Ma conclusion : J’adore ! Étonnant non ? Colossus Arena peut se jouer facilement et ne prend pas trop de temps, donc sortez le chez vos amis ludistes aussi souvent que possible !

—————————-

Voici donc le troisième article de cette série, j’espère qu’il t’aura plus à toi Lecteur 😉 Si c’est le cas, ou non d’ailleurs, n’hésite pas à me le dire en commentaire. Tant que c’est constructif, je suis preneur ! Pour ceux qui ont testé ce jeu, n’hésitez pas à donner vos propres impressions ! Dans tous les cas, parlez de nous, diffusez un maximum autour de vous !

« La vie est un jeu, il ne faut pas la prendre trop au sérieux ! »

Let’s Palette #2 : Sky Traders

Dans cette série d’articles, je présente des jeux de société, 17 pour être précis. Je les ai obtenu via une palette Ludikbazar que l’association le Dragon Libournais s’est procurée (coucou les dragons !). Je n’ai choisi ces jeux qu’en fonction de leurs boîtes (visuels + présentation sur la boîte même)… autant dire que je ne sais rien d’eux ! C’est donc des tests en tant que néophyte que je vais réaliser pour les articles de cette série. Dernière précision, tout ceci est bien sûr purement subjectif, n’hésitez pas à dire dans les commentaires à quel point vous n’êtes pas d’accord 😉 Aujourd’hui nous partons à la découverte de…

SKY TRADERS

Fiche technique :

=> Auteur : Gioacchino Prestigiacomo

Gioacchino Prestigiacomo

=> Illustrateurs : Miguel Coimbra, Nicolas Fructus (encore lui !) et Christophe Madura

Miguel Coimbra
Nicolas Fructus
Christophe Madura

=> Editeur : Fantasy Flight Games, Dust Games

=> Date de sortie : 2012

=> Genre : jeu de commerce et de stratégie

=> de 2 à 5 joueurs

=> conseillé à partir de 10 ans

=> temps de jeu : 3 à 4h

=> prix indicatif : 45€

boite de jeu

Principe du jeu

Vous incarnez des marchands du ciel pouvant être portés sur la piraterie. Vous allez acheter différentes marchandises (légales ou non) pour les revendre au meilleur prix (normalement). Vous devrez également composer l’équipage de votre navire volant. La négociation sera primordiale avec les autres joueurs. Votre objectif : acheter assez d’influence dans la Guilde Céleste pour devenir un des maîtres de guilde, et donc pouvoir contrôler les prix du marché.

Faites attention aux vents de la fatalité et autres joueurs pour ne pas finir dépouillé !

Les points forts

=> Variation de la bourse efficace : sur ce point, le jeu est optimal. La bourse varie régulièrement et vous pouvez plu ou moins l’influencer au cours de la partie.

=> Illustrations magnifiques : le côté steam-punk de l’univers est sublime et chaque carte et pion a été soigneusement préparé !

=> Rien d’inutile : chaque paramètre (équipage / cargaisons / améliorations / relation avec les autres joueurs) a une réelle utilité dans le jeu et va significativement influencer votre façon de jouer.

Les points faibles

=> Règles lourdes : comme tous les jeux comprenant beaucoup de paramètres, cela alourdit les règles, et le temps d’explication est relativement long. Les joueurs vétérans ne s’en formaliseront pas mais des néophytes pourront se perdre avant même de commencer à jouer. Déconseillé pour de la découverte ou en convention.

=> Un jeu de pirates ? Alors certes, le fait de pouvoir attaquer les joueurs est très amusant et met du suspens dans la partie. Mais du coup, à chaque fin de partie, on passe d’un jeu de gestion et de marchandage à un jeu de bataille céleste, car c’est le seul moyen d’impacter significativement ses adversaires. Un moyen légal (dans le jeu) pour ralentir ses adversaires serait vraiment le bienvenu. Pour les parties à 2 joueurs, c’est simple, celui qui a la suprématie militaire va systématiquement l’emporter.

=> Limite de temps nécessaire ? Chaque joueur doit enchainer un grand nombre de phases lors de son tour. Deux parties sont limitées dans le temps. La première (quand le joueur est en solo) est pour accélérer le jeu (qui fait quand même 3h-4h pour rappel) mais je ne vois pas l’apport concret dans l’expérience ludique. Personnellement, j’ai testé des parties sans, et cela n’a pas manqué. La seconde en revanche est une phase de négociation entre les joueurs, et cela peut mettre la pression à certains joueurs et les inciter à accepter des marchés qu’ils auraient pu négocier avec plus de temps. Je conseille par contre d’adapter le temps de cette phase en fonction du nombre de joueurs. Entre 2 et 5 joueurs, les 2 minutes de négociations autorisées ne sont pas du tout ressenties de la même façon !

=> Je fais mon râleur : beaucoup de beau matériel, mais peu de rangements… un détail logistique ennuyant.

Au final…

Cela faisait longtemps que je n’avais pas joué à un jeu de commerce, et ma nostalgie m’avait beaucoup motivé pour ces tests. Et pour la majorité du jeu, je peux dire que je n’ai pas été déçu ! La partie commerciale est très agréable a jouer. Le jeu garde un côté incontrôlable qui garde le suspens.

