Plutôt JDR foot ou JDR Rugby ?

Quelle que soit votre préférence, ça sera avec une bière ? 😉 Plus sérieusement, je me posais la question il y a peu, en regardant ces deux sports (Oui on peut être rôliste et aimer regarder du sport 😉 ) : ces deux sports ont une origine commune et pourtant, aujourd’hui leur expérience est totalement différente, pourquoi donc ?
Mais plus pertinent encore ; est-ce que cette dichotomie existe en JDR ? Je crois que oui, et je vous explique tout ça :

JDR foot : La fluidité et la continuité avant tout :

A mon sens quand on regarde une partie de foot de haut niveau, et qu’on est béotien, ce qui vient naturellement aux yeux c’est la fluidité du jeu : les phases sont longues, avec peu d’arrêts. Le jeu est continu et enchaine les actions.

Les arrêts de jeu, quand il y en a, sont assez brefs. Pour preuve, le temps additionnel dépasse rarement les 5′. L’intensité physique globale (pas celle des joueurs individuellement) est donc globalement linéaire ou avec une variation légère.

Soccer game
Regardez cette fluidité et cette continuité qui se dégagent de cette image ! (Comment ça « trop » ? )

Ce sont les aspects qui m’intéressent à retenir dans un JDR pour filer ma métaphore (un peu aléatoire j’avoue).

Lorsqu’on conçoit un scénario, du one-shot à la campagne on a l’idée du rythme qu’on veut donner à la partie. Plus que le rythme, on travaille la façon dont on va gérer le timing du jeu. On prend pour cela plusieurs facteurs, notamment le jeu et son système.

Tous les jeux ne favorisent pas la même gestion du rythme. En gros, on va retrouver les trois « fameuses » façons de jouer : narrativiste, ludiste ou simulationiste. Je n’y reviens pas trop car ce n’est pas le sujet, je préfère travailler sur la conception de la partie par le MJ. Soyez juste conscient de l’importance du système dans lequel vous vous placez.

Quand on prépare une partie de JDR « foot » on conçoit le jeu comme un continuum ininterrompu. Dans cette conception, il n’y a rien qui ne mérite pas d’être joué, rien qui fait sortir du jeu. Par exemple :

« Vous devez aller jusqu’au Donjon de La Mort Maudite »

Un MJ « footeux » va faire jouer le voyage mètre après mètre, gestion précise des ressources, des temps de repos, du matériel, de l’usure, etc. Ainsi le jeu ne s’arrête jamais, il n’y a aucun artifice scénaristique.

Voyageurs
J’espère qu’ils n’ont pas oublié le sel pour boucaner la viande !

Cette façon de voir le jeu est intéressante car elle crée, je trouve, une bonne immersion. Pas dans le sens où on se sent dans la peau des joueurs, plus dans l’idée d’être impliqué dans une quête de longue haleine. Après tout, même dans Le Hobbit, les ressources sont un enjeu important et une grande partie de l’histoire se concentre sur le voyage.

C’est aussi un moyen de mettre en danger les joueurs, qui, s’ils se savent en force pour affronter les adversaires qui viennent, doivent garder en tête que l’environnement lui aussi est un facteur qui peut les mettre en danger.

C’est plutôt une approche simulationiste mais je crois que ça peut s’appliquer dans énormément de styles différents pour créer une ambiance plus solide.

Enfin, je pense qu’à l’instar de ce sport, le JDR foot favorise de fortes individualités (individualités de personnages j’entends) pour un groupe relativement « fort » et homogène.

JDR Rugby : Dents de Scie et Pouf-pouf :

En revanche, regarder le rugby peut être dans un premier temps moins agréable. Ce sport est (beaucoup) plus haché et s’articule autour de temps de jeux fixes et déterminés. Au point qu’on parle de « temps de jeu effectif » qui pour certains matchs est autour de 50% du temps global du match !

Ici l’intensité du jeu sera donc en dents de scie, avec des pics très hauts (les « mêlées ») et des phases plus basses (le « replacement »).

Rugby
Ça a l’air nettement moins fluide, mais regardez l’intensité qui s’en dégage !

Les joueurs sont souvent amenés à se déplacer d’un point à un autre en dehors du temps de jeu. Par exemple, une touche, qui au foot est l’affaire de quelques secondes, pour le rugby est un phase essentielle, construite, réfléchie et potentiellement longue.

Ainsi l’impression globale est différente. Je pousserais même la comparaison à souligner qu’au foot on joue longtemps et on marque peu, faisant de la marque un pinâcle de tension, là où pour le rugby, on peut marquer souvent ce qui fait de la marque quelque chose de disons … plus commun, la tension du score est donc (en général) plus diffuse au long du match, plus continue pour le coup.

Et en JDR alors ? Un JDR mené par un MJ rugbeux transpirera (si j’ose dire) de la même énergie hachée, où le jeu évoluera de scène en scène sans rien au milieu. Je prend l’exemple de Bimbo dont les scénarios sont mêmes littéralement écrits comme des « scènes » sans liant autre que l’histoire globale.

Mais l’idée est là pour beaucoup de parties où l’on va de point en point en négligeant ce qui semble peu important. C’est parfois ce qu’un camarade (Big up si tu te reconnais) appelle le « Pouf – Pouf ». Par exemple :

Vous avez quitté l’auberge, vous avez votre équipement de prêt POUF-POUF *fait des passes avec les mains* vous voilà devant la porte du donjon !

C’est une approche discutable c’est sûr, mais qui a le mérite de garder une certaine intensité de jeu, dans le sens où les joueurs ont la sensation d’enchaîner uniquement des scènes épiques, ou du moins intenses.

Bien sûr, cette approche est plus « artificielle » que l’approche « foot » et les joueurs peuvent ressentir cet artificialité, à vous de juger si c’est compatible ou pas avec votre groupe.

Cette approche, selon moi, a tendance à créer des groupes plus hétérogènes mais plus complémentaires, voire à tendance optimisatrice. Comme une équipe de rugby où le Pilier ne joue pas tout à fait le même jeu que l’Ailier, par exemple, le Hacker ne joue pas au même jeu que le Corpo (dans un univers cyberpunk).

Curseurs et combinaisons :

Bon, c’est bien gentil tout ça mais vous vous doutez bien que la réalité est entre ces deux façons de voir les choses. Je dirais même plus, c’est une combinaison de ces approches.

Mais ce que révèle cette métaphore c’est, à mon sens, que l’un des curseurs qu’on peut manipuler pour influer sur sa partie est cette notion de rythme. Pas rythme au sens « rapide » vs « lent » mais plutôt « haché et intense » versus « fluide et continu ».

Je dirais même que c’est plutôt une question de « curseur de négligence » (ou « de négligeabilité » mais c’est bien plus dur à dire). J’entends par là le seuil à partir duquel le MJ estime qu’une action est négligeable et ne nécessite pas d’être jouée.

Curseurs
Spoiler : l’arrière de mon écran de MJ 😉

Pour reprendre les exemples précédents, le MJ décide que le parcours jusqu’au donjon est utile à faire jouer ou pas. Il n’y a pas de jugement de valeur du genre « il a raison c’est nul et chiant » ou « il a tort, moi j’adore » mais il y a réflexion sur l’ambiance et le style qu’on veut donner à la partie.

Ainsi c’est un curseur que je vous conseille d’explorer dans différents contextes, avec différents groupes et jeux.

Voilà pour cette réflexion un peu rapide mais que je souhaitais vous partager ! Je ne prétends pas avoir la science infuse sur le sujet, mais juste vous livrer mon opinion et ma vision des choses. Du coup n’hésitez pas à partager cet article, vos avis en commentaire et à suivre Homo-Ludis !

