Faut Qu’on Conv’ HS #2 : Le BGF

Bowser Geek Festival

Bonjour à tous ! Aujourd’hui on revient sur les 3 jours du Bordeaux Geek Festival 2018 (BGF) , l’un des rdv phares de la culture geek en Nouvelle Aquitaine ! Avant de vous en parler, j’ai un disclaimer à vous présenter : En effet, Lenno, l’entreprise qui gère le BGF m’a employé (d’abord en tant que stagiaire, puis bénévole puis salarié, dans cet ordre). Du coup je connais bien l’équipe et un peu les rouages de la machine. Cependant, c’était il y a maintenant quelques années, ce qui me permet de faire cet article avec indépendance et le recul nécessaire. Mais ceci étant, je me devais, par transparence, de vous le dire, et à vous de faire la part des choses en me lisant 🙂

Enfin, si c’est moi qui écrit maintenant, nous étions 3 sur place et chacun aura son mot à dire ! Bref, Enjoy !

Le Bordeaux Geek Festival, une jeune institution.

Né de la même équipe qui organise déjà Animasia (festival dédié à la culture pop aussi mais avec un prisme asiatique assez marqué) il y a 5 ans environ, le BGF a pour ambition de rassembler la culture « geek » avec un spectre plus large que Animasia.

Bordeaux Geek Festival

Couplé depuis le début à la Foire Internationale de Bordeaux dont il représente une part de plus en plus importante, il a su dès la première année se construire un public et une audience de plus en plus large. Donc à l’opposé de son « grand frère » Animasia, qui s’est bâti petit à petit, partant sur à peine 100 personnes pour finir à la dernière édition avec près de 20 000 visiteurs, le BGF est parti de plus haut et a rattrapé le niveau d’Animasia en quelques années.

Le festival profite notamment de la superbe charte graphique développée par ZK Sphère (même si cette année, ça pêchait un peu, mais on y reviendra 😉 ) qui lui assure une identité réelle et forte.

Geek Festival 2018 Catwoman

Déclinaison un peu moins réussie que Bowser

Le BGF se découpe en plusieurs « pôles » parfois appelés « labels » avec notamment l’E-sport (géré par les copains de l’asso AB2G) qui rassemble pas mal de joueurs, de plus en plus experts autour des licences phares du moment. Un pôle Jeu Vidéo avec du free play, just dance, du rétro gaming, etc. Et depuis peu : le label Makers (sur les génies de la bidouille) et les BGF Awards qui récompensent par vote du public, de jeunes vidéastes pour leur donner un « coup de pouce ».

Il y a aussi, depuis le début, un espace jeu assez important, chapeauté par les différentes assos ludiques de Bordeaux.

Autour de ça, on retrouvera les classiques invités (vidéastes célèbres, acteurs, illustrateurs, etc), conférences et stands de produits geeks.

Avec cette année, grande nouveauté, l’arrivée de stars US et UK pour franchir un pas qui manquait aux précédentes éditions (si on occulte Barry Kitson, célèbre dessinateur, notamment de Batman, habitué depuis la première édition).

Donc beaucoup de choses à voir ! Je vous raconte tout ça ?

Alors je vais pas vous raconter en long, large et en travers le récit détaillé de chacune des mes heures sur place. Je vais plutôt faire un rapport global de ce que j’ai pensé, en mettant en avant les points positifs et ceux plus négatifs.

Vous trouverez pléthore d’autres contenus sur le web de gens qui font des rapports détaillés. Personnellement, et vous le savez si vous me lisez depuis quelques temps, ma façon de voir les choses est légèrement différente. Je préfère m’appesantir sur l’expérience globale et le ressenti du festival.

Le BGF : la grande (ker)messe :

Ce qui frappe, dès qu’on a franchi les portes du Hall du Parc des Expositions, c’est une sensations de « chez soi ». En effet, habitué à ces manifestations depuis longtemps, je retrouve un certain plaisir a me retrouver là. Car ici je sais que joueur de JDR n’est pas le truc le plus improbable du monde, que d’autres fans sont là et que la culture qui me parle le plus, est ici la norme. Et ça, ça fait plaisir.

Cosplay show
Une ambiance super !