Les choses se sont gâtées lorsque la surimportance de l’aspect militaire s’est faite sentir. Je ne jouais plus à Sky Traders, mais à un jeu d’invasion ! Certains se plairont surement à cette façon de jouer, mais personnellement, je n’ai pas acheté un jeu de commerce pour que ça se finisse en Risk ! (Et oui, le hasard du dé 6 va être primordial pendant les combats).

Petit bémol sur l’équilibrage des Vents de la Fatalité : la plupart du temps, les malus sont vraiment minimes. Par contre, épisodiquement, un désastre peut survenir pour les malchanceux (qui n’auront pas prévu un Bosco 😉 )

Ma conclusion : Sky Traders est un joli jeu avec une belle mécanique commerciale. Cependant, l’aspect militaire risque de diviser vos joueurs et peut gâcher des parties pourtant bien entamées.

—————————-

Voici donc le deuxième article de cette série, j’espère qu’il t’aura plu à toi Lecteur 😉 Si c’est le cas, ou non d’ailleurs, n’hésite pas à me le dire en commentaire. Tant que c’est constructif, je suis preneur ! Pour ceux qui ont testé ce jeu, n’hésitez pas à donner vos propres impressions ! Dans tous les cas, parlez de nous, diffusez un maximum autour de vous !

« La vie est un jeu, il ne faut pas la prendre trop au sérieux ! »

Faut qu’on conv’ #2 – Et yo oh oh ! Pour les Chroniques de Terres d’Ouest !

Bienvenue dans « Faut qu’on conv’ « , les articles sur nos expériences en conventions ludiques ! Vous trouverez ici nos impressions sur les événements de nos confrères joueurs. Aujourd’hui, retour sur les Chroniques de Terres d’Ouest : Chapitre 7, le 7ème pirate. Bien sûr, cela sera tout à fait subjectif, donc n’hésitez pas à donner vos propres impressions en commentaires 😉

Vendredi

Cette fois-ci, départ en solo vers le grand inconnu : ma première fois à Tarbes pour cette convention ! Après trois heures de route, je m’installe rapidement à l’hôtel que j’ai réservé. J’apprendrai plus tard que les organisateurs ont appris le jour même qu’ils n’avaient pas accès au bâtiment réservé comme dortoir commun, pas de chance pour eux.

La convention démarre à 17h30, j’y arrive vers 18h15. Encore en voiture, je suis accueilli par des bénévoles qui m’indiquent où me garer. La convention dédiée aux jeux de rôles a lieu dans un ancien bâtiment qui, je l’apprendrai plus tard, accueille désormais des événements et est prêté par la mairie de Tarbes. Les efforts de décoration sont visibles, premier bon point. Le lieu est spacieux, à l’intérieur comme à l’extérieur, deuxième bon point, les choses commencent bien ! Pour couronner ce bon départ, un pack de bienvenue est offert lors de l’inscription à l’accueil : l’écocup de cette édition, un critérium, un stylo, quelques objets publicitaires et un dé-gomme.

Avant d’attaquer le pack de bières, voici le pack de bienvenue !

La convention a choisi de réserver l’inscription des Mjs (et donc des joueurs) sur place, pendant la convention elle-même. A titre personnel, je trouve ce procédé risqué (à raison comme on le verra plus tard), mais cela a globalement bien fonctionné tout le weekend.

Lors de mon arrivée, il y a une quinzaine de personnes, organisateurs compris. Pas de stand en vue, en dehors de l’accueil et la buvette. Mis à part Petit Coeur, le célèbre président de l’association « Terres d’Ouest », les autres bénévoles ne font pas d’accueil de public et se contentent de discuter entre eux, assis derrière leurs stands. C’est dommage. Refusant de passer trois heures dans mon coin en attendant le début de ma partie, je vais à la rencontre d’autres rôlistes et engage la conversation. Je passe un moment convivial dans la bonne humeur (coucou Benjamin et Eudes ! 😀 ). Les parties sont affichées, et pour faire honneur au thème de cette année (Le 7ème pirate), je m’inscris sur Pavillon Noir. Pour voir le résumé des parties de ce week-end, rendez-vous en fin d’article 😉 La partie se termine à… 6h30 ! Épuisé je rentre à l’hôtel en sachant que je devrais me lever très peu de temps après.

Point repas

Je vais ici m’attarder sur l’ensemble de la restauration pendant la convention. Au niveau des prix, je n’ai rien à redire, ils sont corrects pour une convention. La carte nous pousse à réserver les repas chauds : trois différents, le vendredi soir, le samedi soir et le dimanche midi. Les repas chauds sont bons, le système des tickets pour l’ordre de passage est efficace. Il y a également un choix correct de boissons et de snacks. Le café était offert tout le week-end, très bon point (même si moi-même je n’en bois pas).

la buvette et le stand « goodies »

En revanche, je trouve le choix de sandwiches pauvre : seulement 3 sandwiches basiques (un pâté ; un jambon beurre avec option fromage râpé/cornichon ; et un brie avec option salade). Le rôliste mange, c’est un fait. Mange beaucoup pour nombre d’entre-nous. Et lorsqu’on est présent sur deux nuits et deux jours, cela fait peu. Il y a également une section salade, composée de carottes râpées et de taboulé, qui, a mon sens, ne sont pas des salades.