Guillaume COEYMANS

Faut Qu’on Conv’ #4 – Les XIX° Rencontres Ludiques du Dragon Libournais

Bienvenue dans “Faut qu’on conv’ “, les articles sur nos expériences en conventions ludiques ! Vous trouverez ici nos impressions sur les événements de nos confrères joueurs. Bien sûr, cela sera tout à fait subjectif, donc n’hésitez pas à donner vos propres impressions en commentaires 😉

Disclaimer : les rencontres du dragon (RLDL pour les intimes) est portée par l’asso du Dragon Libournais dans ma ville d’origine, ainsi que celle d’une partie de l’équipe. De plus depuis quelques années Étienne que vous lisez régulièrement sur Homo Ludis fait partie de l’asso et porte les rencontres (ou du moins le pôle JDR) sur ses épaules. Du coup c’est moi qui m’y colle pour plus d’objectivité 😉 Même si c’est une conv’ qui est chère à mon petit cœur de rôliste.

Les dragons : une institution !

Près de vingt ans que le Dragon Libournais anime la vie ludique de Libourne, ville moyenne dans les environs de Bordeaux. Les membres de l’association se retrouvent toutes les semaines pour faire vivre l’imaginaire ludique en libournais.

Affiche Dragon Libournais
Dix Neuvièmes rencontres du dragon libournais

Au programme : Jeu de Rôle bien sûr, mais aussi jeu de société, figurines, murders et GN et un important pôle Magic. Et depuis 19 ans donc, les Rencontres Ludiques sont l’occasion de fêter ensemble les loisirs ludiques tous ensemble, avec des tournois de Magic, des murders, du J2S, JDR et même des escape room (pas toutes les années cependant).

Autant vous dire que les RLDL sont bien installées dans le paysage de l’imaginaire ludique. Mais cependant, je pense que les RLDL souffraient de deux problèmes : un défaut de communication, qui faisait que l’affluence, notamment aux tables de JDR pouvait être faible, et aussi leur situation (relativement) excentrée de la métropole bordelaise. Je dis « relativement » car c’est à peine 30km et 25′ de train, pourtant les rolistes de la Belle Endormie ont une tendance à être casaniers…

Mais cette année, c’était parti pour changer ! La communication ayant été nettement plus solide (en direct, car les dragons se sont beaucoup déplacés, et en ligne). Se déroulant du 6 au 8 avril, avec une soirée le vendredi et une nocturne entre le samedi et le dimanche, me voilà parti (en bon flemmard, je m’étais pré-inscrit en joueur le samedi et MJ le dimanche) en direction de Libourne !

Samedi : Xénos, princesses & corridors :

Arrivée donc le samedi matin, de bonne heure avec de la motivation plein la tête et de la fatigue plein les jambes (longue histoire courte, comme disent les anglais, je venais de déménager x) ) me voilà dans la salle des Charruauds à Libourne pour démarrer ces RLDL !

Première chose qui me surprend, avant même d’entrer dans la salle : les voitures ! Le parking est bien garni, une première ! Gage d’une certaine affluence, voilà qui est bon signe ! J’entre, passé les formulalité d’usage et les salutations ad hoc aux camarades présents je me dirige vers la table où je m’étais pré-inscrit : Deathwatch.

Particularité saine, ici les tables sont annoncées en fonction, bien entendu du jeu, pitch, MJ et nombre de places mais aussi en fonction de la durée prévue pour la partie. Étant en petite forme, j’avais donc choisi une partie courte, sur un jeu que je ne connaissais pas (même si je connaissais le système et je connais bien, voire trop bien, l’univers).

Xenos hunters
Vous le sentez le jeu fin et délicat ? 😉

Je trouve cette initiative vraiment super intéressante ! Comme ça, les MJ peuvent jouer plusieurs fois, et les PJ peuvent moduler leur journée. De même, je ne cache pas ma préférence pour les partie « courtes », ici 4/6h max.

De suite, je note ce qui va être un des soucis de ces RLDL : le bruit. Les tables ne sont pas vraiment isolées les unes des autres (si ce n’est par une pauvre grille). Mais bon, on le sait, en convention on est pas là pour la partie aux chandelles ultra-immersive, le plaisir est ailleurs !

Me voilà donc parti pour environ 5h dans la peau d’un Frère de la Deathwatch parti démolir du xéno. Comme je l’ai dit, je connais bien l’univers, mais pas les joueurs de la table. Aussi le MJ a passé beaucoup de temps à expliciter le background de Warhammer 40k, forcément lacunaire mais cependant suffisant. Personnellement, et je le dis à mon titre uniquement personnel dû à mon expérience propre (ça fait assez de précautions ? x) ) j’ai trouvé ça lent, fastidieux et qui a pu briser le rythme de scénario, au demeurant très sympa. D’autant que certes, le BG de l’univers était bien présent, mais les personnages n’en avait quasiment aucun ! C’est un peu dommage, j’aurai voulu m’attacher un peu à mon personnage …

Je vais quand même rappeler le BG de façon ultra succinte pour la suite de votre lecture (et croyez moi, c’est frustrant, car je pourrais tenir des heures à vous raconter l’univers de Warhammer 40k ^^). En (très) gros, les PJ sont des sur-humains génétiquement modifiés pour êtres de supers soldats, dans un unviers de space opera sombre, noir, dépressif violent et brutal. L’humanité y est notamment menacée par les Xénos (aka : les extra-terrestres) et la Deathwatch est une « task force » regroupant les meilleurs soldats génétiquement modifiés pour traquer et tuer les aliens.

Cependant je n’avais jamais joué à Deathwatch, mais j’avais déjà un peu touché au système Warhammer (grosso modo commun à Warhammer JDR et à tous les jeux 40k de chez Edge ) donc j’étais en terre familière. Dans ce jeu, l’un des défis est d’à la fois incarner des êtres supérieurement puissants mais d’affronter des dangers à notre hauteur sans nous faire sentir fragiles.

Force est de constater que le MJ a parfaitement relevé ce défi ! Nos Space Marines respiraient la puissance écrasante, notamment envers les humains randoms, pour autant chaque combat nous coûtait cher et nous laissait abimés. Mais nous ne nous sentions pas devant un défi insurmontable (sauf, visiblement, pour ce qui est de lancer des grenades où nous nous sommes révélés complètement inefficaces x) )

Donc ce fut une partie vraiment agréable, avec une équipe de PJ investie et un MJ dynamique. Sur le scénario, je ne développerais pas trop car je n’aime pas m’étendre dessus, je vous laisse plutôt l’occasion de découvrir, il était plutôt classique mais efficace, peut être un peu linéaire, mais pour moi ce n’est pas un défaut !

Playing
Photo par Les Ailes De Némésis

La partie s’étant donc terminée assez tôt, j’ai eu le temps de me balader et de déambuler dans la conv’. Assez petite au demeurant, elle était assez densément remplie. J’ai pu discuter de ça, de là, notamment avec Peggy qui représentait Sombre et La Loutre Roliste. Mais aussi Jeux Barjots que les bordelais connaissent bien, qui viennent s’installer à Libourne et bien d’autres gens.

Comme chaque année, je suis aussi surpris de la quantité de joueurs de Magic présents ! Clairement 60 à 80% de la fréquentations était constituée de magic-eurs ! Les tournois semblaient bien tourner et ça faisait plaisir à voir. Je ne croyais pas qu’autant de joueurs étaient investis dans ce jeu.

