Un bon MJ est il forcément un salopard ?

BOUM et ouais ! Chez Homo-Ludis, on balance, pas de langue de bois ! Bon plus sérieusement c’est un cliché récurrent le « méchant MJ », celui qui tue ses joueurs, qui leur met des bâtons dans les roues, etc. Pour Préambule, n’hésitez pas à relire cet articles sur mes commandements du JDR ainsi que celui ci sur le MJ.

Du rôle du MJ :

Le maître du jeu est dans un rôle particulier au sein d’une partie de JDR. Il est l’animateur de la partie, l’interface entre le jeu et les joueurs. C’est lui qui pose les obstacles et les éléments qui font avancer l’intrigue.

C’est à cause de cela que parfois, le MJ est vu comme « le méchant » ou l’opposant aux joueurs. Cette confusion peut venir soit des joueurs eux-mêmes soit du MJ.

NB je ne parle pas des jeux type Sombre ou Dés de Sang ou autre, dans lesquels le MJ est clairement là pour tuer du PJ qui doit essayer de survivre comme il peut.

Or c’est un contresens qui a amené à une perversion de ce rôle.

Cependant, le MJ doit parfois faire des choix forts et prendre des décisions sévères… Alors parlons en :

Donner du sens :

Quand, en tant que MJ, vous prenez une décision forte, dans l’instant (tuer un PJ) ou prévue (mettre consciemment un monstre plus fort que le groupe dans votre scénar), c’est un choix qui doit être fait avec de bonnes raisons.

Par exemple, je fais souvent jouer l’Appel de Cthulhu (AdC), j’entends trop souvent dire « on va tous mourir » « c’est un jeu pour MJ sadique » « faut que tu aimes tuer tes joueurs » etc. Bon… Alors … Je n’aime pas tuer mes personnages, mais dans AdC les PJ sont fragiles et font face à des dangers mortels. La mort peut donc arriver rapidement.

La plaque tombale de vos joueurs ?
RIP les PJ

Mais mon but est que les joueurs jouent et passent du bon temps ! Lorsque je mets en face d’eux un danger, je sais qu’ils peuvent mourir et lorsque les PJ ne triomphent pas, j’applique les conséquences froidement. Mais il est très important pour moi que leur mort (ou leur affaiblissement) ait du sens. C’est à dire qu’elle leur permette soit d’avancer (en découvrant ce qu’il ne faut pas faire, en leur donnant un indice, etc.) soit qu’elle permette un départ en fanfare (Dédicace à ce joueur qui est mort en crachant au visage d’un dieu). Je déteste quand vient le moment d’abattre un PJ de façon gratuite, je met tout en place pour que ça n’arrive pas. Pire encore lorsque c’est moi en tant que joueur qui me fait assassiner sans avoir compris le pourquoi du comment.

Par contre, comme disait un GNiste que j’avais croisé un jour : « quand je commence une partie, je réfléchis d’abord à comment réussir ma mort plutôt que mon scénar » 😉

Quand être un salaud a du bon :

Pour autant, un MJ ne doit pas être un bisounours qui chouchoute ses PJ. Si votre scénario est bien construit, ils ont toutes les cartes en mains pour éviter la mort assurée, s’ils se plantent, la sanction doit être immédiate (nouvelle dédicace aux PJs qui courent dans les donjons).

Être dur avec les PJs en laissant peu de place à l’erreur est aussi un moyen de poser une ambiance tout de suite, on est pas ici pour rigoler (enfin si, mais bon vous m’avez compris) comme je l’avais évoqué ici.

Cela permet aussi de gérer le niveau de votre groupe. Toutes les équipes ne sont pas égales et ne se gèrent pas de la même façon. Les brutaliser peut avoir du bon pour orienter un groupe dans la direction que vous souhaitez. Parfois aussi, mieux vaut relâcher la pression pour les laisser reprendre leur souffle si c’est un groupe plus fébrile.

Grumpy Cat MJ
Ne soyez pas cette caricature 😉

Soyez prudents cependant à ne pas tomber dans l’excès et devenir un MJ qui prend plaisir à tuer ses PJs pour un oui ou pour un non. Vous risquez de faire fuir vos joueurs qui ne passeront pas forcément un bon moment avec vous. Essayez d’équilibrer tout ça 😉

Le cas des jeux antagoniques :

J’appelle un peu pompeusement les jeux antagoniques ceux qui mettent en opposition plus ou moins claire le MJ et les PJ. Je citerai notamment Sombre, Dés de Sang ou Star Marx (on va en reparler bientôt 😉 ). Si vous avez d’autres exemples, mettez les moi en commentaire, ça m’intéresse !

Ces jeux prennent le parti de jouer la survie des joueurs contre un jeu impitoyable animé par un MJ implacable. Il n’y a pas d’adversité directe, le MJ ne peut pas avoir pour but de tuer les PJ, car techniquement il peut le faire immédiatement. Cependant, on pousse dans ces jeux assez loin l’aspect « salopard » du MJ, sans que celui-ci doive verser dans le sadisme, sinon le plaisir peut disparaître (à moins que vous fassiez d’autres jeux de rôles, auquel cas ça ne regarde que vous :p ).

La dynamique de jeu ainsi créée est bien différente, le MJ prenant ainsi un rôle, ce qu’il ne fait pas habituellement et les PJ se retrouvent à former une équipe qui doit être soudée pour survivre. Ici être un salopard fait partie du délire et est acceptable. Du fonctionnaire corrompu au tueur psychopathe, il y en a pour tous les goûts ! Alors allez-y !

Voilà pour ce sujet ! N’hésitez pas à partager l’article et mettre en commentaire vos trucs, astuces et anecdotes ! A très bientôt 🙂

Guillaume COEYMANS

Let’s Palette #2 : Sky Traders

Dans cette série d’articles, je présente des jeux de société, 17 pour être précis. Je les ai obtenu via une palette Ludikbazar que l’association le Dragon Libournais s’est procurée (coucou les dragons !). Je n’ai choisi ces jeux qu’en fonction de leurs boîtes (visuels + présentation sur la boîte même)… autant dire que je ne sais rien d’eux ! C’est donc des tests en tant que néophyte que je vais réaliser pour les articles de cette série. Dernière précision, tout ceci est bien sûr purement subjectif, n’hésitez pas à dire dans les commentaires à quel point vous n’êtes pas d’accord 😉 Aujourd’hui nous partons à la découverte de…

SKY TRADERS

Fiche technique :

=> Auteur : Gioacchino Prestigiacomo

Gioacchino Prestigiacomo

=> Illustrateurs : Miguel Coimbra, Nicolas Fructus (encore lui !) et Christophe Madura

Miguel Coimbra
Nicolas Fructus
Christophe Madura

=> Editeur : Fantasy Flight Games, Dust Games

=> Date de sortie : 2012

=> Genre : jeu de commerce et de stratégie

=> de 2 à 5 joueurs

=> conseillé à partir de 10 ans

=> temps de jeu : 3 à 4h

=> prix indicatif : 45€

boite de jeu

Principe du jeu

Vous incarnez des marchands du ciel pouvant être portés sur la piraterie. Vous allez acheter différentes marchandises (légales ou non) pour les revendre au meilleur prix (normalement). Vous devrez également composer l’équipage de votre navire volant. La négociation sera primordiale avec les autres joueurs. Votre objectif : acheter assez d’influence dans la Guilde Céleste pour devenir un des maîtres de guilde, et donc pouvoir contrôler les prix du marché.

Faites attention aux vents de la fatalité et autres joueurs pour ne pas finir dépouillé !

Les points forts

=> Variation de la bourse efficace : sur ce point, le jeu est optimal. La bourse varie régulièrement et vous pouvez plu ou moins l’influencer au cours de la partie.

=> Illustrations magnifiques : le côté steam-punk de l’univers est sublime et chaque carte et pion a été soigneusement préparé !

=> Rien d’inutile : chaque paramètre (équipage / cargaisons / améliorations / relation avec les autres joueurs) a une réelle utilité dans le jeu et va significativement influencer votre façon de jouer.

Les points faibles

=> Règles lourdes : comme tous les jeux comprenant beaucoup de paramètres, cela alourdit les règles, et le temps d’explication est relativement long. Les joueurs vétérans ne s’en formaliseront pas mais des néophytes pourront se perdre avant même de commencer à jouer. Déconseillé pour de la découverte ou en convention.

=> Un jeu de pirates ? Alors certes, le fait de pouvoir attaquer les joueurs est très amusant et met du suspens dans la partie. Mais du coup, à chaque fin de partie, on passe d’un jeu de gestion et de marchandage à un jeu de bataille céleste, car c’est le seul moyen d’impacter significativement ses adversaires. Un moyen légal (dans le jeu) pour ralentir ses adversaires serait vraiment le bienvenu. Pour les parties à 2 joueurs, c’est simple, celui qui a la suprématie militaire va systématiquement l’emporter.

=> Limite de temps nécessaire ? Chaque joueur doit enchainer un grand nombre de phases lors de son tour. Deux parties sont limitées dans le temps. La première (quand le joueur est en solo) est pour accélérer le jeu (qui fait quand même 3h-4h pour rappel) mais je ne vois pas l’apport concret dans l’expérience ludique. Personnellement, j’ai testé des parties sans, et cela n’a pas manqué. La seconde en revanche est une phase de négociation entre les joueurs, et cela peut mettre la pression à certains joueurs et les inciter à accepter des marchés qu’ils auraient pu négocier avec plus de temps. Je conseille par contre d’adapter le temps de cette phase en fonction du nombre de joueurs. Entre 2 et 5 joueurs, les 2 minutes de négociations autorisées ne sont pas du tout ressenties de la même façon !

=> Je fais mon râleur : beaucoup de beau matériel, mais peu de rangements… un détail logistique ennuyant.