En dehors des moments de repas, des bénévoles passaient aux tables pour prendre les commandes des joueurs. Je suis partagé sur ce point là. D’un côté, proposer un service à table est une attention qui fait plaisir et peut être très pratique. De l’autre, plusieurs joueurs avec lesquels j’ai discuté m’ont dit que cela brisait l’immersion de la partie, et je suis plutôt d’accord avec eux. D’autant plus que le passage des bénévoles se faisait environ toutes les heures. Au bout d’un moment, cela m’a donné une légère impression de vente forcée (dire 3, 4 fois non de suite, c’est dérangeant).

Samedi

Après environ 2h30 de sommeil, me voici de retour aux chroniques de Terres d’Ouest ! J’apprends que le cumulus des douches a lâché… je suis content d’avoir pris l’hôtel ! Je m’inscris à la table de SteamShadows. Je m’aperçois que deux stands sont en train de s’installer : la Loutre rôliste et WonderLandes. La bourse aux livres de jdr se lance bien aussi. Je passe donc la matinée à discuter joyeusement et à inspecter l’offre des stands (je fais mon achat habituel au stand de la Loutre).

Il y a plus de monde que la veille, on montera jusqu’à 90 environ ce jour-là. Des têtes connus apparaissent, dans le désordre : Luna, Forgie, Emilien, Alexis, Alexia, Olivier… J’essaye de comptabiliser les assos présentes et repère : Terres d’Ouest et la Guilde Alpha (les orgas… normal quoi !), les Ailes de Némésis (qui viendront animer les prochaines Rencontres Ludiques de Dragon Libournais – 6 au 8 Avril 2017 – Viendez tous !), Troll Me Tender, Grabuge, le Phénix Cadurcien, Grimoire, entre autres…

Le round 2 se passe et je vais m’inscrire pour la partie du soir, mais… comme dit plus haut, les inscriptions le jour-J c’est risqué, votre serviteur et plusieurs autres joueurs se retrouvent sans table, toutes les places étant déjà réservées ! Heureusement, un joueur passant par là constate le problème et propose d’improviser une partie. Nous sommes sauvés ! Une fois inscrit, je me laisse tenter par une démo du jeu « Welcome to the dungeon » proposé par le stand de WonderLandes. Très bonne découverte, au point que je vais l’acheter le lendemain.

Après le repas, je fais un aller-retour à la gare de Tarbes pour aller chercher mon compatriote dragon libournais et frère de convention, j’ai nommé Polo (il bossait jusque dans l’après-midi du samedi et ne pouvait donc pas être là avant… le pauvre). Il s’inscrit et nous nous lançons directement dans le troisième round. Fin de partie vers 2h30 (avant le changement d’heure, présent cette nuit là). Nous allons donc dormir convenablement cette nuit pour attaquer la dernière journée.

Dimanche

Aujourd’hui, tournoi de zombicide le matin (auquel je n’ai pas participé) et concours d’improvisaiton pour les MJs l’après-midi (timing : 13h à 16h). Avec quelques amis, nous faisons quelques parties de « Welcome to the dungeon » avant que je ne les quitte pour aller interviewer Petit Coeur, puis Benjamin – un joueur rencontré vendredi (retrouvez ces interviews en fin d’article).

Le dernier round se lance et se termine dans la bonne humeur. On nous prie de quitter la salle principale le temps de l’installation pour la remise des lots. Dehors tout le monde raconte la partie qu’il vient de vivre, et il est facile de comprendre que l’exercice a été un succès franc dans la plupart les cas.

Nous rentrons et la remise de lots commence. Il y a eu une très bonne ambiance, des rires, des cris (sérieux, les gars de Grabuge, vous êtes bruyants :p ). Petit bémol, 15 récompenses MJs + 15 récompenses joueurs + les récompenses zombicides + récompense de l’impro… ça fait long tout ça ! Surtout que je n’ai vraiment compris comment le classement était établi. Nous devions noter les MJs sur différents critères pour un total de 100 points et réciproquement. Était-ce la moyenne du week-end qui était prise en compte ? La meilleure des notes ? Pourquoi faire plusieurs critères s’ils ne sont pas différenciés lors du classement final ? Bref, un peu confus pour moi, beaucoup de questions, mais le moment a été quand même très agréable. Et bonne idée de laisser un espace de paroles à ce moment pour faire un peu de pub !

La convention se termine, on fait le tour des « au revoir » et c’est reparti pour trois heures de route.

Bilan

C’était fort agréable ! J’ai globalement passé de bonnes parties, l’organisation (malgré les imprévus qu’ils ont dû affronter) a bien fonctionné et l’ambiance était très conviviale. J’ai fait de chouettes rencontres et découvertes. Le rhum a coulé à flots et les navires ont coulé tout court.

Quelques petits points d’amélioration de mon point de vue :

  • la restauration : proposer plus de choix en dehors des repas chauds et repenser le service à table.
  • L’accueil : un grand, un immense, un gigantesque bravo à Petit Coeur qui a couru dans tous les sens tout le long de la convention tout en discutant avec le sourire avec les festivaliers. Malheureusement, ce fut un peu le seul des organisateurs à le faire. Tout en restant polis, la plupart des bénévoles n’étaient pas très chaleureux et ne les voyant que dans le cadre de la buvette ou de leur stand « goodies », cela donnait un côté très commercial, une sorte de rapport de vendeur à client. Je pense que ce genre de festival n’a pas pour but premier d’être rentable (même si ça aide, hein, on va pas se mentir :p ) et il est donc dommage d’avoir ce type de rapport.
  • Raccourcir la remise des prix et la rendre un poil plus vivante.

