Let’s Palette #1 : Asteroyds

Bonjour à tous ! Premier épisode d’une série de collaborations avec des amis proches ! Aujourd’hui le blog s’ouvre à Etienne qui nous parle de ses trouvailles 🙂 N’hésitez pas à partager l’article et à commenter si cela vous a plu et si vous souhaitez plus de collab 🙂 

Dans cette série d’articles, je vais présenter des jeux de société, 17 pour être précis. Je les ai obtenu via une palette Ludikbazar que l’association le Dragon Libournais s’est procurée (coucou les dragons !). Je n’ai choisi ces jeux qu’en fonction de leurs boîtes (visuels + présentation sur la boîte  quand même)… autant dire que je ne sais rien d’eux ! C’est donc des tests en tant que néophyte que je vais réaliser pour les articles de cette série. Dernière précision, tout ceci est bien sûr purement subjectif, n’hésitez pas à dire dans les commentaires à quel point vous n’êtes pas d’accord 😉 Aujourd’hui nous partons à la découverte de…

ASTEROYDS

Fiche technique :

  •  Auteurs : Guillaume Blossier et Frédéric Henry

    Frédéric Henry
Guillaume              Blossier
  •  Illustrateur : Nicolas Fructus
Nicolas Fructus
  • Editeur : Ystari games
  •  Date de sortie : 2010
  •  Genre : jeu de stratégie… en temps limité !
  •  de 2 à 6 joueurs – peut se jouer en équipes
  •  conseillé à partir de 10 ans
  • temps de jeu : 20-40 min
  • prix : 40€

Principe du jeu

Les joueurs participent à des courses de vaisseaux clandestines dans un champ d’astéroïdes. Les astéroïdes vont bouger de façon aléatoire à chaque tour et les joueurs auront un temps déterminé pour effectuer une programmation de leurs actions. Le jeu se déroule sur un plateau à cases hexagonales.

Il existe d’autres modes de jeu proposés dans le livret de règles.

Plateau de jeu

Les points forts 

  •  Une compréhension rapide
  • Beau matériel, chapeau bas Monsieur Fructus ! Petit bémol sur les pions vaisseaux, les illustrations de ces derniers sont bien meilleures.
  • Un jeu modulable : après quelques parties, il est très facile de s’imaginer comment l’adapter à nos envies. Petites idées en la matière : faire des championnats ; autoriser les tirs sur vaisseaux ; faire intervenir des événements pendant la partie, scénarisation, etc…
  • Jeu dynamique

Les points faibles

  •  Jeu en kit. Son point fort est aussi son point faible : sans imagination de la part des joueurs, le jeu va vite tourner en rond. Être dépendant de son imagination pour un jeu coûtant 40€, je peux comprendre que cela en fasse râler plus d’un.
  •  Jouer seul à plusieurs. Dans sa version basique, il n’y a aucune interaction directe entre les joueurs possible. Cela donne l’impression de jouer seul à tour de rôle.
  • Les fausses options. La course étant le mode standard, le reste est proposé comme des alternatives. Mais concrètement, cela n’apporte pas grand chose de neuf. Les pouvoirs des pilotes manquent d’imagination et ne changent pas l’expérience de jeu, pas plus que les autres modes proposés.

Au final…

Au départ, les visuels du jeu ainsi que les tours chronométrés m’ont beaucoup plu. Car oui, c’est mon premier jeu chronométré, je n’ai entendu parler de Roborally (plus d’infos ici) qu’en faisant des recherches pour l’écriture de cette article (promis je vais me rattraper, pas taper !).

Après quelques parties, les défauts du jeu évoqués plus haut sont assez flagrants. Cela dit, si vous êtes motivé et que vous établissez vos propres modes de jeu, Asteroyds peut être un excellent point de départ.

Je trouve que c’est un jeu bien adapté pour des découvertes et/ou tournois courts en convention. Son visuel accrochera l’œil du public et une partie est vite faite.

Ma conclusion : Asteroyds est un jeu très divertissant en découverte mais qui a besoin d’un investissement innovateur pour tenir sur le long terme.

Etienne C.

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Voici donc mon premier article, j’espère qu’il t’aura plus à toi, Lecteur 😉 Si c’est le cas, ou non d’ailleurs, n’hésite pas à me le dire en commentaire. Tant que c’est constructif, je suis preneur ! Pour ceux qui ont testé ce jeu, n’hésitez pas à donner vos propres impressions ! Dans tous les cas, parlez de nous, diffusez un maximum autour de vous !