Magic Dragon Libournais
Quand je vous disais qu’il y avait plein de joueurs de Magic ! Photos par Les Ailes De Némésis

Enfin j’ai pu faire quelques J2S avant de repartir pour me reposer en vue de la journée suivante et voici mes « coups de coeur » de cette journée :

Princesse Jing :

Un jeu de positionnement et de secrets. Assez amusant, je vous laisse le découvrir, car le système est très simple, du coup je ne vais pas m’étaler dessus. Mais je signale juste qu’une partie du gameplay repose sur des miroirs qu’on cherche à positionner au mieux et à regarder le plus discrètement possible. Simple, efficace et drôle ! A tester 🙂

Quoridor

Un jeu abstrait ! C’est pas souvent qu’on en parler par ici alors profitez en 😉 C’est un simple jeu de positionnement dont les règles semblent méga simples (et le sont) mais où le jeu peu révéler une super grosse profondeur ! Pour les gens que vous savez un peu frileux aux J2S proposez leur celui-là. En plus c’est vraiment un bel objet, en plus votre budget ne sera pas martyrisé 🙂

Dimanche : Mr Blue, Poker & Koh-Lanta

Me revoilà pour le dimanche et dernier jour de la conv’, j’y suis en tant que MJ, à Delta Green, histoire de pouvoir me faire plaisir. Après avoir attendu mes joueurs quelques temps, la partie a pu se lancer, (merci aux copains des Ailes de Némésis au passage 😉 ).

Le scénario « Nuit De Poker » est issu du livret de l’écran V6 de Delta Green chez Sans Détour et est plutôt axé sur l’exploration que sur l’investigation. Il fait évoluer des militaires de l’US Air Force au rebut, presque à la cour martiale dans une base isolée, dernier placard avant la prison. Ambiance assez légère au final, que je trouve adaptée aux conventions où poser une ambiance lourde et faire peur à ses PJ est extrêmement difficile.

Delta Green by Homo Ludis
« Mais non vous allez pas mourir de suite ! » Photo par Les Ailes de Némésis

Donc nous sommes partis pour quelques heures ensemble. Grâce à un groupe fonctionnel et une organisation au top, la partie s’est vraiment super bien déroulée. Juste que les tables aux alentours qui vivent aussi leur parties ont parfois interféré avec la nôtre. Mais j’ai déjà parlé de ça plus tôt 🙂

En gros ce fut un plaisir, d’autant qu’un de mes joueurs a gagné le titre de « Gros Pain » ainsi que le pain de 5kg qui l’accompagne pour ses actions pendant la partie ! (Oui, démonter un Vagabond Dimensionnel à la clé à molette quasiment tout seul est une performance qu’on peut qualifier de « gros pain »).

Merci aussi à mes joueurs de m’avoir permis d’être classé 2ème meilleur MJ de la journée ! Grâce à vous j’ai pu mettre la main sur « Terre² » de chez Blam ! Ce JDR m’a l’air bien sympa et je vous en reparle très vite !

Mais avec tout cela la journée avait bien avancé et je n’ai pu faire qu’un J2S mais celui-ci m’intriguait pas mal depuis quelques temps : Galèrapagos, une sorte de « Koh Lanta, coopératif mais pas trop ». Et bien c’est un jeu contre le jeu avant d’être compétitif, et comme tous ces jeux, le jeu est très fort. Mais ici il est VRAIMENT SUPER FORT ! En 3 parties (assez courtes), nous avons à peine entrevu une possibilité de victoire. Peut être parce que nous n’étions pas assez nombreux (auquel cas, il y a un souci d’équilibrage) ou alors parce qu’il faut beaucoup jouer pour progresser. Mais le matériel est bien joli et la mécanique huilée, à réessayer donc !

Conclusion :

C’était chouette ! Vraiment, on a vu beaucoup de monde, des gens qui venaient de loin, de près, des rolistes, ludistes et magicistes en nombre ! Et ça, ça fait plaisir !

Bravo à l’organisation qui est à la fois efficace, performante et dont le staff était vraiment sympa (Non, Etienne ne m’a pas forcé à écrire ça 😉 . Au niveau des améliorations, je dirais : l’isolation des tables. Même si au vu de la configuration des lieux, ça me parait très très compliqué (peut être chercher un nouveau repaire pour les XX° RLDL ?). Je dirai aussi de ne pas remplir les tables en lignes. C’est à dire de laisser toujours quelques places libres pour les camarades qui arrivent sur place le jour – j afin qu’ils puissent avoir le choix de la table.

Globalement tout était très bien, et on se donne rendez-vous en 2019 pour les 20 ans des dragons !

Merci de m’avoir lu, n’hésitez pas à partager l’article, commenter avec vos opinions si vous étiez là et à me suivre sur Facebook !

Guillaume COEYMANS

Un JDR feel good : Mission impossible ?

Réflexion qui m’est venue suite à des discussions sur des groupes de rôlistes. Est-il possible de faire des jeux feel good ? Ou il n’y a pas de fin du monde, de chose-au-trop-nombreux-membres ou de société secrète essayant de dominer le monde ? Et bien, réfléchissons-y !

Une histoire feel good ? Mais Qu’est-a dire que ceci ?

Burgonde King
Les vrais savent

Première chose, que pourrait bien être un jeu « feel good ? ». Je pense que c’est un jeu dans laquelle il n’y a pas d’oppositions, ou du moins que celle-ci est gérée de façon … disons non-conflictuelle (on en reparle plus loin).

A mon sens, je vois deux possibilités pour créer un jeu « agréable » :

Un jeu à l’ambiance feel-good :

J’entends par là un jeu qui se déroule dans un univers, un set-up qui pousse à profiter de celui-ci. Dans un tel univers nous ne sommes pas dans l’urgence et le rythme proposé est plus lent.

L’univers lui-même n’est pas forcément positif mais l’ambiance qu’il propose l’est. Par exemple, dans le jeu vidéo : Life is Strange , l’univers est banal, le scénario peut être vraiment dramatique. Mais pourtant, il se dégage une ambiance résolument positive et agréable.

Dans le JDR c’est plus délicat. Bien entendu je n’ai pas de connaissance encyclopédique, mais des jeux comme Yggdrassil ou dans une certaine mesure Eleusis m’ont donné cette impression. Ils baignent dans quelque chose de positif, il sort de la lecture et du jeu, quelque chose qui vous porte vers le haut.

Cependant, a ma connaissance, ce sont quand même des jeux qui mettent en place des oppositions et de conflits, donc feel-good, feel-good, moui.

Des relations positives :

La on rentre plus dans la technique narrative plus que dans un type particulier de JDR. On en parlera plus en détail dans un futur article, mais à mon sens, plus que de bons personnages, ce qui fait une bonne histoire, c’est leur relations.

Je pense qu’on peut créer un super bon feeling dans un JDR, même dans un univers brutal et violent, si le groupe de PJ est fort de relations profondes et travaillées, ça marchera !

Par exemple : la Horde du Contrevent de Damasio (au passage, lisez le, c’est top) ou l’on suit, de façon grossière, un groupe de personnages qui traverse le monde. Chaque personnage est fortement caractérisé, et au delà de l’histoire, ce qui porte le récit c’est les rapports entre eux et l’évolution de ces rapports.

Dans un JDR, c’est pareil ! Si vos PJ développent des relations ça ajoutera du sel à vos scénarios. C’est sûr que c’est plus facile dans une campagne qu’en one-shot, mais c’est aussi possible.

Lorsque vous développez ainsi des relations positives, vous pouvez créer un feel-good, même dans le pire univers possible.