Au final…

Cela faisait longtemps que je n’avais pas joué à un jeu de commerce, et ma nostalgie m’avait beaucoup motivé pour ces tests. Et pour la majorité du jeu, je peux dire que je n’ai pas été déçu ! La partie commerciale est très agréable a jouer. Le jeu garde un côté incontrôlable qui garde le suspens.

Les choses se sont gâtées lorsque la surimportance de l’aspect militaire s’est faite sentir. Je ne jouais plus à Sky Traders, mais à un jeu d’invasion ! Certains se plairont surement à cette façon de jouer, mais personnellement, je n’ai pas acheté un jeu de commerce pour que ça se finisse en Risk ! (Et oui, le hasard du dé 6 va être primordial pendant les combats).

Petit bémol sur l’équilibrage des Vents de la Fatalité : la plupart du temps, les malus sont vraiment minimes. Par contre, épisodiquement, un désastre peut survenir pour les malchanceux (qui n’auront pas prévu un Bosco 😉 )

Ma conclusion : Sky Traders est un joli jeu avec une belle mécanique commerciale. Cependant, l’aspect militaire risque de diviser vos joueurs et peut gâcher des parties pourtant bien entamées.

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Voici donc le deuxième article de cette série, j’espère qu’il t’aura plu à toi Lecteur 😉 Si c’est le cas, ou non d’ailleurs, n’hésite pas à me le dire en commentaire. Tant que c’est constructif, je suis preneur ! Pour ceux qui ont testé ce jeu, n’hésitez pas à donner vos propres impressions ! Dans tous les cas, parlez de nous, diffusez un maximum autour de vous !

« La vie est un jeu, il ne faut pas la prendre trop au sérieux ! »

Faut qu’on conv’ #3 : Le Salon Fantastique – L’anti Paris Games Week

Aujourd’hui, je vous raconte le Salon Fantastique ! Un salon dédié aux cultures de l’imaginaire sur Paris, en même temps que la Paris Games Week, perso, mon choix est fait 🙂

Préambule :

Le Salon Fantastique est d’une autre ampleur que les autres conventions dont on a pu parler jusque là et du coup l’approche sera forcément différente que pour la conv’ familiale et locale.

Ensuite, pour ceux qui ne me connaissent pas, j’ai travaillé longtemps pour l’organisation d’évènements de ce type en région bordelaise aussi mon point de vue sera forcément biaisé par mon expérience 🙂 Mais je pense que ça vous apportera un regard plutôt différent de ce que vous avez l’habitude de lire !

Le Salon qui fait du bien :

Pour une première convention dans la capitale, me voilà parti armé de mon billet dans les dédales du métro et la grisaille parisienne jusqu’à l’espace Champerret dans le 17°.

Le lieu est plutôt sympa, moderne, grand (pas assez mais on en reparle plus tard) et une bonne ambiance règne. Ce qui me frappe tout de suite c’est l’abondance de boutiques. Au début un peu circonspect car c’est pour moi un des gros défauts des évènements de cette ampleur. On trouve généralement un tas de boutiques vendant mugs, T-shirts et autres porte clés « geeks » de qualité médiocre et hors de prix. C’est un peu le niveau 0 de la créativité et de la culture geek (on en reparlera un jour 😉 )

Mais pas ici ! A vue de nez une centaine de boutiques et de stands, essentiellement des créateurs, artisans et éditeurs. C’est un vrai rafraichissement que de voir autant de bonne volonté, de créativité et de fraicheur.

Vue du Salon

Le salon est plutôt orienté fantastique et med-fan qui ne sont pas forcément les univers qui me parlent le plus mais le simple plaisir de retrouver la force créatrice de la culture geek me ravit énormément.

Dans ce vent de fraîcheur je prend plaisir à flâner dans les allées, de l’artisan du cuir à la bière artisanale en passant par les origamis vernis, il y en a pour tout le monde ! Notons aussi le bel espace dédié aux activités physiques, du GN, de l’escrime, etc, toujours quelque chose à voir sur place.

J’ai voulu m’approcher de l’espace conférence pour suivre quelques interventions qui m’avaient l’air très intéressantes. Et là, les choses se gâtent, l’espace en lui même n’en est pas vraiment un, plutôt un espace dégagé avec un bureau et une cinquantaine de chaises. Vous devriez déjà voir venir le souci : le salon étant assez densément peuplé, suivre une conférence était déjà compliqué dans le bruit et le passage ambiants (sans compter l’absence d’écran, obligeant à projeter les supports sur le mur latéral). Mais surtout l’espace était clairement insuffisant du coup je n’ai pas pu assister à une seule conférence … C’est bien dommage !

Pour finir sur les stands : gros big up aux agriculteurs proposant des cookies et autres pâtisseries médiévales, c’était gavé bon #TeamChocolatine !

Ensuite niveau ludique, je m’étais réservé mon dimanche pour participer a des démonstrations, de J2S et de JDR, car beaucoup de tables étaient disponibles et pas mal de stands de démonstration aussi. Du coup, grosse envie de faire le tour de tout ça. Mais la malchance frappa et suite à des contingences imprévues je ne pus me rendre sur le festival qu’en milieu d’après midi, le festival fermant ses portes à 18h, ce fut trop bref pour tenter quoique ce soit.

Je soulignerai simplement la présence de beaucoup d’associations de passionnés, avec beaucoup de jeux variés, ce qui fait super plaisir à voir. Étaient aussi présents beaucoup d’éditeurs, ce qui est toujours source de belles rencontres. Je note aussi les superbes cosplays que j’ai pu croiser (mentions spéciales aux crinolines dans les allées étroites).

Le coup de cœur : Star Marx

Au détour d’une allée, une pile de livres rouges m’attire et à coté de cette pile, trois énergumènes avec des casquettes de l’URSS. Il s’agit ni plus ni moins que de « Star Marx – Le Soviet des Étoiles » par Maximilien et La Moitié aux Editions Leha. Mais qu’est-ce que c’est donc ? Il s’agit à la base d’un jeu de rôle amateur partant du principe simple : l’URSS a gagné la course à l’espace.

Jeu de rôle déjanté à l’univers barré, je l’ai découvert peu avant le Salon Fantastique par hasard, et je découvre sur place que les Editions Leha éditent un « Guide de Voyage de l’Aventurier des Mondes Imaginaires » pour présenter son univers. Illustré par David Cochard c’est un ouvrage court mais très drôle et une mine d’or d’inspirations et de fun.

Je vous conseille donc de mettre la main sur cette ouvrage et sur le JDR Star Marx. Merci aux auteurs pour cette super dédicace !

Autographe SM

Ce message a été approuvé par le Politburo

Conclusion :

Le Salon Fantastique est donc une super découverte, qui a le parti pris rare de remettre la création au centre de son ADN et c’est un vrai vent de fraicheur. A des années lumières des conventions et festivals plus proches d’un supermarché que d’une réunion de passioné-es.

Le Salon souffre de quelques défauts encore, un espace un peu trop étriqué (qui semble être résolu pour l’an prochain) et des conférences difficilement accessibles. Je noterai aussi les quelques stands de goodies et fruits secs (??) qui étaient quand même présents, bien que largement minoritaires.

Je vous conseille donc fortement d’aller visiter ce Salon dès que vous en avez l’occasion ! Enfin un gros merci à Emma pour son boulot ce week-end 😉

Merci de m’avoir lu et pensez à partager cet article au max !

Guillaume COEYMANS

Faut qu’on conv’ #2 – Et yo oh oh ! Pour les Chroniques de Terres d’Ouest !

Bienvenue dans « Faut qu’on conv’ « , les articles sur nos expériences en conventions ludiques ! Vous trouverez ici nos impressions sur les événements de nos confrères joueurs. Aujourd’hui, retour sur les Chroniques de Terres d’Ouest : Chapitre 7, le 7ème pirate. Bien sûr, cela sera tout à fait subjectif, donc n’hésitez pas à donner vos propres impressions en commentaires 😉

Vendredi

Cette fois-ci, départ en solo vers le grand inconnu : ma première fois à Tarbes pour cette convention ! Après trois heures de route, je m’installe rapidement à l’hôtel que j’ai réservé. J’apprendrai plus tard que les organisateurs ont appris le jour même qu’ils n’avaient pas accès au bâtiment réservé comme dortoir commun, pas de chance pour eux.

La convention démarre à 17h30, j’y arrive vers 18h15. Encore en voiture, je suis accueilli par des bénévoles qui m’indiquent où me garer. La convention dédiée aux jeux de rôles a lieu dans un ancien bâtiment qui, je l’apprendrai plus tard, accueille désormais des événements et est prêté par la mairie de Tarbes. Les efforts de décoration sont visibles, premier bon point. Le lieu est spacieux, à l’intérieur comme à l’extérieur, deuxième bon point, les choses commencent bien ! Pour couronner ce bon départ, un pack de bienvenue est offert lors de l’inscription à l’accueil : l’écocup de cette édition, un critérium, un stylo, quelques objets publicitaires et un dé-gomme.

Avant d’attaquer le pack de bières, voici le pack de bienvenue !

La convention a choisi de réserver l’inscription des Mjs (et donc des joueurs) sur place, pendant la convention elle-même. A titre personnel, je trouve ce procédé risqué (à raison comme on le verra plus tard), mais cela a globalement bien fonctionné tout le weekend.

