Imaginaire Ludique, de quoi on parle ?

C’est vrai, après tout, depuis le début de ce blog, et de par son titre, je parle d’Imaginaire ludique, mais qu’est-ce que c’est ? Dur dur d’y répondre. Pour ceux qui sont familiers du concept, c’est tout naturel, en revanche, quand on commence à vouloir expliciter de quoi on parle, c’est un peu plus compliqué. Je vais brièvement donner ici, ma définition. Il y a peu de documentation sur le sujet, aussi c’est essentiellement une définition empirique et déductive que je vais présenter. Au fur et à mesure de l’évolution de mon travail, tout ça va se décanter, se préciser, s’affiner et se « sourcer ».

Ce qui tombe sous le sens

Quand je demande autour de moi ce qu’on entend par imaginaire ludique, auprès des pratiquants on obtient des réponses assez claires. Tout ce qui est Jeu de rôle papier, (JDR) fait l’unanimité, il est impossible d’organiser un événement en lien avec l’imaginaire ludique sans qu’il y ait du JDR. C’est vrai pour ses formes les plus canoniques tout comme les formes plus pointues. On y trouve aussi tout ce qui est de l’ordre du Jeu de Rôle Grandeur Nature (que j’expliquerai dans un article futur). On y retrouve aussi tout ce qui est de l’ordre du Jeu de Plateau de spécialiste.
Dans le même ordre d’idée, on y trouve la littérature dite « de genre ». C’est à dire les genres sous-représentés (à relativiser, comme je vais l’expliquer plus loin), science fiction, Heroic Fantasy (et non fantastique! ), ou horreur. Ces genres ont souvent étés associés à de la « sous littérature » à cause de leur public de niche et leur faible diffusion.
Ensuite viennent tout ce qui est culture asiatique, principalement Japonaise et Coréenne, avec notamment les mangas, J-pop, K-pop et autre cosplay.

Ce qui fait débat

Ou du moins qui ne  fait pas l’unanimité. Là se posent deux éléments principaux ; le Jeu Vidéo et le cinéma de genre. Le jeu vidéo d’abord, en tant que média quasiment assimilé à un média de masse, il ne possède plus cette aura un peu mystérieuse qu’on retrouve dans le JDR par exemple. Sa large diffusion auprès du grand public rend plus compliqué sa nature de « niche ». Mais en creusant un peu, on voit que le jeu vidéo se comporte un peu comme la littérature.  On y trouve les jeux « grands publics » qui fédèrent les foules, mais aussi des jeux nettement moins diffusés voire indépendants. C’est dans ces jeux qu’on va retrouver les mêmes dynamiques que dans les sous cultures « geeks » (je déteste cette nomination, mais j’y reviendrai) . Ces jeux ont la même dimension « imaginative » et « ludique » que n’ont pas les jeux dits « triple A ».
Dans le cinéma, on va trouver une dynamique différente. Le cinéma de genre à fait sa mutation grand public depuis quelques années déjà (en témoignent les succès d’Interstellar, Lucy ou le Seigneur des Anneaux) et ces genres sont acceptés. Mais, les cinéastes sont de sacrés filous, et la plupart des films « de genre » possèdent un double niveau de lecture. Un bon exemple de cela est, à mon avis Gladiator de Ridley Scott, que l’ont peu soit prendre pour un film « de guerre, de gladiateurs, de sang, sueur et larmes » ou comme un film plus emotionnel, de descente aux enfers, quête de liberté et de lutte contre l’oppresseur. Regardez la plupart des films de SF et de Fantasy de ces 10 dernières années, reflechissez un peu et vous verrez de quoi je parle !

Voilà donc un petit tour d’horizon de ce que j’entends par Imaginaire Ludique, c’est forcément un résumé succint, mais au fil des articles, je définirai de plus en plus précisément et vous donnerai une vision précise par l’exemple.

Guillaume Coeymans

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