Une question de structure :

Mais est-ce qu’on peut faire une histoire feel-good ? Une histoire sans opposition ? A mon sens, c’est très compliqué, voire impossible, pour des questions de structure.

Si je vous dis « Héros au milles visages ? » ou « le voyage du héros » ? ça vous parle ? Si ce n’est pas le cas, un petit saut ICI pour comprendre tout ça.

Le JDR n’échappe pas à cette règle, même si bien sûr il y a des spécificités, un scénario de JDR, et a fortiori une campagne, suivent pour la plupart cette structure.

Et dans cette structure, il y a un élément qui perturbe la vie des héros. Judicieusement nommé « élément perturbateur », cet élément crée une rupture dans le quotidien des PJ et lance l’aventure. Réfléchissez y, quasiment tous les scénarios ont ce point de départ, du vieil homme dans l’auberge de DD jusqu’au proche qui disparait dans l’Appel de Cthulhu en passant par ce fixer qui vous envoie en run dans Shadowrun.

Cet élément vous envoie vers des péripéties. Et ces péripéties sont très souvent des oppositions et des conflits, qu’il faut dépasser ou vaincre pour grandir (ou gagner de l’xp).

Ainsi, il est difficile dans ce schéma de proposer un JDR dont les scénarios seraient une superbe aventure feel good, un buddy movie contemplatif.

Je ne dis pas que c’est impossible, simplement que ça demande un set-up spécifique et de proposer une expérience unique, ce qui nous amène au point suivant :

Quid de l’envie ?

A mon sens, c’est là que le bât blesse. Je m’explique ; si l’on joue à un JDR, c’est pour chercher l’évasion, l’impossible et l’incroyable. L’écueil du « feel good » est de proposer quelque chose de très ordinaire et banal. Je ne pense pas que les rôlistes aient envie de ça.

Proposer ainsi un jeu contemplatif, positif et sans opposition est une expérience risquées. Qui vaut clairement le coup d’être tentée, mais qui doit être préparée. Pas tant au niveau du scénario que des PJs qu’il faut savoir « briefer » et préparer afin de se laisser embarquer dans un voyage positif au bout du bonheur.

Mais du coup, est-ce pertinent de proposer ça dans le cadre d’un JDR ? Un univers si « feel good » aurait il besoin de jet de dés ? de feuilles de personnages, etc ? Est-ce qu’on ne serait pas dans la simple histoire participative, comme on le faisait enfants et préados quand on se racontait des histoires ?

Quelques idées :

Comme vous devez le sentir, je pense que ce type de jeu est extrêmement difficile à mettre en place. Pourtant il y a des pistes qui nous permettraient peut être de proposer quelque chose de plus positif que ce dont on a l’habitude.

Ma première idée serait d’explorer les jeux d’exploration (haha). Car après tout, lorsqu’on fait de l’exploration, il n’y a pas ou peu d’opposition de principe. Imaginons par exemple se mettre dans la peau d’explorateurs de l’espace qui, à l’instar de l’équipage de l’Enterprise, n’a d’autre ambition que de repousser les limites du monde connu. Nouant ainsi des relations avec les peuples locaux et progressant toujours vers l’inconnu. Il pourrai y avoir du combat mais marginal et en dernier recours.

On peut aussi s’amuser à mettre en scène le banal et l’ordinaire (il m’est arrivé de jouer une journée ordinaire de lycéens par exemple) mais c’est à manier avec précaution pour ne pas tomber dans l’ennuyeux.

Tiens d’ailleurs si vous avez des idées, ça m’intéresse ! Mettez les en commentaire et pourquoi ne construirions nous pas notre jeu feel good idéal ?

Guillaume COEYMANS

Le dé, un symbole à facettes

Aujourd’hui, un article un peu particulier, moins terre à terre. J’ai envie de vous parler de la symbolique du dé de façon un peu abstraite. Il s’agit uniquement de réflexion personnelle appuyée sur pas grand chose d’autre que mon modeste intellect 😉 J’espère que cela vous plaira !

Le dé, un objet de fascination :

Lorsqu’on commence le JDR ou lorsqu’on accueille une personne qui n’y connait rien, l’un des premiers réflexes est d’attraper un dé à plus (ou moins) de 6 faces et à l’examiner sous tous les angles avec une certaine fascination.

C’est sûr que cet objet, si commun pour tout rôliste ou ludiste a de quoi étonner. Pourtant c’est un objet ancien. On a même des d20 qui datent de l’antiquité. Tout de suite, le néophyte comprend que ces dés étranges vont revêtir une importance dans le jeu à venir.

De même lorsque le jeu est lancé, l’instant des dés est un rituel immuable. On suspend le jeu, on suspend les discussions, et on lance les dés, attendant fébrilement leur verdict implacable.

Fascinés par le bruit des dés, leurs entrechoquements dans la main, le gobelet ou tout autre support, avant le lancer les participants sont comme suspendus dans le temps. D’ailleurs, pourquoi secouer les dés ? Cela ne change rien, statistiquement parlant, au résultat qu’ils donneront. Mais pourtant on le fait. On se rattache à ce semblant de pouvoir sur ces objets qui vont conditionner la suite de notre jeu.

Le dé, incarnation du sort :

C’est ce que cristallise ce simple objet : le sort, la fatalité, l’aléatoire, voire l’arbitraire. Que ce soit en JDR ou en jeu de plateau, on peut influer sur le résultat (selon le nombre de dés, des éventuels modificateurs, etc) mais au final, tout ne tient qu’a ces bouts de plastiques et de la face qu’ils choisiront d’afficher.

Roulette
L’aléatoire, pas forcément détaché de l’affect

Rendez-vous compte que, quand même, certaines parties qui durent depuis des jours, des semaines, des mois sont suspendues à parfois un seul jet. À ce moment, tous les joueurs se remettent à un lancé, et surtout à un lanceur.

Car oui, on connaît tous celui qui a la poisse, celui qui réussit tout. Aussi injuste et mathématiquement incorrect, c’est bien l’impression que cela laisse, nous ne semblons pas égaux face aux dés et à leur résultat.

Rituels et superstitions :

Pour pallier à ces coups du sorts, les ludistes et rôlistes ont développé tout un tas d’habitudes, de rituels et de petites croyances.

Certains ont leur dés à eux, les mêmes depuis 20 ans, qu’il ne faut pas toucher, que seuls eux utilisent. D’autres alignent fièrement une collection de dizaines de sets collectors de chez Q-workshop ou équivalent. J’aime aussi ceux qui collectionnent les dés étonnants, D6 sphériques, D13, D15, jumbos, etc. Sans oublier ceux qui ont 28 bourses en cuir remplies de dizaines de dés qu’ils amènent chaque partie, chaque convention « juste au cas où ».

Personnellement, j’ai une bourse de dés que je met à disposition de ma table, et deux sets que j’utilise personnellement et j’avoue ne pas trop aimer que d’autres les manipulent 😉 chacun ses rites !

Dice Cup
« Ce n’est pas trop ma tasse de dés »

N’avez vous jamais, après deux ou trois mauvais lancés dit « je change de dés, ceux-là ne font que rater ! » ? Alors qu’encore une fois, cela ne se justifie pas d’un point de vue statistique !

Ainsi les simples dés, que nous manipulons beaucoup, reflètent beaucoup plus qu’il n’y paraît. Je voulais simplement vous faire part de ma réflexion, probablement un peu incongrue, m’enfin bon c’est mon site après tout 😉

N’hésitez pas à partager cet article et à m’écrire vos propres avis et rituels (les vôtres ou ceux auxquels vous avez assisté) !