Lors de mon arrivée, il y a une quinzaine de personnes, organisateurs compris. Pas de stand en vue, en dehors de l’accueil et la buvette. Mis à part Petit Coeur, le célèbre président de l’association « Terres d’Ouest », les autres bénévoles ne font pas d’accueil de public et se contentent de discuter entre eux, assis derrière leurs stands. C’est dommage. Refusant de passer trois heures dans mon coin en attendant le début de ma partie, je vais à la rencontre d’autres rôlistes et engage la conversation. Je passe un moment convivial dans la bonne humeur (coucou Benjamin et Eudes ! 😀 ). Les parties sont affichées, et pour faire honneur au thème de cette année (Le 7ème pirate), je m’inscris sur Pavillon Noir. Pour voir le résumé des parties de ce week-end, rendez-vous en fin d’article 😉 La partie se termine à… 6h30 ! Épuisé je rentre à l’hôtel en sachant que je devrais me lever très peu de temps après.

Point repas

Je vais ici m’attarder sur l’ensemble de la restauration pendant la convention. Au niveau des prix, je n’ai rien à redire, ils sont corrects pour une convention. La carte nous pousse à réserver les repas chauds : trois différents, le vendredi soir, le samedi soir et le dimanche midi. Les repas chauds sont bons, le système des tickets pour l’ordre de passage est efficace. Il y a également un choix correct de boissons et de snacks. Le café était offert tout le week-end, très bon point (même si moi-même je n’en bois pas).

la buvette et le stand « goodies »

En revanche, je trouve le choix de sandwiches pauvre : seulement 3 sandwiches basiques (un pâté ; un jambon beurre avec option fromage râpé/cornichon ; et un brie avec option salade). Le rôliste mange, c’est un fait. Mange beaucoup pour nombre d’entre-nous. Et lorsqu’on est présent sur deux nuits et deux jours, cela fait peu. Il y a également une section salade, composée de carottes râpées et de taboulé, qui, a mon sens, ne sont pas des salades.

En dehors des moments de repas, des bénévoles passaient aux tables pour prendre les commandes des joueurs. Je suis partagé sur ce point là. D’un côté, proposer un service à table est une attention qui fait plaisir et peut être très pratique. De l’autre, plusieurs joueurs avec lesquels j’ai discuté m’ont dit que cela brisait l’immersion de la partie, et je suis plutôt d’accord avec eux. D’autant plus que le passage des bénévoles se faisait environ toutes les heures. Au bout d’un moment, cela m’a donné une légère impression de vente forcée (dire 3, 4 fois non de suite, c’est dérangeant).

Samedi

Après environ 2h30 de sommeil, me voici de retour aux chroniques de Terres d’Ouest ! J’apprends que le cumulus des douches a lâché… je suis content d’avoir pris l’hôtel ! Je m’inscris à la table de SteamShadows. Je m’aperçois que deux stands sont en train de s’installer : la Loutre rôliste et WonderLandes. La bourse aux livres de jdr se lance bien aussi. Je passe donc la matinée à discuter joyeusement et à inspecter l’offre des stands (je fais mon achat habituel au stand de la Loutre).

Il y a plus de monde que la veille, on montera jusqu’à 90 environ ce jour-là. Des têtes connus apparaissent, dans le désordre : Luna, Forgie, Emilien, Alexis, Alexia, Olivier… J’essaye de comptabiliser les assos présentes et repère : Terres d’Ouest et la Guilde Alpha (les orgas… normal quoi !), les Ailes de Némésis (qui viendront animer les prochaines Rencontres Ludiques de Dragon Libournais – 6 au 8 Avril 2017 – Viendez tous !), Troll Me Tender, Grabuge, le Phénix Cadurcien, Grimoire, entre autres…

Le round 2 se passe et je vais m’inscrire pour la partie du soir, mais… comme dit plus haut, les inscriptions le jour-J c’est risqué, votre serviteur et plusieurs autres joueurs se retrouvent sans table, toutes les places étant déjà réservées ! Heureusement, un joueur passant par là constate le problème et propose d’improviser une partie. Nous sommes sauvés ! Une fois inscrit, je me laisse tenter par une démo du jeu « Welcome to the dungeon » proposé par le stand de WonderLandes. Très bonne découverte, au point que je vais l’acheter le lendemain.

Après le repas, je fais un aller-retour à la gare de Tarbes pour aller chercher mon compatriote dragon libournais et frère de convention, j’ai nommé Polo (il bossait jusque dans l’après-midi du samedi et ne pouvait donc pas être là avant… le pauvre). Il s’inscrit et nous nous lançons directement dans le troisième round. Fin de partie vers 2h30 (avant le changement d’heure, présent cette nuit là). Nous allons donc dormir convenablement cette nuit pour attaquer la dernière journée.

Dimanche

Aujourd’hui, tournoi de zombicide le matin (auquel je n’ai pas participé) et concours d’improvisaiton pour les MJs l’après-midi (timing : 13h à 16h). Avec quelques amis, nous faisons quelques parties de « Welcome to the dungeon » avant que je ne les quitte pour aller interviewer Petit Coeur, puis Benjamin – un joueur rencontré vendredi (retrouvez ces interviews en fin d’article).

Le dernier round se lance et se termine dans la bonne humeur. On nous prie de quitter la salle principale le temps de l’installation pour la remise des lots. Dehors tout le monde raconte la partie qu’il vient de vivre, et il est facile de comprendre que l’exercice a été un succès franc dans la plupart les cas.

Nous rentrons et la remise de lots commence. Il y a eu une très bonne ambiance, des rires, des cris (sérieux, les gars de Grabuge, vous êtes bruyants :p ). Petit bémol, 15 récompenses MJs + 15 récompenses joueurs + les récompenses zombicides + récompense de l’impro… ça fait long tout ça ! Surtout que je n’ai vraiment compris comment le classement était établi. Nous devions noter les MJs sur différents critères pour un total de 100 points et réciproquement. Était-ce la moyenne du week-end qui était prise en compte ? La meilleure des notes ? Pourquoi faire plusieurs critères s’ils ne sont pas différenciés lors du classement final ? Bref, un peu confus pour moi, beaucoup de questions, mais le moment a été quand même très agréable. Et bonne idée de laisser un espace de paroles à ce moment pour faire un peu de pub !

La convention se termine, on fait le tour des « au revoir » et c’est reparti pour trois heures de route.

Bilan

C’était fort agréable ! J’ai globalement passé de bonnes parties, l’organisation (malgré les imprévus qu’ils ont dû affronter) a bien fonctionné et l’ambiance était très conviviale. J’ai fait de chouettes rencontres et découvertes. Le rhum a coulé à flots et les navires ont coulé tout court.

Quelques petits points d’amélioration de mon point de vue :

  • la restauration : proposer plus de choix en dehors des repas chauds et repenser le service à table.
  • L’accueil : un grand, un immense, un gigantesque bravo à Petit Coeur qui a couru dans tous les sens tout le long de la convention tout en discutant avec le sourire avec les festivaliers. Malheureusement, ce fut un peu le seul des organisateurs à le faire. Tout en restant polis, la plupart des bénévoles n’étaient pas très chaleureux et ne les voyant que dans le cadre de la buvette ou de leur stand « goodies », cela donnait un côté très commercial, une sorte de rapport de vendeur à client. Je pense que ce genre de festival n’a pas pour but premier d’être rentable (même si ça aide, hein, on va pas se mentir :p ) et il est donc dommage d’avoir ce type de rapport.
  • Raccourcir la remise des prix et la rendre un poil plus vivante.

Spoiler de l’interview : même sans l’annonce de refonte de format de cette convention, je serais revenu avec grand plaisir l’année prochaine. C’est une réunion de plus ou moins vieux copains qui partagent volontiers de bons moments ensemble. Et c’est le principal d’une convention.

Second, on part immédiatement ! Notre navire le « Faut qu’on conv' » part tout de suite pour sa nouvelle destination : direction le Salon Fantastique ! Une part supplémentaire pour tout le monde si on arrive sous dix jours !

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Les 4 parties de jdr du week-end

Pavillon Noir

La partie qui a le plus collé au thème de la convention (pour rappel, le 7ème pirate). J’ai donc été capitaine du Traqueur des Mers (le nom n’a pas fait l’unanimité dans l’équipage, mais osef, j’suis le capitaine). Nous avons été mandatés par le conseil des amiraux pour ramener l’un des leurs pour être jugé. Et cet amiral n’était autre que… Edward Teach, Barbe motherfucking Noire en personne ! Comment vous dire que l’équipage a été moyennement ravi. Le jeu Pavillon Noir a un réel soucis du détail et notre meneuse de jeu est une vraie passionnée de la piraterie. C’est donc dans de très bonnes conditions que s’est déroulée cette partie.

A un détail près : un des joueurs présents avait, à mon sens (et à celui de certains autres il m’a semblé) un comportement hors du jeu très déplaisant. L’un de mes camarades de jeu a eu droit à « Non mais en fait tu n’as que des idées de merde. » pour ne donner qu’un exemple. Je ne vais pas lancer le débat ni faire un procès à cette personne, mais juste faire une remarque personnelle : ce genre de comportement peut ruiner une expérience de jeu et c’est principalement le rôle du meneur de contenir ces excès.

Cela dit, je referais une partie de Pavillon Noir en compagnie de cette meneuse et le reste du groupe avec grand plaisir !

SteamShadows par Nightwish

Dans un monde dystopique à fond steampunk, les joueurs sont amenés à cotoyer les ténèbres. J’ai eu la chance de recroiser Nightwish comme MJ, lequel m’avait déjà masteurisé One% lors de RPGers (lire le « Faut qu’on conv’ #1 » ici ). L’Univers m’intéressait, le MJ était plus que compétent, les joueurs motivés, toutes les conditions étaient réunies pour une bonne séance.

Seulement l’alchimie n’a pas eu lieu. Je ne saurais vraiment expliquer pourquoi. La seule chose que j’ai noté était un scénario plat. Le rythme était pourtant plutôt bon, les joueurs prenaient des initiatives, le RP plutôt bon… Ma fatigue a dû jouer sur mon ressenti (2h30 de sommeil, rappelez-vous).