Alors certes désormais, je ne suis plus dans le cœur de cible des visiteurs qui ont pour la plupart, entre 15 et 20 ans, ou du moins c’est eux qui sont les plus visibles. Mais j’ai aussi un peu de nostalgie en pensant qu’il y a une dizaine d’années, j’étais à leur place 🙂 .En y regardant de plus près, on trouve pas mal de trentenaires, quadras, papas et mamans tout aussi ravis que leurs enfants. En même temps c’est assez normal vu que la culture geek est désormais bien ancrée dans notre paysage culturel.

L’effort sur le plan a aussi été fait pour que l’entrée se fasse par l’espace jeu vidéo, ce qui est super agréable car la scène Just Dance met de suite dans l’ambiance, et déambuler à travers consoles et PC pour rentrer plus avant dans le festival nous rappelle avec joie l’importance du jeu vidéo dans la culture geek. Et ce n’est que sur la deuxième partie du festival qu’on tombe sur les éternelles boutiques (on en reparle plus loin).

Mention aussi pour l’espace jeu, véritable fourmilière ludique avec plein d’assos et d’éditeurs présents qui ont pu dérouler, je pense, un gros gros nombre de parties.

Je noterai aussi la présence d’un …. Planétarium, ouais carrément ! Pas forcément idéalement placé, pas très grand, cet igloo gonflable noir a offert aussi une super expérience vraiment proche d’un « vrai » planétarium. Une fois dedans, on oublie qu’on est dans une structure gonflable dans un passage et on s’embarque dans l’espace !

Les salles de conférences sont aussi un des points forts du BGF car elles étaient belles, équipées et confortables ! Mais ça aussi, on en reparle plus loin 🙂

Enfin je me suis pris à discuter avec les artisans de « l’espace viking » (entre guillemets parce qu’à part les stands, rien ne distinguait trop cet espace) qui étaient de réels passionnés de leurs créations et proposaient des produits vraiment uniques.

Je suis un peu plus réservé sur l’espace makers, qui était certes intéressant mais vraiment trop grand, qui dégageait un peu une impression de vide malgré la quantité incroyable de projets de bidouille ingénieux et d’initiatives passionnantes. Je pense que ça vient d’une mécompréhension entre les envies du public du BGF et ce qu’ont proposé ces stands. Je le mets quand même dans les points « positifs » parce que je pense que c’est une idée qui mérite d’être creusée et réorganisée pour devenir vraiment géniale.

Baby makers
Et ça bidouille à tous âges !

Enfin j’ai vraiment apprécié l’offre de restauration, à des prix raisonnables, proposant une grande variété de choix. Avec la possibilité de manger en plus au bord du Lac par le grand soleil qu’on a eu le samedi et le dimanche, c’était vraiment agréable 🙂

Des conférences en demi-teinte

Cette année, c’est la première où j’ai pris le temps d’aller aux conférences. En général je vais plutôt aux scènes, animations et rencontres avec les invités plutôt qu’aux conférences. Mais cette fois ci j’étais décidé à arpenter les salles de conf’ car beaucoup d’entre elles m’attiraient.

Pour vous dire, nous sommes allés en voir 7 :

  • Lovecraft une Icône Geek
  • Les héroïnes
  • Conférence JDR (avec JBX, Pétulia, Gaea et Ivy des noobs et d’autre beau monde)
  • Dr Who (avec Akiléos et Gallifrance)
  • La dimension méta de Supernatural
  • L’Arrowverse
  • Les Cyborgs

Dans le lot, il y en a eu des excellentes, notamment celles sur Supernatural, l’Arrowverse et les héroïnes. Des annulées (Dr Who) mais ça fait partie des aléas des conventions donc pas de soucis 🙂 Des intéressantes mais un peu trop universitaires (Les Cyborgs, #RetourEnAmphi) et deux décevantes : Lovecraft et le JDR (si vous aviez deviné avant, vous avez gagné un biscuit).

Je vais commencer par mes déceptions : le JDR et Lovecraft. Je n’ai pas été déçu pour les mêmes raisons. Celle sur Lovecraft a été la plus décevante car elle réunissait des passionnés et érudits du sujet (Patrick Marcel, Aurélien Rosset et Nathalie Zema) et la conférence est restée malheureusement très très en surface, c’était juste une introduction au personnage. Mais parfois on allait plus loin. Ce qui laissait une impression de « on a pas su quel angle donner à la conférence » qui oscillait entre le général introductif et le précis détaillé. Dommage …

meeting room
De belles conférences !