Guillaume COEYMANS

Crash reading – Star Marx : Bienvenue en URSSS

Nouvelle lecture ! Je vous l’ai évoqué il y a pas longtemps, aujourd’hui on parle de Star Marx !

Bande son de l’article (laissez la lecture auto 😉 ) !

Une gamme atypique

La « gamme » se compose de deux pans :

  • Un JDR amateur, édité gratuitement composé de :
    • Un livre de base
    • Des extensions sous forme de fanzines auto-édités
  • Un livre univers « pro » édité par les Editions Leha

Créé par Maximilien et La Moité, basé sur le système Tranchons & Traquons, le jeu propose de nous emmener dans un voyage galactique au sein d’un univers où l’URSS a gagné la guerre froide et a conquis la galaxie. Tourné vers l’humour (ce qui est plutôt rare pour un JDR mine de rien) ce jeu m’a fait de l’œil et dès que j’ai pu, j’ai franchi le pas !

Max et la moitié

Un duo talentueux !

Et en 2017, sort donc un bel ouvrage, sous forme de guide touristique (illustré par David Cochard) et autant dire avec cette couverture rouge écarlate, ça intrigue !

Je vais vous faire une chronique qui parlera des deux formats car ils sont parfaitement compatibles.

Bienvenue en URSSS !

Commençons par le Guide du Voyage en Union des Républiques Sidérales Socialistes Soviétiques . De suite ce qui frappe c’est que c’est drôle, mais vraiment ! Je me suis surpris à rire dans le métro tout seul en feuilletant le livre.

Dans le détail, le livre nous fait parcourir tout l’espace soviétique, avec d’abord un petit historique expliquant comment l’URSS a remporté la guerre froide et la course à l’espace. Tout cela est suivi par un panorama des différentes races et habitants de l’Union.

Ensuite on découvre région par région l’ensemble de l’espace soviétique, à grands renforts de parodies, contenus originaux et blagues bien écrites.

Alors bien sûr il faut être sensible au type d’humour, disons « Soviet Gothic » et aimer plaisanter sur la gloire d’un systèmes stalinien (et vous savez que cet humour me plait 😉 ) .

Autographe SM

Pour vous faire une idée de l’humour du bouquin 😉

Ne nous y trompons pas, le stalinisme y est bien décrit comme un système horrible hein personne ne remet ça en cause. C’est son traitement et les personnages qui évoluent dedans qui sont hilarants !

Un JDRsky collectivisé ?

Passons au système ! Comme vous le savez je n’aime pas trop m’étaler sur le système de règles dans mes articles, préférant détailler l’impression de jeu qui s’en dégage.

Je dirai juste qu’il est basé sur le Tranchons & Traquons des excellents Kobayashi et Le Grümph, un système simple et efficace. Légèrement adapté pour rentrer dans le cadre imposé, c’est aussi un système qui a la particularité que le MJ ne lance quasiment aucun dé et qu’une partie de l’animation est déléguée aux joueurs.

Par exemple, dans le groupe est désigné un « Commissaire au Rationnement » chargé de distribuer argent et bons points en fonction de l’évolution du jeu (représenté par de l’argent, ou des cartes du Parti servant de Jokers, particulièrement bien fichues et drôles !).

Dans la même veine que tous le reste de l’ouvrage, les compétences sont vraiment funs, des titres aux effets. Tout semble plutôt équilibré, amusant et simple à mettre en place, en laissant une grande place au RP.

Je mettrais peut être en bémol, qu’à force de vouloir faire de l’humour et des références, certaines titres et compétences deviennent obscures. C’est dommage, notamment pour les capacités qu’on va appeler régulièrement et sur lesquelles ont va devoir réfléchir pour se rappeler à quoi ça sert. M’enfin c’est aussi ça l’administration Soviétique ! 😀

J’évoquais récemment Star Marx comme étant un jeu « antagonique » où les PJ sont d’une certaine manière opposés au MJ. Après lecture, je nuance un peu mon propos, disons qu’ici le MJ reflète bien la cruauté, l’injustice et le ridicule de l’univers de Star Marx et pour lui, mettre des bâtons dans les roues des joueurs permet de maintenir l’absurde du monde à un très haut niveau. Intéressant donc !

En tout cas ça m’a l’air de très bien marcher ! J’ai hâte de tenter mes premières parties pour mettre ce système à l’épreuve.

Je vais me pencher aussi sur la lecture des Parazitnyi, les fanzines qui complètent le livre de base et proposent du matériel en plus ! Peut être pour une suite à cet article ! En tout cas, vous pouvez foncer, ça m’a l’air être du très bon 😀

Guillaume COEYMANS

Life Is Strange : Before the Storm – La Tempête avant le Calme ?

Et oui on parle de jeu vidéo ! Ça arrive de temps en temps 🙂 Aujourd’hui on fait le bilan de la préquelle de Life Is Strange, dont j’avais parlé il y a quelques années ICI avec la camarade Marie-Flore. Je fais le point au moment où tous les épisodes sont sortis, il ne reste qu’un bonus mais comme il est exclusif , c’est pour les nantis ;)

Un peu de contexte :

Je ne reviendrais pas sur l’historique du studio car j’en ai parlé dans l’article original. Mais aussi parce que BTS (ouais je vais pas écrire « Life Is Strange : Before The Storm » à chaque fois) n’est pas développé par DONTNOD le studio original mais par Deck Nine Games (ex – Idol Minds).

D’après ce que j’ai pu lire, ce sont des fans du premier épisode qui ont proposé à DONTNOD de faire cette préquelle en attendant la sortie de Life Is Strange 2, mais le studio d’origine a été consulté pour assurer une continuité artistique. Sorti en 3 épisodes fin 2017, il nous propose donc une préquelle se déroulant 3 ans avant le premier épisode et nous décrit le passif de Chloé (co-héroïne du premier) et Rachel (personnage clé de l’épisode précédent).

Un mieux sur la technique :

Je l’avais évoqué dans mon premier test, même si la DA est splendide, les animations notamment étaient très rigides. Ici c’est mieux, clairement, on a moins l’impression d’être face à des mannequins mais bien face à des personnages animés. Le moteur étant le même que dans Life Is Strange, c’est plutôt une meilleure maîtrise de l’outil qu’une révolution technique.

Mais du coup, j’ai l’impression qu’on paye ça par un univers plus étroit. Comme si pour avoir de belles animations, on rogne sur l’ouverture du monde, qui était déjà plutôt fermé.

Au point qu’on évolue parfois dans un couloir, avec beaucoup moins d’exploration que par avant. Peut être que cela peut s’expliquer par la nécessité d’amener l’histoire vers un point précis, vers Life Is Strange, ce qui ferme les possibilités scénaristiques. Si vous avez aimé l’exploration et l’enquête du premier opus, ici c’est quasiment disparu… Dommage.

L’histoire est aussi beaucoup plus linéaire et on passe beaucoup plus de temps en spectateurs, cliquant de temps en temps sur des icônes de dialogue qui nous amènent au même point quoiqu’il arrive.

BTS a une charge émotionnelle clairement moins forte. Le fantastique étant réservé à la série « canon », cette préquelle est plus ordinaire, donc moins forte car rien ne lie les héroïnes à la base. Même si il y a des évènements qui, au fur et à mesure les rapprochent, ça arrive un peu trop vite et trop « out of nowhere » pour s’y attacher. Mais ne vous y trompez pas, elles sont attachantes. On a juste l’impression de passer un peu a coté, on en aurait voulu plus !

Friendship
Des personnages attachants, mais qui auraient pu être mieux traités

Dans le premier épisode, on s’attache aux personnages car elles ont entre elles, une relation forte, qui préexiste à l’histoire racontée. Là, la relation entre les héroïnes est plus téléphonée, même si annoncée dans le premier épisode, elle fait un peu forcée ici.