« La vie est un jeu, il ne faut pas la prendre trop au sérieux ! »

PS : Je tiens à remercier Guillaume de me laisser cet espace d’expression. Promis, la prochaine fois, c’est moi qui amène les bières !

Pas de soucis ! Et à très vite pour la suite  =) 

Lovecraft en BD : Zoom sur 4 oeuvres (Chroniques du Maîtres 1/4)

Bonjour à tous, aujourd’hui n’est pas coutume ; on va parler de littérature, et plus précisément de BD. Et plus plus précisément de Howard Philips « Le Maître » Lovecraft, peut être mon auteur préféré, à travers 4 opus de BD assez différents. Ce sera le début d’une série d’articles sur Lovecraft qui vont venir au fur et à mesure 🙂

Lovecraft, inadaptable ?

“The oldest and strongest emotion of mankind is fear, and the oldest and strongest kind of fear is fear of the unknown”
― H.P. LovecraftSupernatural Horror in Literature

Je vais faire très rapidement une biographie et présentation de Lovecraft (que j’appellerai parfois HPL ou Le Maître ;). Je vous renvoie sur le bon article Wikipedia mais surtout sur l’excellente série de France Culture qui lui est dédiée .

Pour faire simple HPL est le pionnier de la littérature fantastique et horrifique du début du XX° siècle. Peu connu de son vivant, il a surtout publié dans des magazines « pulps » (publications bon marché dans lesquelles on retrouvait des récits d’aventures, fantastiques, etc). Son style se caractérise par une horreur cosmique et indescriptible, où l’homme n’est qu’un grain de poussière dans un univers peuplé de créatures cauchemardesques. En gros son écriture fait peur, très peur (je suis navré de résumer autant, mais n’hésitez pas à consulter mes sources si vous souhaitez en savoir plus).

Il a aussi une correspondance gargantuesque avec des milliers de lettres envoyées à travers tous les USA sur des sujets aussi variés que l’astronomie, la littérature, la politique, etc.

Son style, très axé sur la description de l’indescriptible et à l’échelle cosmique, rend difficile toute adaptation sur des médias visuels, car tout repose sur la suggestion, la montée dramatique et l’effet que produisent ces révélations. Il a aussi créé toute une cosmogonie avec des dieux, créatures et lieux qui reviennent en toile de fond de ses œuvres et de ceux de ses continuateurs, que l’on appelle souvent « Le Mythe de Cthulhu » ou juste « le mythe ».

En revanche, son empreinte stylistique se retrouve dans énormément d’œuvres, principalement dans des productions dites « de genre ». On peut citer notamment la saga Evil Dead et son Necronomicon, les jeux vidéos, la saga Amnesia notamment et bien d’autres.

Aujourd’hui, donc nous allons nous attaquer de BD, avec 4 œuvres :

Neonomicon : à deux doigts du carton rouge

La première BD que j’ai lue en rapport avec Lovecraft se présente comme une modernisation du mythe de nos jours. Plutôt alléchant au premier abord, surtout avec Alan Moore au scénario.

A mettre à son honneur : des dessins magnifiques de Jacen Burrows qui rendent bien l’univers proposé sans en faire trop. Mention spéciale aux hallucinations assez bien rendues, ainsi qu’à la composition des planches. La structure du scénario est aussi intéressante, respectant une structure connue chez Lovecraft : description d’un fait, fast forward sur l’enquête, et retour aux premier protagonistes avec de nouvelles relations.

Ensuite : le reste. Par où commencer ? Le premier personnage introduit, central par la suite, ressemble au Maître. Bon on apprécie le clin d’œil mais c’est un peu facile. Surtout que par la suite, à chaque page (sauf dans le dernier quart même si c’est présent) on nous assène des dizaines (parfois 10 par page ! ) de références à l’œuvre de HPL. C’est vraiment le niveau 0 de la référence, c’est comme si l’auteur vous disait « T’as vu, t’as vu, j’ai dit ça, et ça ! Je suis cool hein ?? » Non vraiment, c’est lourd. Aucun effort d’imagination à ce sujet, c’est presque un bingo du mythe.