Spoiler de l’interview : même sans l’annonce de refonte de format de cette convention, je serais revenu avec grand plaisir l’année prochaine. C’est une réunion de plus ou moins vieux copains qui partagent volontiers de bons moments ensemble. Et c’est le principal d’une convention.

Second, on part immédiatement ! Notre navire le « Faut qu’on conv' » part tout de suite pour sa nouvelle destination : direction le Salon Fantastique ! Une part supplémentaire pour tout le monde si on arrive sous dix jours !

– – – – – – – – – – – – – – – –

Les 4 parties de jdr du week-end

Pavillon Noir

La partie qui a le plus collé au thème de la convention (pour rappel, le 7ème pirate). J’ai donc été capitaine du Traqueur des Mers (le nom n’a pas fait l’unanimité dans l’équipage, mais osef, j’suis le capitaine). Nous avons été mandatés par le conseil des amiraux pour ramener l’un des leurs pour être jugé. Et cet amiral n’était autre que… Edward Teach, Barbe motherfucking Noire en personne ! Comment vous dire que l’équipage a été moyennement ravi. Le jeu Pavillon Noir a un réel soucis du détail et notre meneuse de jeu est une vraie passionnée de la piraterie. C’est donc dans de très bonnes conditions que s’est déroulée cette partie.

A un détail près : un des joueurs présents avait, à mon sens (et à celui de certains autres il m’a semblé) un comportement hors du jeu très déplaisant. L’un de mes camarades de jeu a eu droit à « Non mais en fait tu n’as que des idées de merde. » pour ne donner qu’un exemple. Je ne vais pas lancer le débat ni faire un procès à cette personne, mais juste faire une remarque personnelle : ce genre de comportement peut ruiner une expérience de jeu et c’est principalement le rôle du meneur de contenir ces excès.

Cela dit, je referais une partie de Pavillon Noir en compagnie de cette meneuse et le reste du groupe avec grand plaisir !

SteamShadows par Nightwish

Dans un monde dystopique à fond steampunk, les joueurs sont amenés à cotoyer les ténèbres. J’ai eu la chance de recroiser Nightwish comme MJ, lequel m’avait déjà masteurisé One% lors de RPGers (lire le « Faut qu’on conv’ #1 » ici ). L’Univers m’intéressait, le MJ était plus que compétent, les joueurs motivés, toutes les conditions étaient réunies pour une bonne séance.

Seulement l’alchimie n’a pas eu lieu. Je ne saurais vraiment expliquer pourquoi. La seule chose que j’ai noté était un scénario plat. Le rythme était pourtant plutôt bon, les joueurs prenaient des initiatives, le RP plutôt bon… Ma fatigue a dû jouer sur mon ressenti (2h30 de sommeil, rappelez-vous).

Le jdr « bac à sable » par Gaël

Nommé ainsi par notre MJ, j’ai pas mieux. C’est la partie improvisée par notre MJ qui a eu pitié de nous autres joueurs sans table (merci encore m’sieur!). Pourquoi « bac à sable » ? Parce qu’il a repris une situation dans une unité de lieu et de temps où beaucoup de choses se passaient en simultanée. C’était donc en fonction des actions des joueurs que l’aventure a évolué.

Presque aucun jet de dé (aucun pour moi-même) que du RP donc. Et cela a vraiment bien fonctionné ! J’ai choisi de jouer un jeune youtuber dans un scénario de fin du monde/apocalypse, et c’était super. Beaucoup de questions qui n’ont trouvé de réponses qu’à la fin, une descente aux enfers bien rythmée, une bonne dose de pression… très bonne partie en somme !

Concours d’impro

Dernière partie du week-end, et tout aussi géniale que celle de la veille au soir. Un système simple d’utilisation qui nous a permis en tant que joueurs de concevoir très rapidement et de façon efficace nos personnages.

La contrainte donnée par le MJ étant d’avoir des personnages qui ont été condamnés à mort, nous nous sommes retrouvés avec un chef de secte (loué soit l’arbre suprême ! Et pensez à faire votre air-jardinage quotidien !), un trafiquant en TOUT-genre, vraiment… un mercenaire qui s’est fait balancer par ses anciens potes, et moi-même en terroriste écolo. Vous la sentez la bonne partie à venir ?

En bref, du bon RP, de bons délires, de l’action bien dosée, une impro bien tenue par notre MJ… que du bonheur !

Interview de Petit Coeur

E.C. : On a entendu parler du mystérieux président de Terres d’Ouest… tu peux le présenter ?

P.C. : Je suis Alexandre Lopez, aka Petit Coeur, président fondateur de l’association Terres d’Ouest qui vient de fêter ses 10 ans.

E.C. : On a déjà huit chapitres de Terres d’Ouest, que penses-tu du chemin que vous avez parcouru ?

P.C. : Comme tout organisateur on est content d’en être arrivé là, parce que le milieu des conventions n’est pas toujours évident. On a des modèles de grands frères tout autour de nous qui perdurent chaque année et qui nous donne envie à nous de continuer aussi. Faire une convention ce n’est pas évident, mais le visage content des gens à chaque fois c’est du pur bonheur.

E.C. : Si tu devais adresser un message au public de Terres d’Ouest, ça serait lequel ?

P.C. : Je vous aime.

E.C. : C’est beau. Quel est ton meilleur souvenir pour Terres d’Ouest ?