Celle sur le JDR elle était vraiment super plaisante avec des animateurs vraiment dynamiques, drôles et qui faisaient plaisir à écouter. Par contre on a à peine effleuré une surface du JDR. Quel dommage ! D’autant qu’un sondage dans la salle a révélé que tout le monde était rôliste ! On aurait pu aller un peu plus loin que les énièmes « c’est quoi votre fail le plus épique ? », donc clairement sur ma faim, même si j’avais passé un bon moment.

Ensuite, pour continuer la gradation, celle sur les Cyborgs était animée par une universitaire qui nous a proposé un sujet précis, détaillé et complet sur la figure du Cyborg avec une vraie profondeur de propos. Malheureusement le format choisi était un peu mou et j’avais vraiment l’impression d’être de nouveau à la fac.

Pour les trois « meilleures » je reprendrais les mots de Sarah, notre éditrice qui nous relit et corrige : « c’était trop bien ! ». Notamment celle sur les héroïnes qui était vraiment passionnante, laissant la parole à deux grandes dames de l’édition de BD/comics en France et à l’international qui ont su rendre passionnant leur sujet. Je m’interroge juste sur le fait d’avoir mis cette conférence en même temps que le concours de Cosplay, ce qui assure à la conf’ d’être quasi-vide :/ J’espère que c’était involontaire …

Des choix … Discutables :

Iceberg & philosophie

La place des festivals de la taille du BGF, est particulière. Certes ils sont là pour servir de rendez-vous aux geeks de tout poils. Mais c’est aussi une énorme vitrine de la culture geek auprès des non-geeks, particulièrement le BGF qui a des passerelles directes avec la Foire de Bordeaux.

Du fait de ces spécificités mais aussi de leurs modèles financiers, ils doivent attirer du monde en grande quantité et les geeks les plus pointus et spécialistes ne suffisent plus à remplir les espaces toujours plus grands. Pour cela, il est nécessaire de se focaliser sur les aspects saillants et visibles de la culture geek, la partie la plus visible de l’iceberg.

Iceberg
Ce que le BGF nous montre Image : Pixabay

En théorie, c’est grâce à ces aspects visibles de la culture geek qu’on capte un public et qu’on l’amène vers des choses plus profondes et plus complexes que simplement « YA DES JEUX VIDEOS, DES VAISSEAUX SPATIAUX ET THANOS ! « 

Je sais que c’est intrinsèque au format du BGF donc je ne m’attendais pas à trouver de la programmation ultra-pointue. Pourtant, malgré cela, je pense que le BGF a les ressources pour se positionner à l’avant-garde de la « philosophie geek » et présenter une facette progressiste de la culture geek.

De belles pistes :

Pourtant il y avait d’excellentes idées! L’espace makers par exemple part d’un constat simple, basique (comme dit l’autre) et pourtant fondamental : la culture geek vient des bidouilleurs, que ce soit au niveau matériel, ou ceux qui bidouillaient pour se procurer leur bouquins de D&D quand c’était affreusement mal distribué.

Donc voilà un grand espace, comme je l’évoquais plus tôt, où des gens, assos ou entreprises présentent leurs projets de DIY d’échelles différentes. Du parapluie qui recharge les téléphones jusqu’à la mini-house bâtie en (presque) 3 jours, en passant par la greentech et la robotique. Il y en avait vraiment pour toutes les créativités.

Aussi, le Club Arthur Dent, annoncé en grande pompe comme un « think tank » voulant être un « Do Tank » (si vous avez compris faites moi signe x) ) qui proposait sur le festival de belles conférences ! Ce qui flatte la part « réflexion » des geeks qui aiment discuter des heures de tout et de rien. Je me pose juste la question du nom … Arthur Dent, c’est bien le héros de H2G2 ? Le mec qui subit tout ce qui lui arrive sans jamais prendre de décision ? Je cite même wikipédia : « Astrostoppeur bien malgré lui, après avoir été sauvé par Ford de la destruction de sa planète. Il se plaint souvent, et ne supporte pas de ne pas boire de thé ». Pas méga inspirant donc, j’avoue que le choix de ce nom me laisse perplexe …

Logo Makers

Enfin je pense que du coup, pour lancer ce « label » et le « think tank » il manquait un-e parrain/marraine, une figure de proue pour mettre en valeur l’espace. Pourquoi pas un Mr Bidouille, ExperimentBoy ou un même un LSN bordelais.