L’intrigue est relativement basique, et je n’ai pas de problème avec ça. Elle mélange plusieurs œuvres de HPL de façon un peu bâtarde, donnant parfois une impression de fouillis et de manque de continuité.

Cependant, elle traîne des thématiques que je trouve hors sujet en plus d’être, dans la BD elle-même, inintéressantes. En effet, l’histoire tourne beaucoup autour du sexe, de la sexualité et du viol. Prenant pour prétexte les écrits de Lovecraft, qui regorgeraient de sous entendus sexuels, la BD s’en donne à cœur joie (à déconseiller aux âmes sensibles, l’ouvrage étant très explicite).

C’est pourtant oublier que HPL était lui-même un puritain (« le dernier des puritains » disait-il lui même) peu porté sur le sexe et même sur les relations hommes/femmes, son œuvre ne comportant quasi aucun personnage féminin. Mais dans l’absolu pourquoi pas, pour « moderniser le mythe », cela aurait pu être un moyen intéressant. Sauf que c’est fait de manière grossière, quasiment gratuite, trop explicite (suggérer est toujours mieux que montrer), et parfois inutile.

Difficile pour moi donc, de vous conseiller cette BD, mais si vous êtes un collectionneur, pourquoi pas. En revanche si vous cherchez à retrouver ce qui fait le sel du Mythe de Cthulhu, passez votre chemin.

Providence 1 – La peur qui rode : à un doigt du carton rouge

C’est l’une des raisons qui font que cet article a mis du temps à sortir. En effet, je possède la BD depuis un moment et j’ai voulu la relire avant de rédiger cet article.

J’avais un souvenir plutôt négatif de cette histoire, mais là je n’ai tout simplement pas pu la re-finir.

Avec la même équipe de Neonomicon derrière, je m’étais dit à la base qu’ils ne pouvaient que faire mieux. Spoiler : non.

Déjà, le héros qui reprend les traits de HPL. Pourquoi pas, m’enfin niveau imagination on repassera. Pourtant le début (j’entends par là les 5 premières pages) était plutôt bien : le héros est un journaliste dont l’écriture est proche de ce que Le Maître a pu écrire. Mais dès la 6ème page, on est déjà dans du sexe graveleux et explicite… Pour rien en plus. Même si le dessin en lui même reste tout aussi agréable que dans Neonomicon, c’est bien dommage.

Par la suite, l’intrigue se développe de façon confuse, car elle mélange plusieurs œuvres de HPL, de « La Peur qui rôde » jusqu’à « l’Abomination de Dunwich » en passant par « Horreur à Red Hook » et quelques autres. Ces récits aux styles différents et donc assez peu compatibles donnent une impression de fourre-tout désagréable.

Le héros tombe dans les bras du premier homme qui passe, sans plus d’explications que cela, juste parce qu’il est beau gosse (rappelons le, HPL était un puritain) ce qui le rend peu sympathique, car son attirance n’est que charnelle.

Enfin le récit est ponctué de pages du journal du héros… Qui ne fait que répéter ce qui a été montré dans le chapitre précédent. Ennuyeux.

Il y a eu des suites, que je n’ai pas lues encore, mais pourquoi pas, pour voir si le niveau remonte… Enfin, à part aux fans, je ne peux pas vous conseiller cette BD non plus.

Weird Detective : Là je dis oui !

Étrange … Voilà ce qui caractérise cette BD bien nommée. Je l’ai découverte au hasard du Bordeaux Geek Festival, sur le stand d’Akileos, en présence du dessinateur (merci à lui pour sa dédicace d’ailleurs !). Une BD, qui s’appelle Weird Detective (rappelant le magazine Weird Tales où Le Maître a été publié) et sous titrée « The stars are wrong » rappelant aussi une formule bien connue de HPL, ne pouvait que me plaire.

Le style graphique rappelle les comics pulps et fait bien honneur à son contenu. Le trait est agréable et les couleurs très belles.

Au niveau de l’histoire, on suit un détective étrange (ah bon ?), devenu d’un coup excellent investigateur alors qu’il était médiocre avant. Il semble disposer de facultés supérieures et d’un esprit unique pour résoudre ses enquêtes, il est appelé suite à une série de meurtres bien singuliers. Je n’en dévoilerai pas plus 🙂

Retenez simplement que l’histoire se passe dans un monde qui pourrait être celui d’HPL mais aujourd’hui. Les références au mythe sont explicites mais aucune à l’œuvre du Maître (l’exact opposé des deux précédentes BD). Les personnages y sont intéressants, l’action prenante et l’intrigue… intrigante.  Les touches d’humour sont tout à fait pertinentes (si vous avez la BD, je vous dirais juste « Il est canadien » 😉 ).