Le jdr « bac à sable » par Gaël

Nommé ainsi par notre MJ, j’ai pas mieux. C’est la partie improvisée par notre MJ qui a eu pitié de nous autres joueurs sans table (merci encore m’sieur!). Pourquoi « bac à sable » ? Parce qu’il a repris une situation dans une unité de lieu et de temps où beaucoup de choses se passaient en simultanée. C’était donc en fonction des actions des joueurs que l’aventure a évolué.

Presque aucun jet de dé (aucun pour moi-même) que du RP donc. Et cela a vraiment bien fonctionné ! J’ai choisi de jouer un jeune youtuber dans un scénario de fin du monde/apocalypse, et c’était super. Beaucoup de questions qui n’ont trouvé de réponses qu’à la fin, une descente aux enfers bien rythmée, une bonne dose de pression… très bonne partie en somme !

Concours d’impro

Dernière partie du week-end, et tout aussi géniale que celle de la veille au soir. Un système simple d’utilisation qui nous a permis en tant que joueurs de concevoir très rapidement et de façon efficace nos personnages.

La contrainte donnée par le MJ étant d’avoir des personnages qui ont été condamnés à mort, nous nous sommes retrouvés avec un chef de secte (loué soit l’arbre suprême ! Et pensez à faire votre air-jardinage quotidien !), un trafiquant en TOUT-genre, vraiment… un mercenaire qui s’est fait balancer par ses anciens potes, et moi-même en terroriste écolo. Vous la sentez la bonne partie à venir ?

En bref, du bon RP, de bons délires, de l’action bien dosée, une impro bien tenue par notre MJ… que du bonheur !

Interview de Petit Coeur

E.C. : On a entendu parler du mystérieux président de Terres d’Ouest… tu peux le présenter ?

P.C. : Je suis Alexandre Lopez, aka Petit Coeur, président fondateur de l’association Terres d’Ouest qui vient de fêter ses 10 ans.

E.C. : On a déjà huit chapitres de Terres d’Ouest, que penses-tu du chemin que vous avez parcouru ?

P.C. : Comme tout organisateur on est content d’en être arrivé là, parce que le milieu des conventions n’est pas toujours évident. On a des modèles de grands frères tout autour de nous qui perdurent chaque année et qui nous donne envie à nous de continuer aussi. Faire une convention ce n’est pas évident, mais le visage content des gens à chaque fois c’est du pur bonheur.

E.C. : Si tu devais adresser un message au public de Terres d’Ouest, ça serait lequel ?

P.C. : Je vous aime.

E.C. : C’est beau. Quel est ton meilleur souvenir pour Terres d’Ouest ?

P.C. : La création de l’association, parce que depuis je suis toujours dans ce meilleur souvenir. Depuis que l’asso a été créée, c’est vraiment chouette. C’est pas une tartine de bisounours, l’asso s’est créée sur un coup de tête avec des passionnés et beaucoup de gens nous ont rejoint depuis. On a de la chance d’avoir une asso très vivante, très participative, qui se bouge beaucoup, qui joue beaucoup, qui fait beaucoup de choses ensemble, donc ouais, c’est vraiment chouette.

E.C. : Quel est le futur réservé aux prochains chapitres de Terres d’Ouest ?

P.C : Alors ça va être une petite surprise, puisqu’il faut savoir que beaucoup d’événements, n’étant pas tous de notre ressort, vont nous obliger à faire une refonte. Et donc spoiler, je vous le dit en avant première à vous, nous allons être obligés de faire une refonte totale de notre convention. Ce qui veut donc dire que ce chapitre là est le dernier de ce livre, et les chroniques des Terres d’Ouest démarreront l’année prochaine sur un nouveau livre.

E.C : Un deuxième tome ?

P.C. : Un deuxième tome avec on l’espère, toujours autant de choses à vous proposer, de surprises agréables. Mais quoiqu’il arrive, une refonte totale de la convention.

E.C : Je te remercie !

P.C. : Moi aussi et merci d’être venu.

Interview de Benjamin

E.C. : Ami rôliste, quel est ton background ?

Benjamin : Alors moi je crois que ça va faire quatre que j’ai commencé le jeu de rôles à peu près. J’ai commencé sur le système générique GURPS, et après avec les différentes conventions, les différents MJs, j’ai pu tester d’autres systèmes. Niveau conventions, j’en fais pas mal normalement, à peu près 3 ou 4 par an : l’Envol du Phénix de Cahors qui était plutôt pas mal, y’a Terres d’Ouest, là où on est actuellement aussi, l’Envol du Dragon à Montpellier, et y’avait une autre convention à Marseille mais j’ai oublié le nom.

E.C. : En 3 mots chacun, tu peux me donner 3 points forts et 3 points faibles pour Terres d’Ouest ?

Benjamin : Moi j’aime bien les petits tickets pour la bouffe. C’est pas mal parce qu’en organisation, ça aide les organisateurs à ne pas gérer de l’argent. En plus ils passent sur les tables pour proposer à manger tout le long, donc c’est vraiment pas mal. Le lieu est plutôt sympa, on est tranquille on est à l’extérieur de la ville donc y’a pas de bruit. Les tables sont séparées, on entend pas trop les voisins, y’a même des salles séparées pour les jeux d’ambiance. Et enfin, ah ah, c’est une convention de jeux de rôles, c’est déjà pas mal ! Pour les points faibles, j’avais vu à l’Envol du Dragon des conférences autour du jeu de rôles, là c’est dommage qu’on n’en ait pas ici. Le dimanche est peut être pas super, parce que le matin déjà on n’a pas de partie, mais bon ça, pourquoi pas, à la place y’a un tournoi de zombicide. Moi je suis pas très fan de zombicide, c’est dommage parce qu’on pourrait en profiter pour faire plusieurs jeux de société en tournoi. Même mettre plus en avant les jeux de société entre les parties, ça pourrait être pas mal. Après y’a le tournoi d’impro, on m’en avait parlé l’année dernière, les MJs avaient comme condition de tuer un joueur. J’ai pas aimé ça, parce que tuer un perso en jdr, ça arrive, mais forcer le MJ à tuer, je trouve ça moyen. Ça ne m’a pas donné envie d’essayer cette année. Avoir des critères oui, mais pas abusifs comme celui-là.

E.C. : Si tu as un message à adresser aux organisateurs de Terres d’Ouest, ça serait lequel ?

Benjamin : C’est super cool, je reviens l’année prochaine !

E.C. : Là on est presque à la fin, quel est ton bilan ?

Benjamin : C’est un bonne convention, c’est tranquille. J’ai bien aimé, j’ai participé à trois jeux de rôles, à chaque fois différents, à chaque fois de bons MJs. Qu’est-ce qu’on attend d’une convention de jeux de rôles ? De s’amuser, de passer du bon temps et de faire de belles rencontres, et bah voilà !

E.C. : Merci beaucoup !

Benjamin : De rien !

Quelques nouvelles !

Bonjour à tous ! Il est temps de faire un petit point sur les activités et avenir du blog !

Actualité éditoriale :

Maintenant que deux comparses m’ont rejoint pour écrire de temps en temps sur le blog, on espère tenir un bon rythme de publication : trois à quatre articles par mois serait idéal en multipliant les formats.

Le dossier Lovecraft me prend plus de temps que prévu, une forme de saturation s’étant mise en place autour du sujet, mais on va y revenir !

Quelques articles sont aussi dans les tuyaux dont certains risque d’aborder des sujets qui fâchent 😉

Le Podcast :

Annoncé au moment du changement de plate forme du site, l’idée du podcast existe toujours, mais à cause de mon émigration en région parisienne, il est plus difficile que prévu de réunir l’équipe pour l’émission. Celle-ci a déjà un titre et un format, donc le projet est juste en stand by pour le moment, soyez patients 🙂
Il y aura dans un premier temps un format reportage radio avant l’émission en elle même.

Nous rencontrer :

Nous allons essayer de nous faire de plus en plus présents dans les différents événements des cultures de l’imaginaire, plutôt dans le sud-ouest de la France et la région parisienne. Nous étions à Terres d’Ouest le week-end dernier et notre envoyé spécial va sûrement nous proposer un super compte rendu !

Ensuite je serais présent au Salon Fantastique à Paris pour me frotter (mais pas trop) aux amateurs de l’imaginaire parisien ! Le programme, de conférences notamment, est très intéressant et on vous conseille d’y faire un saut.

N’hésitez pas à nous dire si vous serez là et à venir nous faire coucou !

Enfin, vu que nous souhaitons être de plus en plus présents « en vrai » n’hésitez pas à nous conseiller vos adresses et vos dates ! On se fera un plaisir de venir !

Merci de votre lecture et à très bientôt !

Guillaume COEYMANS

L’impossible Cinéma : Chroniques du Maître (3/4)

Suite du dossier sur H.P. Lovecraft ! Aujourd’hui on va parler de comment il est (im)possible d’adapter Lovecraft au cinéma !

Première partie du dossier : La BD

Deuxième partie : en audiobook

En préambule je vous propose de visionner la série assez complète et particulièrement cool de l’excellent Gillus « Cthulhu for President » sur les films lovecraftiens, c’est une de mes bases de travail, en plus d’être super à regarder 🙂

Est il possible d’adapter le Maître au cinéma ?

Question épineuse. Certains serait tentés de vous dire « non pas du tout », d’autres diront que « rien n’est inadaptable ». Bon comme toujours, la réalité est quelque part entre les deux (à mon sens). Comme je l’ai évoqué ici, la peur, notamment au cinéma, se fait selon deux vecteurs principaux : la peur viscérale et la peur immédiate. L’horreur Lovecraftienne est principalement une horreur viscérale, une ambiance, une toile de fond qui vous prend aux tripes et vous plonge au cœur du cauchemar.