Enfin on note que Chloé n’est plus doublée par la même comédienne (Ashly Burch) suite à une grève des doubleurs mais par une autre actrice, Rhianna DeVries. Honnêtement la différence n’est pas trop sensible, d’autant que le scénario se passant 3 ans avant le premier opus et vu l’âge des protagonistes, une voix qui change un peu n’a rien de choquant.

Un monde toujours aussi prenant :

Mais ne vous y trompez pas, l’univers de Life Is Strange est toujours là, on voyage toujours autant à Arcadia Bay. Notamment grâce à une BO toujours aussi soignée qui nous offre de beaux moments.

Au niveau gameplay on notre l’apparition du système « d’insolence » qui permet à notre héroïne de déclencher un mini-jeu pour arriver à ses fins à travers une série de choix conversationnels. C’est un outil vraiment intéressant et challengeant, comme quoi, être insolent-e c’est pas si facile 😉

Seulement, c’est assez peu utilisé et franchement (trop) difficile parfois, ce qui coupe un peu l’immersion. Pour autant l’histoire se suit bien et porte une charge émotionnelle suffisante pour se sentir pleinement impliqué-e.

Aussi, bon point pour les parties de JDR dans le jeu qui sont franchement sympathiques 😀

RPG Life Is Strange
Du D&D à l’américaine mais bien sympa 😀

On comprend mieux les tenants et aboutissants des personnages dans Life Is Strange à la fin de BTS et on a hâte de découvrir la suite !

Bref une replongée agréable dans l’univers de Life Is Strange, même si c’est un cran en dessous de l’original. À découvrir si vous avez aimé le premier opus !

PS : cet article a été rédigé avant la sortie de l’épisode Bonus qui signe le retour de Max, héroïne du premier jeu.

Guillaume COEYMANS

Une belle année ludique 2018 !

Un peu à la bourre, mais il était important pour moi de vous présenter mes vœux et de refaire le point sur cette année 2017 et les perspectives de 2018 !

2017 : L’impulsion

Cette année écoulée a vu Homo Ludis passer dans une autre dimension. En effet, j’ai ouvert la version « site » pour m’affranchir du blog que j’utilisais jusque là. Ce qui me laisse plus de liberté dans la conception du site.

Hot Air Balloon
Le site monte, doucement mais sûrement comme ce ballon 😉

J’ai aussi accueilli mes deux acolytes Pierre et Étienne que je remercie pour leur apport au site. Vous voyez les articles qu’ils ont produit, qui sont tous super intéressants, mais vous ne voyez pas le boulot que nous faisons en arrière-boutique pour émulsionner notre créativité et affuter nos avis. C’est aussi ça qui permet peu à peu au site de passer dans une autre dimension.

Sans oublier bien sûr le concours de la Femme de l’Ombre, Sarah, qui fait office de secrétaire de rédaction, corrigeant nos articles et faisant du bêta reading ! Mais qui surtout me soutient au quotidien 🙂

2017 c’est aussi l’année d’un gros projet qui me tient à cœur : celui du podcast de l’imaginaire. Comme je l’ai évoqué au fil de l’année, le projet a pris corps assez solidement. Il y a un titre, un chemin de fer, des chroniques et même une partie des textes ! Mais suite aux aléas de la vie professionnelle, le projet a sérieusement pris du retard et est pour l’instant en Stand By.

Enfin c’est aussi l’arrivée d’une forme de charte graphique qui prend de plus en plus forme, dans l’attente de pouvoir rémunérer un-e graphiste pour proposer une réelle identité. Donc tout va de l’avant pour que 2018 se passe sous les meilleurs auspices !

2018 : L’élan :

Moose
Désolé ….

Sur ces belles bases, 2018 sera donc riche et pleine d’aventures ! Grâce aux Faut Qu’on Conv’ ! on va pouvoir se rapprocher et se rencontrer. Et j’espère vous proposer le plus de contenu possible !

Toute l’équipe et moi-même fourmillons d’idées pour partager avec vous un tas de belles histoires et de réflexions presque toujours de bonne foi 😉

Et cela est possible grâce aussi aux lecteurs et lectrices que vous êtes, toujours plus nombreux, à nous lire, nous commenter et nous partager. Cette année qui s’annonce, nous allons la parcourir ensemble, pour le meilleur !

Homo-Ludis vous souhaite donc une merveilleuse année ludique et imaginaire, qu’on espère vivre avec vous et avec plein de cubes en bois, de réussites critiques et de plateaux de jeux !

Guillaume COEYMANS & la team Homo Ludis

Faut Qu’on Conv’ HS #1

FQC hors série aujourd’hui car on ne revient pas sur une convention pure et dure mais sur le concert anniversaire des 15 ans du Naheulband !

Une occasion unique :

Cela faisait un moment que je voulais voir le Naheulband. Comme je l’ai évoqué ICI Naheulbeuk et sa bande ont bien marqué ma jeunesse. J’avais toujours raté l’occasion de les voir en concert, du coup, quand j’ai appris qu’ils passaient près de chez moi pour leur 15 ans, comme on dit : instabuy.

Il faut dire qu’ils tournent assez peu, de mémoire je dirai un à deux concerts par an environ.

Mais attendez… Je vous parle du Naheulband, mais vous connaissez au moins ? Bon je vais faire un récap’ rapide : en gros le Donjon de Naheulbeuk est une saga MP3 crée par John Lang, musicien de son état. Autour de sa saga, il a créé tout un univers musical avec son groupe, le Naheulband. En plus des quatre albums studio il a sorti un tas de « bonus » autour de l’univers de la série.

Pour plus d’infos je vous conseille simplement d’explorer son site, qui est une mine d’infos et de contenus, dont notamment un JDR (on y revient 😉 ).

Après cette intro, direction donc le Trianon, où une soirée d’animation et de concerts est prévue avec notamment Magoyond et le Neko Light Orchestra.

Arrivés sur place, il y a du monde ! Le concert est Sold Out, ce qui représente près de 1100 fans ! L’ambiance y est chaleureuse, un duo de musique traditionnelle arpente le hall pour agrémenter l’ambiance. Quelques stands sont présents, principalement des goodies Naheulbeuk et le Bazar de Fangh. Honnêtement c’est un peu pauvre…

Direction la salle pour prendre un peu la température et là on a droit à des cours de danse de bal a l’échelle de toute la salle ! C’était plutôt chouette. Si on excepte les problèmes de son, qui seront malheureusement réguliers ….

Mais pas le temps de niaiser, on se pose aux balcons du premier étage pour la première partie Magoyond :

Magoyond : Zombie or not Zombie ?

Je ne connaissais pas ce groupe, mais j’ai de suite été enchanté ! Ils se présentent comme faisant du « rock alternatif zombie ». Corpse paint et costumes baroques au programme. Mais ce qui frappe c’est surtout l’ambiance lourde et poisseuse qui est mise en place. Sans pour autant être glauque ou malsaine, on est dans la « mort joyeuse » à la Tim Burton, c’est exactement le même type d’univers. Leurs titres auraient fait une belle BO pour les Noces Funèbres, Beetlejuice ou L’étrange Noël de Mr Jack (oui je sais c’est pas Burton, mais ça relève du même univers).

Du coup la salle chauffe bien et l’ambiance est au rendez-vous. Vraiment une découverte sympa, mais je vous laisse vous faire votre idée, avec ce morceau qui n’est pas le plus péchu, mais celui qui m’a le plus marqué :

Naheulband !