Excellent hommage, cette BD est un régal ! L’esprit de Lovecraft y est, sans le trahir ni trop en faire. Quelqu’un qui ne connaît pas Lovecraft pourra prendre plaisir à lire la BD, ce qui est plus compliqué pour Neonomicon et Providence.

Lovecraft par Ian Culbard : Carton plein

On parle d’un gros volume, toujours chez Akileos, un pavé comprenant 4 adaptations strictes de HPL par Ian Culbard. Au début circonspect concernant la possibilité d’adaptation littérale, surtout après avoir vu les premiers visuels dont le style me paraissait très « enfantin ». J’ai été surpris une fois l’ouvrage en main de me rendre compte que ça fonctionnait plutôt bien.

Comme il s’agit d’adaptations littérales je ne vais pas développer l’intrigue; simplement tout est respecté. Le style de dessin, qui m’effrayait au début, s’avère au final parfaitement adapté. Les scènes oniriques notamment font tout à fait honneur à l’œuvre originale. Peut être simplement dans les passages horrifiques, les créatures ne sont pas assez… horrifiques justement.

Je recommande donc à 100% cette BD qui ravira les fans du maître. Les néophytes trouveront une belle porte d’entrée vers l’univers d’HPL même s’il faut garder à l’esprit que ça peut être un peu « perché », notamment le cycle du rêve.

Au final ?

Comme quoi lorsqu’on a des critiques négatives à faire c’est toujours assez long, et beaucoup plus rapide lorsque c’est bien 🙂

Au début réticent, le média BD s’avère donc plutôt propice à l’adaptation de Lovecraft. Cependant le fait que de grands noms s’en mêlent n’est pas forcément un bon point, surtout quand il s’agit de mélanger plein de choses.

Gardons à l’esprit le concept de « keep it simple » aller au plus simple : une adaptation ou une œuvre qui se passe dans l’univers. Pas un gros gloubi-boulga de références et d’histoires qui n’ont rien à voir ensemble. Dans le cas des deux premières BDs, la modernisation du propos échoue car il ne suffit pas de dire « rajoute des fesses et des zizis ». Là où Weird Detective réussit bien mieux le pari en modernisant propos et univers. Enfin, l’adaptation stricte de Culbard est une réussite car elle sait saisir ce qui fait l’essence du travail de Lovecraft et le mettre en image.

J’ai ici fait un choix parmi 4 œuvres, n’hésitez pas à me dire en commentaire si vous avez d’autres exemples !
Bien entendu, ces avis ne sont que les miens 🙂

Je vous dis à très bientôt pour d’autres articles et la suite du Dossier de Maître !

Guillaume COEYMANS

Que manger en cours de partie ?

Petite réflexion en passant, presque une « shower thought » comme disent les anglo-saxons : qu’est ce qu’on mange durant un JDR ? Et quelle serait la meilleure nourriture pendant une partie ? C’est aussi parfaitement valable en séance de J2S ! 

Un moment convivial :

Une partie de JDR, en privé ou en convention est un moment convivial entre amis ou entre personnes qui partagent des intérêts. Dans ces moments de partage, la bouffe est un élément important, surtout dans nos contrées de mangeurs de fromages et de baguettes.

Du coup la question se pose : qu’est ce qu’on mange et pourquoi ?

Les problématiques que ça pose:

Souvent dans ces situations, nous amenons de la nourriture traditionnellement qualifiée de « malbouffe »; chips, barres chocolatés, snacks, sodas, frites, burgers etc. Je ne parlerais pas de l’aspect santé car ça ne regarde que vous.

En revanche, ce type de plats a un défaut principal : ça tache, salement. Une feuille de perso salie ça peut parfois se rattraper, mais parfois la fiche devient illisible. Mais passe encore. Maintenant imaginez une grosse tache de chips sauce barbecue sur votre superbe bouquin édition limitée collector crowdfundée à 150 € ? Ou sur votre plateau de jeu importé d’Allemagne à 80€ ? Ou pire, sur votre édition originale de Tunnels and Troll de 1975 ? Ça devient tout de suite problématique…

Bien sûr, le matériel de jeu vis et se patine avec le temps. Cela fait partie du plaisir (mon plateau d’Horreur à Arkham ne tient plus ensemble, mais il n’est pas taché 😉 )

Quelles solutions ?