Ce type d’approche, au cinéma surtout d’horreur, est clairement marginale bien que certains films ayant recours à ce type d’ambiance aient connu un succès notable (The Mist de Frank Darabont, Alien le 8eme passager, etc. )

Aussi, au cinéma on parlera plus souvent « d’ambiance lovecraftienne » plutôt que d’adaptation littérale d’HPL. Même si certaines adaptations existent (notamment l’excellent « Die Farbe« ), elles sont encore plus marginales que les films relevant d’une ambiance Cthulhuesque.

Mais du coup c’est quoi une ambiance « à la Lovecraft » ? On parle souvent d’ « horreur cosmique » pour parler de son style. C’est assez vrai, bien que ça ne soit pas forcément très explicite comme terme.

TV filming

Pour moi cela consiste en une ambiance générale de mystère et de menace indicibles. J’entends par là, une menace gigantesque qui plane sur le monde ignorant. Les protagonistes découvrent peu à peu que cette menace existe et sont dépassés par elle. Lutter contre elle, c’est mettre à mal son esprit, c’est la certitude de mourir, voire pire, face à cette menace sourde. Il peut s’y ajouter un complot ou une secte à plus ou moins grande échelle qui abondent cette menace. Le fantastique y est central mais à la marge, paradoxal ? Pas vraiment, car dans cette vision de l’horreur on ne peut pas appréhender la menace qui, par définition, nous dépasse.

Bien sûr, c’est mieux avec des exemples.

Exemples réussis :

Je vais vous parler ici de quelques exemples réussis d’œuvres inspirées de Lovecraft, sans redire ce qui a été dit par Gillus dans ses vidéos.

J’ai volontairement cherché des films assez connus pour vous montrer que l’œuvre d’HPL se trouve parfois là où on ne l’attend pas et comment son influence se fait sentir.

La cabane dans les bois (Drew Goddard, 2012)

Je commence avec cet exemple volontairement atypique. Ce film est un projet de Joss Whedon, réalisateur d’Avengers. C’est une sorte de « cadeau » fait par les studios pour remercier l’auteur du succès de ses films.

Aussi avec son ami Drew Goddard, il se lance dans un projet pour lequel il a un budget réduit, mais une liberté totale. Ce film est un hommage aux Slashers des années 90, de type Massacre à la Tronçonneuse, Vendredi 13 et compagnie.

Dès le début on peut (ou du moins on croit pouvoir) deviner qui va mourir en premier, qui va vivre, etc.

[toggle title= »Zone Spoiler »]Mais en vrai le film joue avec les codes du slasher et nous expose que ces meurtres font partie d’un plan d’une administration tentaculaire et mondiale pour empêcher l’éveil des « Anciens ».[/toggle]

Ce qui en fait une belle œuvre d’inspiration lovecraftienne. En effet, ce n’est pas le « canon » de l’horreur cosmique propre à HPL, mais ça fonctionne, c’est drôle et c’est bien fait. On valide !

The Mist (Frank Darabont, 2007)

Adapté de l’autre Maître de l’Horreur : Stephen King, plus précisément de la nouvelle Brume du recueil éponyme. Disponible aussi en noir & blanc (ce qui rajoute pas mal de saveur).

On est ici en présence de quelque chose de plus quotidien, en ce que les protagonistes sont des gens ordinaires dans une situation extra-ordinaire. En gros, suite à une tempête très violente, une petite ville du Maine se trouve plongée dans une brume épaisse dans laquelle la mort rode. Les héros sont enfermés dans un supermarché avec une centaine d’autres personnes.

[toggle title= »Zone Spoiler »]En réalité, la région abrite une base secrète de l’armée qui a ouvert inconsidérément une porte vers une dimension parallèle où vivent des créatures hostiles et cyclopéennes. Même ici je vous réserve la toute fin du film, qui est encore plus hardcore que le livre (c’est rare). En tout cas on est dans du Lovecraft quasi pur. [/toggle]

Ainsi hormis les personnages qui ne sont pas très « typiques » de ce qu’écrit HPL, l’ambiance y est, l’horreur désespérée et l’ambiance prennent aux tripes. Un incontournable.

Pacific Rim (Guillermo Del Toro, 2013)

« Wow, wow wow, la Cabane dans les Bois passe encore mais là, c’est juste des robots et des gros monstres »
Alors… Oui.

But wait, there’s more ! On peut y réfléchir quelques minutes et se dire que les Kaijus représentent finalement une menace cosmique et indicible, planant sur le monde. Monde qui a dû se modeler à leur présence.

Ils viennent d’une dimension parallèle et sont incompréhensibles malgré les efforts des scientifiques. Parmi les protagonistes on retrouve des professeurs, même s’ils sont secondaires. Aussi je vous défie de me dire qu’il n’y a pas une bonne touche de HPL la dedans 😉

Del Toro HPL

Cela se ressent d’autant plus lorsqu’on sait que Del Toro était sur un projet très sérieux d’adaptation de la nouvelle du Maître « Les Montagnes Hallucinées », projet abandonné, puis non puis si, enfin peut être.

Donc regardez ce film, en plus y’a un robot géant qui poutre un Kaiju avec un bateau…

Au final :

Lovecraft est dur à adapter directement, mais pourtant son empreinte est visible dans beaucoup d’œuvres cinématographiques. Ce média s’avère pourtant adapté dans la mesure où il est respecté et compris (oui Alone In The Dark d’Uwe Boll, c’est toi que je regarde).

J’aurai pu aussi citer pêle-mêle, The Thing (John Caprenter), Stranger Things (série TV Netflix), Le Territoire des ombres : Le secret des Valdemar (José Luis Alemán) ou Hellboy I & II (Guillermo Del Toro, encore) et pas mal d’autres.

Lovecraftian movie festival

Et vous quels sont les films que vous trouvez Lovecraftiens ?

Merci de m’avoir lu et pensez à partager l’article !

Guillaume COEYMANS

JDR et Cinéma : Action!

Aujourd’hui on accueille un nouveau contributeur ! Pierre va nous parler ici de sa vision cinématographique du JDR , Enjoy !

Bonjour à tous et à toutes, aujourd’hui, une nouvelle chronique sur les liens entre le jeu de rôle et le cinéma. Si celle-ci vous plait, il y aura des suites, des spin-offs et même des préquels. Bonne lecture !

Exposition

J’adore le cinéma, le bon le moins bon et parfois le franchement nul. Les films sont une inspiration constante, les décors, les intrigues, les personnages et surtout les scènes d’actions.

Peut être que votre parcours est très différent du mien (et si c’est le cas, s’il vous plaît, prenons le temps d’en discuter en commentaires) mais dans les jeux auxquels j’ai joué, les scènes d’action constituent le paroxysme de la séance. Je ne dis pas que ce sont les seules scènes importantes mais elles constituent des points clés, des tournants dans les scénarios.

Je sais qu’historiquement ce focus est un héritage du wargame mais les films hollywoodiens mettent aussi les scènes d’action en avant, les plaçant même comme “moneyshot” dans les bandes annonces. De la même façon, c’est souvent une scène d’action (ou ses prémices) qui est placée sur l’écran du MJ.

Très bel écran par Eclipse Phase
Joyeux fourre-tout pour l’écran d’HITOS
Un bon mexican stand-off pour Deadlands

Zoom sur le cinéma hollywoodien

Si on regarde plus précisément le cinéma d’action hollywoodien, on trouve une structure de scène similaire à celle des JDRs. Les protagonistes se préparent, on a une présentation de l’espace dans lequel vont se dérouler les faits , l’action se déroule et le focus de la caméra se déplace d’un protagoniste à l’autre.

Pour que la scène fonctionne dans un film ou dans un jdr, il faut deux choses : que le réalisateur (ou le MJ) nous fasse vraiment comprendre où on est, anticiper les possibilités tout en laissant des surprises crédibles et excitantes pour les protagonistes.

La lisibilité de la scène est parfois difficile au cinéma quand le réalisateur abuse de la “[simple_tooltip content=' »Caméra qui tremble » ou caméra à l’épaule très peu stabilisée’]shaky cam[/simple_tooltip]” ou que le montage est si rapide qu’il en devient dangereux pour les épileptiques, mais le récit est linéaire et on finit par comprendre ce qu’il s’est passé.

Le risque lors d’une partie de jeu de rôle est la désynchronisation entre les imaginaires des joueurs et de leur compréhension de ce qui se passe. On a tous vu un PJ qui n’avait pas suivi tenter une action qui n’avait pas de sens et vouloir la changer à posteriori.

Mais ce que je reproche vraiment aux films américains, c’est que les héros sont intouchables. Le réalisateur passe son temps à nous mentir comme quoi ce n’est pas le cas, mais la “[simple_tooltip content=' »Armure scénaristique » ce qui fait que le héros ne meure pas parce que sinon ça serait trop relou pour l’intrigue’]plot armor[/simple_tooltip]” est trop visible. Les héros ne risquent rien, ils tuent sans remords et à la chaîne. La scène dans ce cas là devient une scène d’action pour l’action, un[simple_tooltip content=’Du plaisir pour les yeux’] “eye candy”[/simple_tooltip] gratuit et sans conséquence.

On est vraiment censés s’inquiéter pour eux ?

Il n’y a plus d’enjeux émotionnel. Or, assis autour d’une table, si on lance des dés pour lancer des dés, sans implication autre, on s’ennuie vite. J’étais en convention il n’y a pas longtemps et j’ai joué avec un joueur qui s’extasiait des bonus de son prétiré. Je ne comprends pas (ou plus) ce plaisir.

Si le cinéma hollywoodien n’offre pas un modèle correct, est-ce pour autant qu’on abandonne le cinéma comme source d’inspiration ? Évidemment non, par contre je suis allé voir ce que proposait le cinéma asiatique.