Première réaction : what ? Naheulband pas en tête d’affiche de son concert anniversaire des 15 ans ? Ce qui signifie pas de rappels, pas de bonus, pas de « on joue jusqu’à 1h du mat » !

Clairement c’est une déception … D’autant que j’aime bien les Neko, mais bon c’est pas non plus ma came. Surtout quand je vais voir les 15 ans du Naheulband !

Du coup je suis un peu étonné. Mais bon le set commence.

Et là c’est la claque continue qui commence ! Je connais mal les derniers albums mais toutes les chansons sont reprises par le public. Le groupe enchaine parfaitement chanson « fun », dynamiques », « douces » et les intermèdes comiques. On a même deux anciens membres qui sont revenus pour l’occasion.

Mentions spéciales pour :

  • Les souliers de Lady Fae, toujours aussi magnifique
  • Mon Ancêtre Gurdil et Troll Farceur Elfe Farci version métal
  • La Marche Barbare, tellement tonitruante et puissante.
  • La Déprime (reprise rallongée de François Pérusse)

Vidéo prise par mes soins, pas terrible mais ça donne bien une idée de l’ambiance 🙂

On notera quelques petits soucis de son (comme évoqué plus haut) et des instruments qui ont souffert de la température (il faisait très chaud dans la salle). Mais surtout par le planning, on a senti une fois ou deux le groupe un peu pressé ! Mince quoi c’était leur anniversaire, un concert attendu depuis longtemps par beaucoup… Quel dommage !

Mais sur les points positifs on notera : la communion avec le public qui était totale, le groupe prenait clairement son pied ! Et ça, ça fait plaisir à voir. On les sentait aussi heureux que nous d’être là. Les blagues et sketchs marchaient très bien car elles semblaient naturelles.

La setlist était vraiment géniale, j’aurais juste ajouté la Bataille de Zoug Amag Zlong, mais c’est personnel 🙂

Tout ça pour dire que c’était vraiment un des meilleurs concerts que j’ai vu depuis looooongtemps (et j’en ai écumé !). C’est en grande partie dû à la charge émotionnelle du concert, avec un groupe qui m’accompagne depuis presque 15 ans aussi.

Neko Light … Ou pas :

Je ne jugerai pas leur set, qui à mon avis était très bon. Seulement c’est un groupe que j’ai déjà eu l’occasion de voir, et si j’apprécie leur technique et leur registre, l’ensemble ne m’a jamais beaucoup marqué.

Et passer après le Naheulband pour leurs 15 ans (je le répète) n’était pas un bon moment pour me donner envie de voir le groupe. Aussi j’ai regagné mes pénates. Vraiment, ce running order est incompréhensible …

Au final une très belle soirée ! On aurait clairement voulu y trouver plus de stands, une technique un peu meilleure et un running order plus cohérent. Mais le plaisir y était et ce fut vraiment un immense plaisir d’en être ce soir là ! Merci à toute l’orga d’avoir permis cette soirée dans cette superbe salle du Trianon !

Guillaume COEYMANS

PAR PITIÉ ! N’offrez pas de jeux de société à vos enfants pour Noël

Aujourd’hui c’est coup de gueule ! Et on parle de cadeaux de Noël vu que c’est la saison ! Je vais parler principalement des jeux de société « classiques », ceux que vous trouverez en grande surface ou ceux qui font la pub à la tv.

Ces jeux sont chiants :

Je ne dis pas qu’ils sont mal faits ou qu’ils sont nuls. Juste que … Honnêtement, c’est pas très fun… Le Monopoly n’est amusant que pour celui qui gagne, le Scrabble a un rythme tellement lent qu’il est soporifique. Etc. etc. …

LE PIRE, le pire … C’est les éditions spéciales du Monopoly (Game of Thrones, de votre ville, Star Wars, etc.) en vrai … ça fait joli sur l’étagère mais personne n’y joue, non ? J’ai même envie de dire : combien de parties de Monopoly vous avez déjà fini ? Personnellement, une seule et c’était bien relou.

Monopoly
*Baille*

Dans leur volonté d’être tous publics, ces jeux nivellent le fun par le bas. Ils tentent l’équation impossible de plaire aux enfants qui veulent du fun et les adultes qui cherchent une forme de sérieux. Du coup c’est tiedasse.

Après il y a l’autre volet, ceux qui se veulent ouvertement « fun et accessibles », les croc-carotte, tic tac boum et compagnie. Eux tombent dans le piège inverse et sont simplistes. Du coup chiants… on y revient …

Enfin bref n’achetez pas ce genre de choses là pour vos enfants et proches.

Offrez des jeux de plateau !

Oui, ok jouer sur les mots c’est faiblard. Comme je l’ai fait dans un vieil article, je sépare en gros (c’est une approximation hein) les jeux qu’on trouve dans le commerce de masse et ceux qu’on trouve dans les boutiques spécialisées.

On le sait depuis longtemps, la France est l’un des plus gros créateurs de J2S et l’offre y est foisonnante ! L’occasion de justement sortir des jeux chiants dont on parlait juste avant. Mais oui, ça peut être impressionnant d’avoir tant de choix, on ne sait plus ou donner de la tête.

Jeux divers
Avouez, ça donne bien plus envie !

C’est là où vous DEVEZ vous déplacer si possible en boutique, car les vendeurs sont souvent passionnés et de bon conseil en jeu ! Si vous n’avez pas de boutique à proximité, le web foisonne de blogs et sites qui vous donneront de précieux conseils (bien entendus les meilleurs seront ici, je dis ça de façon tout à fait objective et neutre 😉 ).

Vous y trouverez des jeux plus profonds, simples sans être simplistes (comme le génial Minuscule, dont je vais bientôt vous parler). Mais aussi des jeux experts vraiment complets et complexes pour vos enfants/proches un peu plus âgés.

Sortez de votre zone de confort !

Si vous devez retenir une seule chose de ce court article un peu abrupt c’est ça : sortez de vos habitudes, y compris en jeu de société.

Grâce à cela vous ferez de belles découvertes, originales, fun et passionnantes. En plus, la plupart du temps vous participerez à développer le tissu commercial local, faire vivre une exception française, des auteurs et des éditeurs ! Donc pourquoi un énième monopoly ?

C’est tout pour ce mini-coup-de-gueule ! Merci de m’avoir lu et n’hésitez pas à partager cet article !

Guillaume COEYMANS

Clyde Vanilla VS L’épopée Temporelle : Who wins ?

Aujourd’hui, on sort un peu de l’univers du jeu pour aller vers un autre univers qui me parle beaucoup : les sagas MP3. En effet, ce type d’œuvres reprend son envol grâce aux deux histoires phares du moment : L’épopée Temporelle de Cyprien et Clyde Vanilla d’Antoine Daniel. On fait le point sur ces deux sagas !

Les sagas MP3 : une histoire de cœur !

J’ai fait mon éducation culturelle dans les années 2000/10 (pour les uns, je suis vieux, pour les autres je suis un gamin, du coup on fait quoi ? x) ) ce qui correspond à une forme d’âge d’or des sagas MP3. Je me rappelle avec émotion les CD qu’on s’échangeait avec les épisodes du Donjon de Naheulbeuk dessus (et oui à l’époque les clés USB étaient bien trop chères), Les Aventurier du Survivaure, puis la découverte de Reflets d’Acide, les cross-over avec Adoprixtoxis et les séries plus confidentielles tel La Tour de Baal.

Je dirai même qu’avant tout ça il y avait le fantastique François Pérusse qui a inspiré une vague d’humoristes sur le web de par son style… Mais qui a aussi inculqué une quantité incroyable de blagues moisies dans les têtes des geeks du monde francophone.