Je vois deux types de solutions pour remédier à cela, et seulement l’une des deux implique de se passer de chips et de coca 😉

Réserver un temps au repas :

Solution très franco-française, car nous aimons prendre le temps de manger ; il s’agit d’arrêter de joueur une heure, de nettoyer la table et de manger loin du matériel de jeu. Cela peut aussi être d’aller au fast-food du coin ou commander des pizzas.

C’est une solution sûre et pratique car elle permet aussi de faire un break dans une partie, de retrouver son énergie (la fameuse énergie de groupe 😉 ) et d’échanger sur la partie. Principalement quand le jeu se déroule sur une longue période, les personnages ont le temps de parler, alors les joueurs peuvent l’avoir aussi.

Prévoir des aliments « propres » :

Faites une croix sur vos chips et vos Kinder Buenos ! Privilégiez des fruits et légumes frais (surtout en cette saison) de préférence préparés de façon à être mangeables en une bouchée. Typiquement les tomates cerises, les carottes coupées, etc.

Au delà d’être de la nourriture saine, le risque de tache est beaucoup plus faible car ces aliments sont bien moins gras et restent peu sur les mains, et par transitivité tachent moins.

Alors bien sûr il est toujours possible de tacher du matériel avec une carotte, mais le risque est bien moins sévère. Dans tous les cas cela ne nous dispense pas d’être attentif à notre matériel et à veiller à ne pas l’abîmer !

Voilà pour cet article court sur la restauration en partie ! Faites moi part de vos astuces en commentaire !

Merci de m’avoir lu !

Guillaume COEYMANS 

Service Compris, un classique à la hauteur ?

Parce qu’il n’y a pas que les jeux récents dans la vie ! L’envie d’en parler m’est venue après quelques parties récentes et des avis mitigés que j’ai pu voir ici ou là. Alors venez avec moi à la découverte de ce classique ! 

Un classique ?

Service compris n’a rien à voir avec les jeux de plateaux « classiques » tels que le monopoly ou le Trivial Poursuit. Je parle de classique car service Compris fait partie de ces jeux qui étaient très populaires il y a une dizaine d’années, avec Elixir (que je n’ai jamais aimé), Oui Seigneur des Ténèbres, ou dans une certaine mesure, le loup-garou. A mon sens ce sont des jeux qui datent d’avant (ou du début) l’explosion du J2S en France .

C’est donc un jeu que j’ai découvert jeune et que j’ai pu tester à nouveau récemment.

En quoi ça consiste :

Le matériel de jeu est très simple : un « tapis » de jeu représentant la table d’un Ogre, 6×9 cartes représentant des races fantastiques (Troll, Gobelins, etc et pour chacune, un « roi ») et des cartes d’actions.

Le principe est tout aussi simple : au bout de la table, l’Ogre a faim et chacune des races va se voir dévorée au fur et à mesure. Chaque joueur dispose de cartes actions permettant d’envoyer des membres d’une race ennemie se faire boulotter, ou bien d’accélérer le repas, etc. Chaque joueur dispose aussi de contres afin de pimenter tout ça. La dernière race en jeu est la gagnante.

Et ça vaut quoi ?

Les illustrations ne sont pas des plus inspirées, et le fait que le « roi » soit juste un zoom sur le visage d’un personnage normal est un peu fainéant. Chaque personnage a un nom différent, souvent sous forme de jeu de mots, on aime ou on n’aime pas, moi ça me fait rire !

Cependant, une fois la partie lancée, le jeu déroule bien. Alors oui, il n’y a pas vraiment de hasard et assez peu de stratégie, ce qui fait qu’on peut s’acharner sur un joueur ou avoir une mauvaise main.

Cependant si l’esprit est juste de jouer à un jeu simple, fun et rapide, c’est un excellent jeu. L’ambiance y est vite, chacun appréciant les coups tordus que les autres se font avant d’en subir lui même un.

Il y a une vraie dose de suspense, la partie pouvant rapidement basculer avec certaines combinaisons de cartes ou selon le tirage des cartes.