Not lost in translation

Le cinéma chinois est le premier vers lequel je me suis tourné. Les films de “wire-fu” tels que le secret des poignards volants étaient trop spécifiques et pas vraiment mon truc, je suis donc allé vers le cinéma de hong kong avec John Woo en tête.

L’action est stylisée, chorégraphiée, c’est très beau mais en jdr on n’a pas les images donc je vais me concentrer sur une troisième école, ma préférée: les thrillers sud-coréens des années 2000.

Cette vague de films comprend des chefs d’oeuvre tels que Old boy, The chaser et I saw the devil. Ces œuvres m’ont mis des claques cinématographiques et m’ont fait réévaluer complètement ce que je considère comme un bon film d’action ; et ça n’a rien à voir avec les explosions.

Désolé Michael, mais n’insiste pas….

L’arme du crime.

Pour l’exemple, je vais comparer deux films avec des scénarios similaires: une fille incapable de se défendre se fait enlever et un homme surqualifié et très violent vient la sauver. Dans chaque école, je prends Taken pour Hollywood et The man from nowhere pour Séoul.

Ce bon “vieux” Liam Neeson tire sur tout ce qui bouge, culminant à un impressionnant bodycount de 35. Les ennemis s’enchaînent, anonymes et inutiles. Le héros de The man from nowhere est loin d’être un pacifiste mais ses outils sont différents. Dans un pays où les armes à feu sont beaucoup plus rares, il privilégie les couteaux (et pas pour les bâtonnets de légumes destinés au houmous NDLR : spécialité du monsieur, inspirateur entre autres de cet article 😀 ). Cette simple différence d’équipement change toute la dynamique des combats. Ils deviennent plus longs, plus proches, plus sanglants et plus risqués. On s’inquiète pour le personnage et le film devient intéressant.

Des solutions ?

Ce qui suit est un retour d’expérience, je ne réinvente pas le champ contre-champ, et je vous conseille aussi la lecture de l’article de Guillaume sur l’horreur, plein de bonnes idées qui peuvent être utiles ici aussi.

Que ce soit en tant que joueur ou en tant que MJ, je suis un maniaque de l’inventaire donc je ne vous conseille pas de priver vos PJs de leurs jouets mais de rendre les rencontres dures, viscérales, importantes.

Le problème avec les feuilles de personnages et leur indication très claire de l’état des joueurs, c’est qu’ils savent à quoi s’en tenir ; ils calculent les risques. Je doute que quelqu’un qui prends un coup de couteau se dise « j’ai perdu un litre de sang, à ce rythme là, je ferai un choc hypovolémique dans 5 min seulement, tout va bien »

J’essaye donc de cacher ces informations aux PJs, c’est plus de travail mais ça vaut le coup.

Le vocabulaire change beaucoup les choses. Transformez vos descriptions en punchlines en jouant sur la sonorité des mots. Un petit échantillon: le staccato des balles qui claquent sur le mur, les shrapnels déchiquettent les armures, les lames glissent dans les chairs…

Combiné ça passe de ça: « le sniper te touche, 15 points de dégâts » à « tu sens un choc dans l’épaule, ta clavicule craque, l’omoplate résonne et ton sang éclabousse les murs »

Non Quentin, tu te détends

Même si Tarantino est un des réalisateurs les plus influents et les plus populaires, il tombe souvent dans l’excès de sang. Ces fontaines sont plus burlesques que dramatiques, hyper violentes mais drôles. Elles désamorceraient la tension qu’on essaye de monter.

En me plaçant à la limite du body horror, en privant les joueurs d’informations autres que sensorielles, je leur fait oublier que je veux qu’ils réussissent, quitte à tricher de temps en temps. En les poussant, en les faisant jouer vite, j’essaye d’enlever la composante intellectuelle, mathématique du jeu, quitte à sacrifier les règles. Tout ça pour toucher directement au cœur.

Scène post-générique

Autant de violence personnelle, est-ce raisonnable ou même souhaitable? Nous verrons ça ensemble, plus tard… En attendant, bon visionnage de films et gl hf pour vos parties de jdr.

N’hésitez pas dans les commentaires à me dire quels films vous inspirent, quels personnages ou scènes vous avez piquées, quel cinéma vous donne envie d’attraper vos dés ? Dites moi aussi quelles sont vos astuces pour rendre les scènes d’actions vraiment prenantes.

Murmures dans les ténèbres : Écouter Lovecraft (Les chroniques du Maître 2/4)

Bonjour à tous ! Suite du dossier sur Howard Philips Lovecraft, je vous conseille vivement de lire le premier article ou du moins l’introduction de celui-ci. Aujourd’hui on parle d’adaptations audiophoniques

Au coin du feu

Pourquoi parler du média radiophonique (ou du moins audio) alors que les grandes heures de la radio et des sagas MP3 semblent être passées ?

Bon déjà parce que la radio vit toujours très bien et que les sagas MP3 reviennent un peu en force, avec l’Épopée Temporelle de Cyprien ou le futur Clyde Vanilla d’Antoine Daniel.

Mais aussi pour deux autres raisons : 1) récemment, France Culture a sorti des adaptations absolument excellentes que je me dois de vous présenter. 2) Également car les écrits du – pas si – reclus de Providence (comme on surnommait parfois HPL), se prêtent particulièrement à l’art du storytelling. Par le vocabulaire, la rythmique et le format (relativement) court, son œuvre est un plaisir à raconter et à écouter.

Nous allons nous pencher ainsi sur deux types d’adaptations : les audiobooks et les adaptations comportant de la mise en scène.

Lovecraft en audiobooks :

Vous pouvez en trouver assez facilement gratuitement sur le net, parfois avec des lecteurs connus. Je vais être assez bref sur ce sujet car il s’agit principalement de lectures assez neutres.

Le plaisir d’entendre ces histoires (d’autant plus si vous trouvez des VO) est réel et nous plonge bien dans l’univers de Lovecraft. Dans l’obscurité, avec vos meilleurs écouteurs sur les oreilles, on peut facilement se laisser emporter dans d’autres mondes !

Livre Audio

Cependant ces lectures sont souvent assez plates et peuvent s’avérer un peu soporifiques dans le cas de longues séances.

Contrairement au second format :

Les adaptations radiophoniques

Les adaptations mises en scène. Principalement portées par France Culture, ces adaptations sont fidèles au texte d’origine, malgré quelques écarts. Mais ces écarts sont parfaitement justifiés par la spécificité du média et ne trahissent pas l’œuvre.

Enfin d’autres écarts tiennent plus de l’actualisation des traductions que de la licence poétique. En effet les traductions dans le commerce (à part la dernière vague de nouvelles versions récemment initiée) datent un peu et retranscrivent parfois assez mal la plume du Maître.

Mais surtout, ces adaptations proposent une mise en scène digne des meilleurs sagas MP3 pour vous plonger au sein de l’univers de HPL.

Radio Ancienne

Pour vous convaincre, petite anecdote : j’étais dans la maison familiale, j’écoutais « La Couleur tombée du ciel », dans un premier temps seul, puis quelqu’un est revenu et après quelques mots, s’est assis sans mot dire et nous avons écouté la fin de l’histoire dans un silence religieux. Il restait pourtant presque 1h de programme.

Tout cela est dû, à mon sens, à un bon jeu d’acteurs, un travail sonore et musical efficace tout en restant minimaliste. Enfin, c’est aussi le choix des nouvelles qui se prêtent le mieux dans la cosmogonie de Lovecraft.

Voilà pour les adaptations audio du maître !  Comme vous voyez, je vous conseille très fortement de vous pencher sur les adaptations de France Culture :).

Vous pourrez retrouver les adaptations ainsi que d’excellentes émissions sur Lovecraft ICI !

N’hésitez pas à me suggérer d’autres formats dans les commentaires et merci de m’avoir lu !

Guillaume COEYMANS

 

Faut qu’on conv’ #1 – RPGers, 20 ans… réussite critique !

Bienvenue dans « Faut qu’on conv’ « , les articles sur nos expériences en conventions ludiques ! Vous trouverez ici nos impressions sur les événements de nos confrères joueurs. Bien sûr, cela sera tout à fait subjectif, donc n’hésitez pas à donner vos propres impressions en commentaires 😉

Première itération de ce format, avec Étienne – aka Vyrtagh, le reporter de choc qui vous raconte son épopée à RPGers, qu’on ne présente plus 😉 .

A gauche… Polo ! A droite, votre serviteur, Vyrtagh 😉

Vendredi

Départ à 6h du matin avec mon confrère et star du Dragon Libournais, j’ai nommé Polo le Lent ! Arrivée trois heures plus tard dans la jolie petite ville de Plaisance du Gers. Nous prenons notre pass 3 jours et allons directement installer nos tentes. Il y a une zone pour camper gratuitement à 5min à pied du festival… 1er bon point ! Il y a même des douches et des sanitaires à disposition dans un bâtiment adjacent, la classe.

Les inscriptions jdr ne sont pas encore lancées, on en profite pour faire le tour des lieux. Le site est très beau. Le festival couvre deux grandes salles ainsi que la place de l’église et ses parkings. Les installations finales sont en cours : buvette, exposants, intervenants… Il y a déjà quelques dizaines de festivaliers. On croise l’ami Briareos de l’association Troll Me Tender, le week end s’annonce bien ! On croise aussi l’illustrateur talentueux Lunart, un copain de convention également (et si vous ne me croyez pas, faites donc un tour ici !). Puis pleins d’autres confrères ! La liste complète est trop longue, mais pour faire simple, on retrouve tous les habitués des conventions ludiques !

Un cousin dragon !