P.C. : La création de l’association, parce que depuis je suis toujours dans ce meilleur souvenir. Depuis que l’asso a été créée, c’est vraiment chouette. C’est pas une tartine de bisounours, l’asso s’est créée sur un coup de tête avec des passionnés et beaucoup de gens nous ont rejoint depuis. On a de la chance d’avoir une asso très vivante, très participative, qui se bouge beaucoup, qui joue beaucoup, qui fait beaucoup de choses ensemble, donc ouais, c’est vraiment chouette.

E.C. : Quel est le futur réservé aux prochains chapitres de Terres d’Ouest ?

P.C : Alors ça va être une petite surprise, puisqu’il faut savoir que beaucoup d’événements, n’étant pas tous de notre ressort, vont nous obliger à faire une refonte. Et donc spoiler, je vous le dit en avant première à vous, nous allons être obligés de faire une refonte totale de notre convention. Ce qui veut donc dire que ce chapitre là est le dernier de ce livre, et les chroniques des Terres d’Ouest démarreront l’année prochaine sur un nouveau livre.

E.C : Un deuxième tome ?

P.C. : Un deuxième tome avec on l’espère, toujours autant de choses à vous proposer, de surprises agréables. Mais quoiqu’il arrive, une refonte totale de la convention.

E.C : Je te remercie !

P.C. : Moi aussi et merci d’être venu.

Interview de Benjamin

E.C. : Ami rôliste, quel est ton background ?

Benjamin : Alors moi je crois que ça va faire quatre que j’ai commencé le jeu de rôles à peu près. J’ai commencé sur le système générique GURPS, et après avec les différentes conventions, les différents MJs, j’ai pu tester d’autres systèmes. Niveau conventions, j’en fais pas mal normalement, à peu près 3 ou 4 par an : l’Envol du Phénix de Cahors qui était plutôt pas mal, y’a Terres d’Ouest, là où on est actuellement aussi, l’Envol du Dragon à Montpellier, et y’avait une autre convention à Marseille mais j’ai oublié le nom.

E.C. : En 3 mots chacun, tu peux me donner 3 points forts et 3 points faibles pour Terres d’Ouest ?

Benjamin : Moi j’aime bien les petits tickets pour la bouffe. C’est pas mal parce qu’en organisation, ça aide les organisateurs à ne pas gérer de l’argent. En plus ils passent sur les tables pour proposer à manger tout le long, donc c’est vraiment pas mal. Le lieu est plutôt sympa, on est tranquille on est à l’extérieur de la ville donc y’a pas de bruit. Les tables sont séparées, on entend pas trop les voisins, y’a même des salles séparées pour les jeux d’ambiance. Et enfin, ah ah, c’est une convention de jeux de rôles, c’est déjà pas mal ! Pour les points faibles, j’avais vu à l’Envol du Dragon des conférences autour du jeu de rôles, là c’est dommage qu’on n’en ait pas ici. Le dimanche est peut être pas super, parce que le matin déjà on n’a pas de partie, mais bon ça, pourquoi pas, à la place y’a un tournoi de zombicide. Moi je suis pas très fan de zombicide, c’est dommage parce qu’on pourrait en profiter pour faire plusieurs jeux de société en tournoi. Même mettre plus en avant les jeux de société entre les parties, ça pourrait être pas mal. Après y’a le tournoi d’impro, on m’en avait parlé l’année dernière, les MJs avaient comme condition de tuer un joueur. J’ai pas aimé ça, parce que tuer un perso en jdr, ça arrive, mais forcer le MJ à tuer, je trouve ça moyen. Ça ne m’a pas donné envie d’essayer cette année. Avoir des critères oui, mais pas abusifs comme celui-là.

E.C. : Si tu as un message à adresser aux organisateurs de Terres d’Ouest, ça serait lequel ?

Benjamin : C’est super cool, je reviens l’année prochaine !

E.C. : Là on est presque à la fin, quel est ton bilan ?

Benjamin : C’est un bonne convention, c’est tranquille. J’ai bien aimé, j’ai participé à trois jeux de rôles, à chaque fois différents, à chaque fois de bons MJs. Qu’est-ce qu’on attend d’une convention de jeux de rôles ? De s’amuser, de passer du bon temps et de faire de belles rencontres, et bah voilà !

E.C. : Merci beaucoup !

Benjamin : De rien !

Faut qu’on conv’ #1 – RPGers, 20 ans… réussite critique !

Bienvenue dans « Faut qu’on conv’ « , les articles sur nos expériences en conventions ludiques ! Vous trouverez ici nos impressions sur les événements de nos confrères joueurs. Bien sûr, cela sera tout à fait subjectif, donc n’hésitez pas à donner vos propres impressions en commentaires 😉

Première itération de ce format, avec Étienne – aka Vyrtagh, le reporter de choc qui vous raconte son épopée à RPGers, qu’on ne présente plus 😉 .

A gauche… Polo ! A droite, votre serviteur, Vyrtagh 😉

Vendredi

Départ à 6h du matin avec mon confrère et star du Dragon Libournais, j’ai nommé Polo le Lent ! Arrivée trois heures plus tard dans la jolie petite ville de Plaisance du Gers. Nous prenons notre pass 3 jours et allons directement installer nos tentes. Il y a une zone pour camper gratuitement à 5min à pied du festival… 1er bon point ! Il y a même des douches et des sanitaires à disposition dans un bâtiment adjacent, la classe.