Rapide à mettre en place, simple et fun, c’est un jeu que je trouve vraiment sympathique. Il a été récemment réédité et est donc facilement disponible, ne cherchez pas plus loin pour un jeu fun et rapide !

Pourquoi tant de critiques  ?

Les principaux reproches que j’ai lus tournent autour du hasard et de la répétitivité du jeu. Pour moi ces arguments ne tiennent pas. En effet, ce n’est pas un jeu fait pour passer des après midis entiers à jouer, en calculant 10 mouvements en amont et où l’on planifie 10 tours à l’avance.

Non, Service Compris est un jeu sans prétention, un jeu à jouer vite pour se chauffer avant, par exemple, de se lancer dans 4 heures d’Horreur à Arkham. Bien entendu ce n’est pas non plus un jeu à mettre avec n’importe quel groupe. Si vous n’avez que de vieux briscards qui ne jurent que par des jeux dont chaque partie fait 2h au minimum, ce n’est pas la peine. Mais pour un public plus jeune ou plus dans l’ambiance de faire un « party game » ça passe très bien .

Donc je vous recommande Service Compris et vous dit à très bientôt pour la suite !

Guillaume COEYMANS 

Mes 4 commandements du Joueur de JDR

Après avoir évoqué ICI les commandements du JDR plutôt orienté vers les MJ, place maintenant à ceux du PJ !

4 – Honnête tu seras

C’est à dire honnête ? Tout bêtement être en capacité de dire, en tant que joueur, à ton MJ ou à ton groupe si tu souhaites faire quelque chose de particulier ou si quelque chose ne te convient pas.

Si tu n’es pas à l’aise avec un style de jeu, une ambiance ou des thématiques il est très important de le dire. En effet, il arrive parfois qu’un joueur n’arrive pas a rentrer dans la partie à cause de ce type de problématiques.

C’est particulièrement vrai dans certains types de jeux ou d’univers pouvant toucher à des thématiques graves. Il m’est déjà arrivé lors d’une partie de Bimbo sur un scénario inspiré du film « Délivrance » de voir des joueurs mal à l’aise avec certaines scènes (si vous avez vu le film, vous savez de quoi je parle, sinon foncez, mais avec prudence, c’est un film très dur).

De façon plus légère, je suis personnellement mal à l’aise avec des personnages de brutes que j’ai du mal à jouer, aussi je n’hésite pas à demander à changer si besoin.

Aussi, dites à votre MJ ce que vous souhaitez ! Il y a toujours moyen de s’arranger 🙂

3 – Des propositions tu feras

Prolongement du point suivant, en tant que joueur il est important d’être force de proposition. Ce conseil s’adresse principalement aux néophytes : PROPOSEZ ! On voit souvent des débutants être timorés ou réservés au cours de leur parties.

Je comprend parfaitement car tout débutant dans n’importe quel milieu peut être impressionné, c’est même une des caractéristiques du débutant. Néanmoins, il ne faut pas hésiter à proposer des actions, des plans, des idées, etc… Rien n’est jamais farfelu ou nul, à tous les coups ça pourra faire avancer le groupe.

Et de toute façon dans un JDR il n’y a pas de notion de victoire, aussi il n’y a littéralement rien à perdre. Donc toute proposition est bonne à prendre.

Tant que les propositions se font en accord avec les autres points, c’est très agréable pour un MJ d’avoir un groupe qui est force de proposition.

2 – La situation tu accepteras

C’est un point plus subtil et je pense qu’à terme, il y aura un article complet sur le sujet. Contrairement à l’idée générale, je pense très sincèrement que le JDR n’est pas un monde ouvert et sans limites. Le rôle du MJ est, entre autres, de restreindre cette liberté afin que les joueurs restent dans le cadre de ce qui a été posé.

Ainsi, il est important en tant que joueur, d’accepter ce que propose le MJ et les autres joueurs. Pour illustrer, je vais me servir d’un exemple vécu lors d’une partie de Cyberpunk, ambiance huis clos étouffant avec risque de se faire démonter par la mafia locale.

Or l’un des joueurs (qui se reconnaîtra s’il me lit 😉 ) a décidé d’arpenter la maison dans laquelle nous étions enfermés en trimbalant un ruban rouge et en le faisant danser dans tous les sens. C’était complètement contraire à l’ambiance posée et a pu nuire à toute la partie. Autre exemple, plus classique, dans l’Appel de Cthulhu il faut accepter que, sauf mention contraire, nos personnages doivent être en mesure de voyager et accepter de poursuivre une quête pouvant les mener à la mort ou à la folie (mais j’en parlerais dans un autre article 😉 ).