L’inscription aux tables de jdr est lancée : pas de rondes, chaque MJ annonce son heure de départ sans contrainte. Les places s’arrachent et nous choisissons comme première partie « Insectopia » à 14h30. En attendant le début de la table, nous allons nous échauffer sur du jeu de plateau. Plusieurs parties sur « Le Roi des nains » et « Timeline » plus tard, nous nous dirigeons vers la buvette. Niveau choix et prix, rien de particulier, on est dans la moyenne des conventions. Présence tout de même d’un menu végétarien que plus d’un ont apprécié.

Après le repas, nous nous rendons sur notre table. Le MJ étant en retard, nous discutons agréablement avec nos collègues joueurs du moment. Le MJ arrive et nous plonge immédiatement dans son Univers où nous allons incarner des insectes ! (pour voir le détail des parties jdr, allez dans la section correspondante en fin d’article).

Fin de partie à 19h45 et la prochaine commence à… 20h ! On se dirige précipitamment vers la buvette, mais devant la foule faisant la queue (et on n’est que vendredi…), nous choisissons de nous diriger directement à notre seconde partie. Celle-ci se trouve sous une immense tente type 1001 nuits (l’inculte que je suis ne se mouillera pas en tentant de l’identifier plus précisément). En tout cas, les feuilles de persos ne sont pas encore sorties que nous sommes à fond dans l’ambiance ! La partie se termine vers 1h45 et nous allons dormir, fatigués, mais détendus, heureux, et surtout impatients de vivre la suite des festivités.

Ooooh la belle tente !

Samedi

La nuit fut fraîche, contrairement à ce qu’un mi-Août aurait pu présager. Vers 8h30, je suis allé aux douches, et là, petit souci, les douches sont très anciennes, froides et rien n’indique celles des hommes de celles des femmes. Et comme d’habitude, la malchance de votre serviteur a frappé, et d’un « Bonjour Madame », j’ai pu me sécher tranquillement.

Frais et dispos, Polo et moi sommes allés tester la formule petit-déjeuner de la buvette. Le café n’était toujours pas disponible, au désespoir de mon compagnon. Nous nous sommes installés sur les nombreuses tables disponibles, réchauffant nos carcasses au soleil. Petit point sur les tables et chaises : comme vous le verrez plus tard, le festival a fait face à une affluence record, et ses bénévoles ont même du chercher du matériel supplémentaire dans les villages environnants. Nous avons donc eu des tables et des chaises trèèès anciennes et pour être franc, pas très confortables (surtout avec des parties de jdr de plusieurs heures).

Joli cadre !

Là encore, les rencontres se sont enchainées, notamment un vieil ami, Yannick de l’association les Ailes de Némésis, avec qui j’ai longuement échangé. Les festivaliers se sont fait de plus en plus présents, mais j’ai eu du mal à évaluer leur nombre en raison de l’étendue du festival.

A 11h, nous sommes allés sur la table de Volution, mais la partie n’a pu commencer que vers 12h45. On commence à plaisanter avec Polo autour du retard chronique dont souffrent nos parties. L’attente a toutefois un énorme intérêt : nous discutons joyeusement avec les autres festivaliers, notamment le célèbre Petit Coeur (pour ceux qui voyagent de forums en forums), de l’association Terres d’Ouest (ne ratez pas leur convention fin Octobre !). La partie où nous incarnons un équipage de pirates se finira vers 17h30 / 18h dans la joie et la bonne humeur.

Nous allons nous inscrire pour la suite des parties. Petit point de détail : pendant tout le week end, des MJs sont venus rajouter leurs tables lors de leur arrivée, c’en était assez impressionnant. Malgré le nombre hallucinant de 53 tables en simultané le samedi soir, nous peinons à trouver des places restantes. Nous réussissons malgré tout à nous fixer sur Seed of Darkness. Entre les deux parties, nous testons Deads of Winter, et même si le temps nous a manqué pour finir la partie, j’en ai eu une très bonne impression (probablement un achat à venir – de mes proches, pour me l’offrir bien sûr 😉 ). Il a fallu attendre l’installation de tables supplémentaires pour commencer la partie (et oui, encore du retard !) et un concert de blues nous a permis de patienter. Enfin, la table a pu se lancer. C’est sans hésiter l’expérience la plus insolite de ce week end. La partie en une phrase ? « Vous jouez sur 3 univers parallèles synchronisés. ». La partie s’est terminée vers 4h30 dans une des salles (nous avons été chassé de l’extérieur par un froid polaire… juré !).

Épuisés et frigorifiés, nous sommes allés glaner quelques heures de sommeil.

Quelques jolis cosplays 😉

Dimanche

Levé à 8h30, le froid de la nuit et celui de la douche m’incite à me limiter à une toilette de chat. Ne m’étant pas encore inscrit pour cette journée, j’avale rapidement la formule petit déjeuner avant de faire le pilier devant la table d’inscription. La chance nous a souri cette fois-ci, car un père et un fils viennent de se désinscrire de la table de One%, tandis que les autres tables étaient déjà complètes. Je me jette donc sur l’occasion et planifie notre dernière partie du week-end.

En attendant la partie à 11h, j’interviewe Fabien, un des organisateurs de l’association, qui a eu la gentillesse de répondre à quelques questions (retrouvez l’interview sous l’article). J’en profite encore pour discuter à droite à gauche.

Puis vient le temps de One% et je passe cinq heures très agréables à incarner un biker dans une ambiance à la « Sons of Anarchy ». A la fin de la partie, Polo et moi faisons un tour pour saluer nos confrères joueurs un peu partout dans le festival et remercier les organisateurs. On retourne au camping remballer nos affaires, et nous quittons donc les 20 ans de RPGers vers 17h15 en nous promettant de revenir avec plaisir les prochaines années.

Des tables, des tables, encore des tables !

Bilan

Génial. Quoi dire d’autre ? Nous avons adoré l’ambiance détendue et festive, le sens de l’accueil des organisateurs. Le public est génial, il n’y a pas eu une bagarre ou un mot au dessus de l’autre pendant les trois jours. On discute avec des inconnus comme s’ils étaient de vieux amis et on se dit qu’on les recroisera avec plaisirs dans d’autres conventions. Le lieu est très beau, et l’espace grand : on respire, en dépit de l’affluence record de cette année (les chiffres ne sont pas encore arrêtés, mais presque 5 000 festivaliers d’après les organisateurs).

Se lever de sa table de jdr à 2h30 du matin et se rendre compte que la salle dédiée au jeux de société est pleine à craquer, c’est que du bonheur.

Histoire d’être honnête, et surtout pointilleux sur des détails minimes, j’évoquerai la douche froide et sans indication homme/femme (mais bon camping gratuit avec douche, sanitaire et à 5min à pieds du festival, c’est déjà énorme !). Les chaises en bois assez inconfortables m’ont aussi légèrement dérangé. Enfin, le programme du week end n’est pas clair. À titre d’exemple, nous avons appris le samedi après-midi qu’il y avait un concours de jdr pour les MJ et pour les PJ… en fin de troisième partie.

Mais ce ne sont que de petits détails. Pour notre première dans le plus grand festival français du genre, nous nous sommes régalés, et nous le conseillons à absolument tout le monde ! Et petit conseil, arrivez tôt le matin et dormez sur place, cela vous donnera le temps d’échanger avec d’autres festivaliers, plutôt que de ne faire que vos parties 😉

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Les 5 parties de jdr du week end

Insectopia :

Dans cet Univers tout neuf et tout juste édité, vous incarnez un insecte, ou plus précisément un « intre », c’est-à-dire un insecte intelligent. Nous restons à l’échelle des insectes, ce ne sont pas des insectes à taille humaine. Il ne faudra pas lancer vos dés, mais tirer des blattes (billes chinoises) pour déterminer le degré d’échec ou de réussite des actions tentées. Dans le monde d’Endoma, vous allez devoir choisir entre différentes factions. Pour plus d’informations sur ce monde passionnant, consultez le site qui y est dédié : http://insectopia-jdr.com/ . De mon ressenti, le système (ainsi que notre MJ, qui est le créateur du jeu) est très dynamique, et insiste plus sur une approche cinématographique que sur du détail chiffré. L’Univers donne extrêmement envie et le peu d’illustrations que j’ai pu voir sont très belles. Je recommande vivement !

Capharnaüm :

Bienvenue dans les contes des 1001 nuits. L’accent est surtout mis sur les actions d’éclats et l’héroïsme ici. Le scénario que l’on a fait était très (trop ?) simple et cela aurait pu être une initiation au jdr pour des lycéens, voire des collégiens. Au final, je me suis plus amusé dans la longue introduction que dans l’histoire à proprement parlé. Pas désagréable mais pas excitant non plus.

Volition :

Dans un monde de fantasy, nous avons incarné un équipage de pirates, et rien que ça, c’est très bien géré et donc très cool ! Au premier abord, la fiche de personnage et ses nombreux calculs fait peur, mais une fois en jeu, le système est simple d’utilisation. Une bonne dose d’humour dans le background de l’Univers rend l’histoire particulièrement savoureuse (pas comme un certain fromage… 😉 ) Un très chouette moment !

Seed of Darkness

Là on attaque du très lourd. Pour reprendre les mots de son auteur, LÉCOT Christophe, alias L.Ch.&A.N. : Jeu de rôle sombre d’horreur glauque, trash et hyper sexualisé inspiré des illustrations de H.R. Giger et Siudmak, entre autres. Il existe trois univers parallèles et synchronisés dans lesquels le joueurs contrôle alternativement les trois instances de son personnage. Le Monde est notre monde, un peu plus sombre : une représentation du Moi psychanalytique. Le Sous-Monde est violent mais ses habitants sont virtuellement immortels : c’est une allégorie du Ça, consacré aux besoins et à l’envie. Dans le Sur-Monde, expression du Surmoi contraint, les alter-égo des humains sont des sortes de zombies servant de nourriture aux créatures autochtones appelées les Idées. Ce n’est clairement pas un jeu pour joueur débutant, jongler d’un avatar de ton personnage à l’autre demande une gymnastique mentale certaine. Ce qui m’a fasciné lors de cette partie, c’est la logique de cet Univers. Tout semble nouveau et pourtant, tout est d’une évidence indiscutable. Le scénario en lui-même, eh bien… disons qu’il a été détourné au bout de 5min je pense. Le MJ nous a laissé partir dans les directions que nous voulions malgré les extrémités que cela engendrait, mais c’est aussi ce qui nous a le mieux permis de découvrir les 3 Mondes. Une expérience riche et innovante, je recommande pleinement !