Les inscriptions jdr ne sont pas encore lancées, on en profite pour faire le tour des lieux. Le site est très beau. Le festival couvre deux grandes salles ainsi que la place de l’église et ses parkings. Les installations finales sont en cours : buvette, exposants, intervenants… Il y a déjà quelques dizaines de festivaliers. On croise l’ami Briareos de l’association Troll Me Tender, le week end s’annonce bien ! On croise aussi l’illustrateur talentueux Lunart, un copain de convention également (et si vous ne me croyez pas, faites donc un tour ici !). Puis pleins d’autres confrères ! La liste complète est trop longue, mais pour faire simple, on retrouve tous les habitués des conventions ludiques !

Un cousin dragon !

L’inscription aux tables de jdr est lancée : pas de rondes, chaque MJ annonce son heure de départ sans contrainte. Les places s’arrachent et nous choisissons comme première partie « Insectopia » à 14h30. En attendant le début de la table, nous allons nous échauffer sur du jeu de plateau. Plusieurs parties sur « Le Roi des nains » et « Timeline » plus tard, nous nous dirigeons vers la buvette. Niveau choix et prix, rien de particulier, on est dans la moyenne des conventions. Présence tout de même d’un menu végétarien que plus d’un ont apprécié.

Après le repas, nous nous rendons sur notre table. Le MJ étant en retard, nous discutons agréablement avec nos collègues joueurs du moment. Le MJ arrive et nous plonge immédiatement dans son Univers où nous allons incarner des insectes ! (pour voir le détail des parties jdr, allez dans la section correspondante en fin d’article).

Fin de partie à 19h45 et la prochaine commence à… 20h ! On se dirige précipitamment vers la buvette, mais devant la foule faisant la queue (et on n’est que vendredi…), nous choisissons de nous diriger directement à notre seconde partie. Celle-ci se trouve sous une immense tente type 1001 nuits (l’inculte que je suis ne se mouillera pas en tentant de l’identifier plus précisément). En tout cas, les feuilles de persos ne sont pas encore sorties que nous sommes à fond dans l’ambiance ! La partie se termine vers 1h45 et nous allons dormir, fatigués, mais détendus, heureux, et surtout impatients de vivre la suite des festivités.

Ooooh la belle tente !

Samedi

La nuit fut fraîche, contrairement à ce qu’un mi-Août aurait pu présager. Vers 8h30, je suis allé aux douches, et là, petit souci, les douches sont très anciennes, froides et rien n’indique celles des hommes de celles des femmes. Et comme d’habitude, la malchance de votre serviteur a frappé, et d’un « Bonjour Madame », j’ai pu me sécher tranquillement.

Frais et dispos, Polo et moi sommes allés tester la formule petit-déjeuner de la buvette. Le café n’était toujours pas disponible, au désespoir de mon compagnon. Nous nous sommes installés sur les nombreuses tables disponibles, réchauffant nos carcasses au soleil. Petit point sur les tables et chaises : comme vous le verrez plus tard, le festival a fait face à une affluence record, et ses bénévoles ont même du chercher du matériel supplémentaire dans les villages environnants. Nous avons donc eu des tables et des chaises trèèès anciennes et pour être franc, pas très confortables (surtout avec des parties de jdr de plusieurs heures).

Joli cadre !

Là encore, les rencontres se sont enchainées, notamment un vieil ami, Yannick de l’association les Ailes de Némésis, avec qui j’ai longuement échangé. Les festivaliers se sont fait de plus en plus présents, mais j’ai eu du mal à évaluer leur nombre en raison de l’étendue du festival.

A 11h, nous sommes allés sur la table de Volution, mais la partie n’a pu commencer que vers 12h45. On commence à plaisanter avec Polo autour du retard chronique dont souffrent nos parties. L’attente a toutefois un énorme intérêt : nous discutons joyeusement avec les autres festivaliers, notamment le célèbre Petit Coeur (pour ceux qui voyagent de forums en forums), de l’association Terres d’Ouest (ne ratez pas leur convention fin Octobre !). La partie où nous incarnons un équipage de pirates se finira vers 17h30 / 18h dans la joie et la bonne humeur.

Nous allons nous inscrire pour la suite des parties. Petit point de détail : pendant tout le week end, des MJs sont venus rajouter leurs tables lors de leur arrivée, c’en était assez impressionnant. Malgré le nombre hallucinant de 53 tables en simultané le samedi soir, nous peinons à trouver des places restantes. Nous réussissons malgré tout à nous fixer sur Seed of Darkness. Entre les deux parties, nous testons Deads of Winter, et même si le temps nous a manqué pour finir la partie, j’en ai eu une très bonne impression (probablement un achat à venir – de mes proches, pour me l’offrir bien sûr 😉 ). Il a fallu attendre l’installation de tables supplémentaires pour commencer la partie (et oui, encore du retard !) et un concert de blues nous a permis de patienter. Enfin, la table a pu se lancer. C’est sans hésiter l’expérience la plus insolite de ce week end. La partie en une phrase ? « Vous jouez sur 3 univers parallèles synchronisés. ». La partie s’est terminée vers 4h30 dans une des salles (nous avons été chassé de l’extérieur par un froid polaire… juré !).

Épuisés et frigorifiés, nous sommes allés glaner quelques heures de sommeil.