L’espace Viking était une bonne idée, même si la ferveur de la série éponyme est un peu passée, cela permettait de changer un peu du medfan classique et d’explorer d’autres univers. Coucou d’ailleurs aux copains qui faisaient les contes vikings, très intéressants mais mal annoncés et mal situés qui permettaient pas d’avoir un public optimal. Malheureusement leur espace était grand et un peu vide …

Mais une exécution qui laisse à désirer :

Je l’ai donc évoqué plus tôt, l’espace maker prend beaucoup de place pour pas grand chose, et certains stands étaient réellement déserts, d’autres étaient placés dans des coins obscurs. J’en ai même noté un (qui faisait des produits d’entretien « verts » faits dans un ESAT, donc pas vraiment maker…) qui n’est resté que le samedi.

Le côté « bidouille » était vraiment intéressant, mais en vrai, notamment sur la minimaison, ça donnait un coté « chantier » et « bazar ». Alors je sais que ça fait partie de « l’esprit maker » mais pour le coup c’était trop … De même, il y avait un créathon … Caché, dans un coin, sans personne qui en parlait :/ Dommage ! Je finirais sur l’espace Arthur Dent, relié au Makers (encore une fois, avec ce nom, c’est discutable x) ) où une conférence sur deux était réellement vide, dommage aussi. J’espère vraiment que ça sera boosté pour l’an prochain car l’idée mérite d’être creusée !

L’espace jeu notamment manquait de boutiques à même de proposer des produits un peu rares ou faire tester des incongruités. Ne serait-ce que des prototypes de jeux !

Enfin l’espace dédicace était affreusement mal placé, pour le coup je pense que c’est une idée qui fonctionne sur le plan. Notamment car l’espace VIP était juste à coté, ce qui permettait de ne pas devoir « escorter » les invités d’un côté du festival à l’autre. En réalité les files d’attentes se constituaient en plein milieu des allées, coincées entre des espaces incompressibles. A repenser pour l’an prochain 🙂

Des choses qui manquent :

Autant la partie d’avant, si elle semble un peu sévère, est pour moi surtout consacrée à ce que le BGF peut améliorer, autant là je vais parler des choses qui, à mon sens, ne vont pas.

Seconds et troisièmes couteaux :

Au niveau des invités, quand on compare à ce qui a pu se faire par le passé, en dehors de Bob Lennon, il manquait une « superstar » qui aurait attiré les foules. C’est, j’espère, une volonté de mettre en valeur les « petits » artistes, mais ça manquait un peu, quand on pense à l’année où il y avait LinksTheSun, E-penser et Jigmé, qui sont tous à plus d’1 millions d’abonnés, c’est, je pense, une régression par rapport aux années d’avant.

De même, cette année devait être l’année de l’arrivée des stars US au BGF ! Quand on sait les noms qui circulaient en off ces deux dernières années, on pouvait s’attendre à du lourd ! Malheureusement, si Sylvester McCoy et Ross Mullan ont une certaine aura et une certaine célébrité, c’est à des années-lumières de ce qu’on aurait souhaité au vu des rumeurs.

Bordeaux Geek Festival Guests
Les deux « Stars » du BGF

Je ne critique pas le fait d’inviter ces gens-là qui sont vraiment des gens extras ! Cependant c’est une forme de déception par rapport à ce qui était attendu. Peut être aurait-il mieux valu attendre avant de faire ces annonces en off et faire circuler les rumeurs (je me permets de dire ça car le off et les rumeurs ont été relayées aux journalistes en leur disant « ça reste entre nous », c’est pour ça que je ne divulgue pas les noms). Si une gradation s’était faite, faisant venir d’abord des « petits » et des français avant de progresser petit à petit pour finir avec des superstars comme peuvent le faire d’autres festivals.