Enfin bref il y en avait pour tous les goûts et ça a construit pour beaucoup la culture geek française à mon sens.

Mais autour des années 2010, la plupart des sagas se sont « assagies », voire arrêtées pour tout un tas de raisons (notamment Naheulbeuk qui s’est dirigé vers d’autre formats). Depuis donc quelques années le terrain était pauvre en termes de sagas MP3 neuves. Finalement en 2017, double surprise : le plus gros vidéaste de France Cyprien et l’excellent Antoine Daniel lancent leur sagas respectives.

Là, ma curiosité était piquée, j’adore les sagas MP3 et deux « gros morceaux » de Youtube s’y mettent, avec deux univers très différents. Je ne pouvais qu’être impatient et après écoute des deux histoires, il y a beaucoup de choses à dire !

L’Épopée Temporelle : le mètre étalon

Cyprien est le vidéaste en ligne le plus populaire de France, fort de plus de 11 millions d’abonnés, ses vidéos au format podcast ont démocratisé ce format et ont participé à l’émergence du Youtube en France.

Puis il a su se renouveler en proposant des courts métrages, des séries TV, une chaîne Gaming etc.

Cyprien aka Monsieur Dream

Je suis de loin son travail, qui est toujours de très bonne facture, même si c’est très lisse et avec peu de parti pris. En gros on reste dans du très superficiel et très consensuel, c’est toujours très bien fait mais à mon sens, peu de prise de risque.

La saga MP3 semblait justement être une prise de risque, car ce format est peut être moins familier à son public (plutôt constitué d’ados/jeunes adultes).

Alors qu’est ce que ça donne ?

Une technique irréprochable :

Clairement c’est ce qui saute aux yeux … Enfin aux oreilles. La qualité audio est irréprochable; les voix sont claires, les musiques présentes sans être gênantes, les bruitages de qualité et le mixage excellent.

De même, les épisodes diffusés sur Youtube sont magnifiquement illustrés par une pléthore d’artistes connus ou plus confidentiels mais tous de grand talent. Juste, c’est un défaut sans l’être, le chara-design évolue d’un artwork a l’autre, passant parfois du tout au tout, ce qui est un peu dommage. Mais du coup on a aussi des belles variations qui font bien plaisir.

La présence de voix connues est aussi un plaisir, de François Berland ou Dorothée Pousséo,voire même des Brigitte Le Cordier ou Allison Wheeler ce qui amène une belle diversité de voix et de timbres.

Au scénario on retrouve une très belle brochette avec Cyprien Iov, François Descraques, Yacine Belhousse et Bruno Muschio. Ce qui est gage d’une histoire qui se tient bien (mais on en reparle plus tard).

« De l’audace encore de l’audace et toujours de l’audace ! »

Si j’avais cru un jour citer Danton ici … Tout ça pour dire que nous sommes face à un œuvre très belle, techniquement très aboutie et conçue pour plaire au plus grand nombre.

Et c’est là que le bât blesse, comme lorsqu’on voit un énorme blockbuster, la technique est parfaite et il est difficile de trouver des défauts rédhibitoires.

Mais du coup il manque l’âme, le caractère, de la prise de risque, bref des partis pris. L’histoire est finalement très très bateau (pourtant quand on voit les auteurs c’est surprenant ! ). Il s’agit d’un loser qui veut retrouver l’amour de sa copine trop bien pour lui, à travers des aventures extraordinaires. Franchement ça va pas chercher très loin, et c’est dommage ! Quand on voit ce que le média permet et l’inventivité de l’équipe, on a un sentiment d’être passé à coté de quelque chose.

Ce n’est pas mauvais clairement, c’est même bon, mais j’ai peur que ça ne fasse pas date car il n’y a pas de moment très marquant.

Une saison deux semble prévue, j’espère, maintenant que la technique est maitrisée, des partis pris forts pourront être pris pour nous emmener voyager loin !

Clyde Vanilla : L’art et la manière

Comment présenter Antoine Daniel et son univers ? En gros c’est aussi un vidéaste sur Youtube qui s’est fait connaître par la critique de vidéos sur le format de ce que proposait Ray William Johnson, ou en France Salut Les Geeks.

Antoine Daniel aka … Antoine Daniel

Très orienté vers le weird, le bizarre et tout ce qui traine dans les bas fonds du web. Très populaire, son émission phare What The Cut est en pause pour le moment et son retour est attendu depuis longtemps sur les internets francophones.

Très perfectionniste, il a établi un standard pour les vidéos Youtube avec une qualité particulièrement élevé au fil du temps. On attend donc avec impatience ses nouveaux projets. C’est ainsi qu’il nous annonce l’arrivée de Clyde Vanilla, une saga MP3 de science fiction humoristique. Alors koiçadonne tout ça ?

Une prod’ léchée :

Antoine Daniel vient des métiers du son et ça se sent. L’audio est superbe et parfaitement léchée. Je ne vais pas redire ce que j’ai dit pour l’Épopée Temporelle mais on est sur du même niveau de production.

En revanche, le nombre de voix disponible est assez faible et parfois l’identification des protagonistes n’est pas évidente dû à des voix trop proches. C’est dommage, car quand on voit ce que faisait Pen Of Chaos et le Donjon de Naheulbeuk pour proposer un maximum de voix en modifiant la sienne, on aurait pu attendre un peu plus de ce coté là.

Un saga personnelle :

C’est ce qui frappe immédiatement à l’écoute. Même si Antoine Daniel a écrit et réalisé sa saga avec Wendöh, celle-ci transpire du style antoinedanielesque. C’est difficile à expliquer mais si vous êtes familier du style, vous retrouverez tout ce qui fait l’univers de What The Cut et ses autres travaux dans Clyde Vanilla.

C’est ce qui en fait une œuvre avec de vrais partis pris. Forcément, ça ne plaira pas à tout le monde, l’univers étant trash, cru et parfois assez sale. Mais personnellement ça me parle, et je me laisse bien emporter dans les aventures de Clyde et ses comparses.

C’est donc à la fois une œuvre plus « adulte » mais aussi plus … Je ne sais pas comment formuler ça clairement… On va dire « débile » dans le sens où l’on sent que c’est un délire entre amis à la base, qui s’est transformé en projet réel et sérieux.

Mais comme c’est une œuvre très personnelle, on y retrouve les qualités du style d’Antoine Daniel, mais aussi les défauts. Cela s’est vu dans les dernier What The Cut, M Daniel est d’abord un grand fan. Fan de la culture geek , de séries télés, de films, etc. Il a donc tendance à rendre hommage à ce qu’il aime dans ses travaux, mais ces hommages tiennent parfois du copier/coller.

C’est vraiment dommage, je pense notamment au personnage d’Archiford dans Clyde Vanilla qui est un hommage à Rick de Rick & Morty, au point d’en être un quasi décalque.

A l’heure actuelle on ne sait pas s’il y aura une saison 2, mais je l’espère ! Cette saga m’a rappelé les grands moments des Sagas MP3 et ça donne vraiment envie de s’y replonger !

Voilà pour ce petit « duel », je vous conseille de vous faire votre avis car les styles sont très différents. Je pense qu’à la lecture vous vous êtes probablement fait une idée de mon opinion !

Je précise qu’il n’est absolument pas question de dire que l’une est bien et l’autre pourrie mais bien de comparer deux approches différentes que je trouve très intéressantes.

Et vous, qu’en avez vous pensé ?

Merci de m’avoir lu et n’hésitez pas à partager cet article !

Guillaume COEYMANS