Quelques jolis cosplays 😉

Dimanche

Levé à 8h30, le froid de la nuit et celui de la douche m’incite à me limiter à une toilette de chat. Ne m’étant pas encore inscrit pour cette journée, j’avale rapidement la formule petit déjeuner avant de faire le pilier devant la table d’inscription. La chance nous a souri cette fois-ci, car un père et un fils viennent de se désinscrire de la table de One%, tandis que les autres tables étaient déjà complètes. Je me jette donc sur l’occasion et planifie notre dernière partie du week-end.

En attendant la partie à 11h, j’interviewe Fabien, un des organisateurs de l’association, qui a eu la gentillesse de répondre à quelques questions (retrouvez l’interview sous l’article). J’en profite encore pour discuter à droite à gauche.

Puis vient le temps de One% et je passe cinq heures très agréables à incarner un biker dans une ambiance à la « Sons of Anarchy ». A la fin de la partie, Polo et moi faisons un tour pour saluer nos confrères joueurs un peu partout dans le festival et remercier les organisateurs. On retourne au camping remballer nos affaires, et nous quittons donc les 20 ans de RPGers vers 17h15 en nous promettant de revenir avec plaisir les prochaines années.

Des tables, des tables, encore des tables !

Bilan

Génial. Quoi dire d’autre ? Nous avons adoré l’ambiance détendue et festive, le sens de l’accueil des organisateurs. Le public est génial, il n’y a pas eu une bagarre ou un mot au dessus de l’autre pendant les trois jours. On discute avec des inconnus comme s’ils étaient de vieux amis et on se dit qu’on les recroisera avec plaisirs dans d’autres conventions. Le lieu est très beau, et l’espace grand : on respire, en dépit de l’affluence record de cette année (les chiffres ne sont pas encore arrêtés, mais presque 5 000 festivaliers d’après les organisateurs).

Se lever de sa table de jdr à 2h30 du matin et se rendre compte que la salle dédiée au jeux de société est pleine à craquer, c’est que du bonheur.

Histoire d’être honnête, et surtout pointilleux sur des détails minimes, j’évoquerai la douche froide et sans indication homme/femme (mais bon camping gratuit avec douche, sanitaire et à 5min à pieds du festival, c’est déjà énorme !). Les chaises en bois assez inconfortables m’ont aussi légèrement dérangé. Enfin, le programme du week end n’est pas clair. À titre d’exemple, nous avons appris le samedi après-midi qu’il y avait un concours de jdr pour les MJ et pour les PJ… en fin de troisième partie.

Mais ce ne sont que de petits détails. Pour notre première dans le plus grand festival français du genre, nous nous sommes régalés, et nous le conseillons à absolument tout le monde ! Et petit conseil, arrivez tôt le matin et dormez sur place, cela vous donnera le temps d’échanger avec d’autres festivaliers, plutôt que de ne faire que vos parties 😉

– – – – – – – – – – –

Les 5 parties de jdr du week end

Insectopia :

Dans cet Univers tout neuf et tout juste édité, vous incarnez un insecte, ou plus précisément un « intre », c’est-à-dire un insecte intelligent. Nous restons à l’échelle des insectes, ce ne sont pas des insectes à taille humaine. Il ne faudra pas lancer vos dés, mais tirer des blattes (billes chinoises) pour déterminer le degré d’échec ou de réussite des actions tentées. Dans le monde d’Endoma, vous allez devoir choisir entre différentes factions. Pour plus d’informations sur ce monde passionnant, consultez le site qui y est dédié : http://insectopia-jdr.com/ . De mon ressenti, le système (ainsi que notre MJ, qui est le créateur du jeu) est très dynamique, et insiste plus sur une approche cinématographique que sur du détail chiffré. L’Univers donne extrêmement envie et le peu d’illustrations que j’ai pu voir sont très belles. Je recommande vivement !

Capharnaüm :

Bienvenue dans les contes des 1001 nuits. L’accent est surtout mis sur les actions d’éclats et l’héroïsme ici. Le scénario que l’on a fait était très (trop ?) simple et cela aurait pu être une initiation au jdr pour des lycéens, voire des collégiens. Au final, je me suis plus amusé dans la longue introduction que dans l’histoire à proprement parlé. Pas désagréable mais pas excitant non plus.

Volition :

Dans un monde de fantasy, nous avons incarné un équipage de pirates, et rien que ça, c’est très bien géré et donc très cool ! Au premier abord, la fiche de personnage et ses nombreux calculs fait peur, mais une fois en jeu, le système est simple d’utilisation. Une bonne dose d’humour dans le background de l’Univers rend l’histoire particulièrement savoureuse (pas comme un certain fromage… 😉 ) Un très chouette moment !