Donc pas mal de déception au niveau du choix des invités. il en était annoncé près de 90, avec notamment beaucoup d’illustrateurs et d’artistes. Peut être aurait il valu réduire un peu la voilure et plutôt tabler sur du « gros » client ? Je ne sais pas mais je suis assez curieux de voir la stratégie d’invités pour 2019.

Pour terminer sur les invités, je parlerais juste du manque criant de femmes invitées :/ Alors que les conférence était paritaires (notamment celle sur le JDR, une rareté ! ) peu de « têtes d’affiche » féminines, si on sort de Dina, vice-championne du monde de Just Dance.

Le diable est dans les détails :

Je disais aussi que l’espace Viking proposait des artisans. C’était bien les seuls ! Car toutes les autres boutiques étaient des « supermarchés » geeks. Pour dégotter des perles, des raretés ou juste de l’occasion, c’était impossible. Par contre des T-shirts à message, des Funko Pop et des sabres faits en Chine, là c’était open bar. Dommage encore une fois. Sachant qu’il y avait de l’espace à gagner comme je l’ai évoqué avant.

BGF Northmen
Les combats de l’espace viking

Vous vous rappelez au début de l’article quand je parlais des visuels de ZK Sphere ? Que je vous disais qu’on allait en reparler ? Et bah c’est maintenant 🙂 Pour faire simple : je trouve les artistes de ZK excellents et avec un univers, une patte vraiment superbe. Chaque année, les 4 déclinaisons de l’affiche sont vraiment top, avec un effort de parité louable. Cependant, cette année, je trouve les visuels pas terribles. A part Bowser, les autres sont franchement moyens. Surtout Thanos, clairement trop agressif… Bon, après 3 années parfaites, on pardonne une année « sans » 🙂

Notons aussi le fait d’avoir « caché » la partie e-sports, qui, contrairement aux précédentes années, ne permettait pas de voir les e-sportifs jouer et invisibilisait l’espace. La plupart des gens pensant que c’est un passage pour la Foire…

Que penser au final ?

Le BGF est nécessaire dans le paysage geek bordelais, en tant que vitrine de la culture pop. En ça, le pari est réussi, du monde vient, on retrouve tous les éléments « geeks » classiques, etc.

Pourtant le BGF essaye de se positionner à l’avant garde de la pensée « geek » pour aller dans le sens du progrès technologique et, d’une certaine façon, philosophique. Notamment avec le créathon, l’espace makers, le club Arthur Dent, etc. Là, pour le moment l’essai n’est pas transformé, car il y a un vrai « gap » entre ces deux mondes. La culture grand public et la réflexion fondamentale est trop important pour le moment. Ce qui donne l’impression de deux évènements qui se sont retrouvés par hasard au même endroit. Comme si les Marvel produisaient un Tarkovsky, le résultat serait sûrement intéressant mais probablement décevant.

De même au niveau de ses ambitions affichées en termes d’invités et la réalité. Je trouve un léger manque de congruence, quand on répand la rumeur de grands noms pour au final avoir des gens, certes passionnants, mais d’un envergure moindre, c’est un peu dommage. Heureusement que ces rumeurs sont restées en « off » …

Au final je pense quand même que le BGF est une réussite. Sur le papier c’est le cas, beaucoup de monde, plein d’invités, plein d’invités internationaux, etc. Les organisateurs parlent déjà de l’édition de l’an prochain, avec pour thème « Rise of the Machine » donc à priori tout marche. Mais je ne peux pas empêcher une petite voix dans ma tête de souligner le manque d’épaisseur, d’âme de cette édition 2018… Curieux de voir l’an prochain.

Geek Festival Crowd
Une foule dense

NB : L’article est déjà très long pourtant je n’ai pas parlé de tout ce que je souhaitais évoquer, notamment le Ring de Catch, la programmation de la grande scène, la communication, les cosplays, etc ! N’hésitez pas à mettre en commentaire vos avis et vos questions, j’y réponds avec plaisir !

Guillaume COEYMANS et Pierre

* Sauf mention contraire, toutes les photos viennent des comptes du BGF

Une réflexion sur « Faut Qu’on Conv’ HS #2 : Le BGF »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.