One%

Je ne connais rien aux bikers en dehors des clichés habituels, et j’ai même appris la signification du terme « patch » pendant cette partie (manteau du biker qui représente son gang = sa plus grande fierté). C’est avec un grand plaisir que j’ai intégré une bande de hors-la-loi possédant un code d’honneur strict. Le système de jeu fonctionne facilement et est assez punitif. Foncer dans le tas, c’est bien en fin de one-shot, mais sinon, d’autres solutions sont surement envisageables. A la place de fiches de persos, nous avons des cartes. Très sympathique. Je referais volontiers !

Interview

E.C. : Peux-tu te présenter s’il te plait ?

Fabien : Je m’appelle Fabien, et je m’occupe du festival de jeux de société depuis quasiment 20 ans. Je fais partie d’une association ici sur Plaisance, on est un groupe de potes, et on est très très nombreux.

E.C. : En 20 ans de RPGers, qu’est-ce qui te donne la plus grande satisfaction ?

Fabien : C’est se remémorer qu’il y a 20 ans on voulait juste jouer entre potes et puis inviter d’autres associations à jouer avec nous. Je me souviens qu’on s’est retrouvé à 75 dans la salle polyvalente, et en fait 20 ans plus tard, en gardant toujours le même état d’esprit, le fait de jouer avec des amis, et bien on va être a priori près de 5 000 sur les trois jours. C’est super bizarre parce qu’on ne s’est jamais pris la tête en fait, on a juste fait en sorte de pouvoir offrir des espaces de jeux à toutes les personnes qui viendraient. Et comme elles sont de plus en plus nombreuses, on cherche de plus en plus de tables et de chaises, mais le trip reste le même. Ça fait du bien qu’on puisse durer sans se prendre la tête.

E.C. : Si tu devais décrire le public de RPGers en 3 mots ?

Fabien : Whao. La colle, c’est super dur (rires). En fait j’aurais tendance à les réduire à base de concepts. Je dirais « joueur », « solidaire » et je suis obligé de parler du cadre quoi, donc « champêtre », parce que ça conditionne un petit peu tout. Et même si ce n’est pas forcément les joueurs, c’est ce qui justifie les choses.

E.C. : A ton avis, quelle est l’anecdote que tu as vécue qui représente le mieux l’esprit de RPGers ?

Fabien : Alors là, j’ai aucune difficulté là-dessus. C’était il y a quelques années, c’est un mec qui arrive avec ses trois enfants, il était à peu près 11h, et il me dit comme ça « On reste pas trop longtemps, parce que y’a ma femme qui nous attend pour manger » et à 18h il était toujours à jouer avec ses enfants. C’est archi-classique, mais c’était il y a quelques années et je le recroise encore. C’est ce trip là. C’est on vient, on pose ses fesses et on ne repart jamais.

E.C. : De ton point de vue à toi, quel avenir tu vois pour RPGers ? Comment tu le vois l’année prochaine, dans 5 ans, dans 10 ans ?

Fabien : C’est très très dur. Y’a des surprises chaque année, parce que d’une part comme je l’ai dit tout à l’heure, on ne s’est jamais pris la tête, et on fait juste en sorte de pouvoir accueillir les gens. Donc c’est un chaos organisé, mais en fait c’est hyper carré. C’est à dire qu’on regarde juste si les gens vont venir et en fonction de combien de personnes arrivent, on adapte le lieu. Et on a fait comme ça pendant 20 ans, sauf que cette année on s’est totalement fait avoir, on avait prévu un peu plus de monde mais pas du tout à ce point là. On installait 30 tables de jeux [de rôles] et là on en a 52. On s’est complètement fait dépasser. J’imagine que ça va évoluer. La difficulté c’est qu’il faut qu’on soit assez nombreux pour gérer tout ça, gérer les buvettes, gérer l’accueil… on avait une application y’a pas si longtemps pour gérer les inscriptions aux tables [de jeux de rôles] et ça marche plus du tout, parce qu’il y a trop de monde. Donc il faut qu’on repense absolument tout. J’ai tendance à dire que ça sera un peu plus grand et puis un petit peu mieux, mais on a tellement de choses à repenser que finalement ça sera peut être juste un retour aux sources avec peu de monde où même nous on pourra jouer au lieu d’organiser. J’hésite entre ces deux, je n’en ai pas la moindre idée.

Merci aussi à Polo et à Etienne pour cet article ! Quant à votre serviteur, je suis actuellement dans les cartons (de JDR, donc très légers…) et les gobelins ne bossent pas assez vite, du coup le rythme de publication prend du retard 🙂

Let’s Palette #1 : Asteroyds

Bonjour à tous ! Premier épisode d’une série de collaborations avec des amis proches ! Aujourd’hui le blog s’ouvre à Etienne qui nous parle de ses trouvailles 🙂 N’hésitez pas à partager l’article et à commenter si cela vous a plu et si vous souhaitez plus de collab 🙂 

Dans cette série d’articles, je vais présenter des jeux de société, 17 pour être précis. Je les ai obtenu via une palette Ludikbazar que l’association le Dragon Libournais s’est procurée (coucou les dragons !). Je n’ai choisi ces jeux qu’en fonction de leurs boîtes (visuels + présentation sur la boîte  quand même)… autant dire que je ne sais rien d’eux ! C’est donc des tests en tant que néophyte que je vais réaliser pour les articles de cette série. Dernière précision, tout ceci est bien sûr purement subjectif, n’hésitez pas à dire dans les commentaires à quel point vous n’êtes pas d’accord 😉 Aujourd’hui nous partons à la découverte de…

ASTEROYDS

Fiche technique :

  •  Auteurs : Guillaume Blossier et Frédéric Henry

    Frédéric Henry
Guillaume              Blossier
  •  Illustrateur : Nicolas Fructus
Nicolas Fructus
  • Editeur : Ystari games
  •  Date de sortie : 2010
  •  Genre : jeu de stratégie… en temps limité !
  •  de 2 à 6 joueurs – peut se jouer en équipes
  •  conseillé à partir de 10 ans
  • temps de jeu : 20-40 min
  • prix : 40€

Principe du jeu

Les joueurs participent à des courses de vaisseaux clandestines dans un champ d’astéroïdes. Les astéroïdes vont bouger de façon aléatoire à chaque tour et les joueurs auront un temps déterminé pour effectuer une programmation de leurs actions. Le jeu se déroule sur un plateau à cases hexagonales.

Il existe d’autres modes de jeu proposés dans le livret de règles.

Plateau de jeu

Les points forts 

  •  Une compréhension rapide
  • Beau matériel, chapeau bas Monsieur Fructus ! Petit bémol sur les pions vaisseaux, les illustrations de ces derniers sont bien meilleures.
  • Un jeu modulable : après quelques parties, il est très facile de s’imaginer comment l’adapter à nos envies. Petites idées en la matière : faire des championnats ; autoriser les tirs sur vaisseaux ; faire intervenir des événements pendant la partie, scénarisation, etc…
  • Jeu dynamique

Les points faibles

  •  Jeu en kit. Son point fort est aussi son point faible : sans imagination de la part des joueurs, le jeu va vite tourner en rond. Être dépendant de son imagination pour un jeu coûtant 40€, je peux comprendre que cela en fasse râler plus d’un.
  •  Jouer seul à plusieurs. Dans sa version basique, il n’y a aucune interaction directe entre les joueurs possible. Cela donne l’impression de jouer seul à tour de rôle.
  • Les fausses options. La course étant le mode standard, le reste est proposé comme des alternatives. Mais concrètement, cela n’apporte pas grand chose de neuf. Les pouvoirs des pilotes manquent d’imagination et ne changent pas l’expérience de jeu, pas plus que les autres modes proposés.

Au final…

Au départ, les visuels du jeu ainsi que les tours chronométrés m’ont beaucoup plu. Car oui, c’est mon premier jeu chronométré, je n’ai entendu parler de Roborally (plus d’infos ici) qu’en faisant des recherches pour l’écriture de cette article (promis je vais me rattraper, pas taper !).

Après quelques parties, les défauts du jeu évoqués plus haut sont assez flagrants. Cela dit, si vous êtes motivé et que vous établissez vos propres modes de jeu, Asteroyds peut être un excellent point de départ.

Je trouve que c’est un jeu bien adapté pour des découvertes et/ou tournois courts en convention. Son visuel accrochera l’œil du public et une partie est vite faite.

Ma conclusion : Asteroyds est un jeu très divertissant en découverte mais qui a besoin d’un investissement innovateur pour tenir sur le long terme.

Etienne C.

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Voici donc mon premier article, j’espère qu’il t’aura plus à toi, Lecteur 😉 Si c’est le cas, ou non d’ailleurs, n’hésite pas à me le dire en commentaire. Tant que c’est constructif, je suis preneur ! Pour ceux qui ont testé ce jeu, n’hésitez pas à donner vos propres impressions ! Dans tous les cas, parlez de nous, diffusez un maximum autour de vous !

« La vie est un jeu, il ne faut pas la prendre trop au sérieux ! »

PS : Je tiens à remercier Guillaume de me laisser cet espace d’expression. Promis, la prochaine fois, c’est moi qui amène les bières !

Pas de soucis ! Et à très vite pour la suite  =)