Seed of Darkness

Là on attaque du très lourd. Pour reprendre les mots de son auteur, LÉCOT Christophe, alias L.Ch.&A.N. : Jeu de rôle sombre d’horreur glauque, trash et hyper sexualisé inspiré des illustrations de H.R. Giger et Siudmak, entre autres. Il existe trois univers parallèles et synchronisés dans lesquels le joueurs contrôle alternativement les trois instances de son personnage. Le Monde est notre monde, un peu plus sombre : une représentation du Moi psychanalytique. Le Sous-Monde est violent mais ses habitants sont virtuellement immortels : c’est une allégorie du Ça, consacré aux besoins et à l’envie. Dans le Sur-Monde, expression du Surmoi contraint, les alter-égo des humains sont des sortes de zombies servant de nourriture aux créatures autochtones appelées les Idées. Ce n’est clairement pas un jeu pour joueur débutant, jongler d’un avatar de ton personnage à l’autre demande une gymnastique mentale certaine. Ce qui m’a fasciné lors de cette partie, c’est la logique de cet Univers. Tout semble nouveau et pourtant, tout est d’une évidence indiscutable. Le scénario en lui-même, eh bien… disons qu’il a été détourné au bout de 5min je pense. Le MJ nous a laissé partir dans les directions que nous voulions malgré les extrémités que cela engendrait, mais c’est aussi ce qui nous a le mieux permis de découvrir les 3 Mondes. Une expérience riche et innovante, je recommande pleinement !

One%

Je ne connais rien aux bikers en dehors des clichés habituels, et j’ai même appris la signification du terme « patch » pendant cette partie (manteau du biker qui représente son gang = sa plus grande fierté). C’est avec un grand plaisir que j’ai intégré une bande de hors-la-loi possédant un code d’honneur strict. Le système de jeu fonctionne facilement et est assez punitif. Foncer dans le tas, c’est bien en fin de one-shot, mais sinon, d’autres solutions sont surement envisageables. A la place de fiches de persos, nous avons des cartes. Très sympathique. Je referais volontiers !

Interview

E.C. : Peux-tu te présenter s’il te plait ?

Fabien : Je m’appelle Fabien, et je m’occupe du festival de jeux de société depuis quasiment 20 ans. Je fais partie d’une association ici sur Plaisance, on est un groupe de potes, et on est très très nombreux.

E.C. : En 20 ans de RPGers, qu’est-ce qui te donne la plus grande satisfaction ?

Fabien : C’est se remémorer qu’il y a 20 ans on voulait juste jouer entre potes et puis inviter d’autres associations à jouer avec nous. Je me souviens qu’on s’est retrouvé à 75 dans la salle polyvalente, et en fait 20 ans plus tard, en gardant toujours le même état d’esprit, le fait de jouer avec des amis, et bien on va être a priori près de 5 000 sur les trois jours. C’est super bizarre parce qu’on ne s’est jamais pris la tête en fait, on a juste fait en sorte de pouvoir offrir des espaces de jeux à toutes les personnes qui viendraient. Et comme elles sont de plus en plus nombreuses, on cherche de plus en plus de tables et de chaises, mais le trip reste le même. Ça fait du bien qu’on puisse durer sans se prendre la tête.

E.C. : Si tu devais décrire le public de RPGers en 3 mots ?

Fabien : Whao. La colle, c’est super dur (rires). En fait j’aurais tendance à les réduire à base de concepts. Je dirais « joueur », « solidaire » et je suis obligé de parler du cadre quoi, donc « champêtre », parce que ça conditionne un petit peu tout. Et même si ce n’est pas forcément les joueurs, c’est ce qui justifie les choses.

E.C. : A ton avis, quelle est l’anecdote que tu as vécue qui représente le mieux l’esprit de RPGers ?

Fabien : Alors là, j’ai aucune difficulté là-dessus. C’était il y a quelques années, c’est un mec qui arrive avec ses trois enfants, il était à peu près 11h, et il me dit comme ça « On reste pas trop longtemps, parce que y’a ma femme qui nous attend pour manger » et à 18h il était toujours à jouer avec ses enfants. C’est archi-classique, mais c’était il y a quelques années et je le recroise encore. C’est ce trip là. C’est on vient, on pose ses fesses et on ne repart jamais.

E.C. : De ton point de vue à toi, quel avenir tu vois pour RPGers ? Comment tu le vois l’année prochaine, dans 5 ans, dans 10 ans ?

Fabien : C’est très très dur. Y’a des surprises chaque année, parce que d’une part comme je l’ai dit tout à l’heure, on ne s’est jamais pris la tête, et on fait juste en sorte de pouvoir accueillir les gens. Donc c’est un chaos organisé, mais en fait c’est hyper carré. C’est à dire qu’on regarde juste si les gens vont venir et en fonction de combien de personnes arrivent, on adapte le lieu. Et on a fait comme ça pendant 20 ans, sauf que cette année on s’est totalement fait avoir, on avait prévu un peu plus de monde mais pas du tout à ce point là. On installait 30 tables de jeux [de rôles] et là on en a 52. On s’est complètement fait dépasser. J’imagine que ça va évoluer. La difficulté c’est qu’il faut qu’on soit assez nombreux pour gérer tout ça, gérer les buvettes, gérer l’accueil… on avait une application y’a pas si longtemps pour gérer les inscriptions aux tables [de jeux de rôles] et ça marche plus du tout, parce qu’il y a trop de monde. Donc il faut qu’on repense absolument tout. J’ai tendance à dire que ça sera un peu plus grand et puis un petit peu mieux, mais on a tellement de choses à repenser que finalement ça sera peut être juste un retour aux sources avec peu de monde où même nous on pourra jouer au lieu d’organiser. J’hésite entre ces deux, je n’en ai pas la moindre idée.

Merci aussi à Polo et à Etienne pour cet article ! Quant à votre serviteur, je suis actuellement dans les cartons (de JDR, donc très légers…) et les gobelins ne bossent pas assez vite, du coup le rythme de publication prend du retard 🙂