Donc acceptez à bras ouverts les contraintes que l’on vous donne et vous verrez que votre jeu ne pourra en être que meilleur !

1 – Écouter avec attention tu devras

Numéro 1, le plus évident mais ça fait du bien de le rappeler. Écoutez ce qu’il se passe, tant au niveau du MJ que des autres PJ. Cela demande de l’attention et un effort certain, mais c’est important d’être dans une position d’écoute et de disponibilité maximale pour que tout se passe au mieux.

Ce n’est pas évident car nous sommes souvent entre amis donc la propension à digresser est énorme, surtout quand la partie commence à durer. Mais c’est pour moi un argument de plus vers des parties au format 4h, mais on en parlera plus tard 😉

Voilà pour ces 4 petits conseils, si certains viennent de l’improvisation théâtrale, ils auront peut être reconnus des points de convergence, c’est normal car je pense qu’il y a du bon à prendre de l’impro vers le JDR !

Merci de m’avoir lu et n’hésitez pas à partager cet article et à le commenter !

Guillaume COEYMANS 

Peut-on être public de JDR ?

Une phrase entendue souvent par les amateurs de JDR souhaitant initier des amie-e-s : « Nan mais je vais venir voir d’abord ! comme ça si ça me plaît je peut tenter après » . Du coup petit article sur pourquoi ça n’est pas possible : 

La barrière de l’imaginaire :

C’est un facteur important, parce que concrètement, en JDR on ne fait pas grand chose de très physique: on est assis autour d’une table avec des crayons, des dés et on parle.

Du coup objectivement, c’est pas vraiment passionnant à regarder. Tout se passe dans nos têtes et dans la représentation collective que nous arrivons à mettre en place par l’addition de nos imaginaires. C’est l’essentiel : l’implication, le JDR demande beaucoup d’implication pour profiter a fond du plaisir du jeu.

Une grosse partie de l’implication vient aussi de l’explication et l’application du système et de l’univers de jeu. C’est à dire qu’en jouant, on participe à l’immersion dans l’univers. Un jeu très orienté action par ses règles donnera un scénario totalement différent que le même scénar’ avec des règles beaucoup plus orientées investigation. Si vous n’êtes pas impliqué dans le jeu, au final vous ne voyez qu’une part de ce qui se passe.

Aussi, rester à coté d’un tel groupe est forcément une forme de mise à l’écart et en vrai, vous risquez de vous ennuyer ferme à regarder des gens papoter pendant 4h.

Argument de plus car une partie de JDR étant toujours assez longue comparée aux loisirs ludiques classiques, l’ennui pour un spectateur non-impliqué peut se faire plus grand encore.

La barrière sociale :

Plus subtile, c’est aussi une barrière intrinsèque au JDR qui est bien plus proche du social que du jeu. En effet, si on se met à la place de quelqu’un qui n’y connait rien à l’univers JDR, il faut avouer que ça ne fait pas envie au premier abord. Plantons le décor :

  • « Hey, ça te dis de tester du JDR avec Jean-Michel et Jacky ?
  • Ouais ça consiste en quoi ?
  • Et bien en gros c’est un jeu ou on vit des aventures, par exemple dans le monde du seigneur des anneaux
  • Ah, pourquoi pas, on fait ça quand ?
  • Samedi prochain, de 14 à 23h ?
  • … »

Avouez, c’est du vécu non ?

Voilà l’un des premiers éléments : découvrir un loisir en commençant par s’enfermer 8h dans une pièce avec 3 inconnus pour jouer à un jeu qu’on ne connait pas et qui ne nous plaira peut être pas.

Et je ne parle même pas du cas des femmes qui sont au mieux sous-représentées, au pire carrément discriminées (si si, regardez ICI, LA ou LA). On peut donc comprendre que venir s’asseoir à une table de mecs inconnus pendant toute une nuit, ça peut rebuter.

Mais alors, que faire ?

Oui, que faire ? Après tout le JDR, nous, on le sait que c’est bien ! Que c’est même génial ! Alors voici quelques pistes de réflexion pour aller plus loin :

Les conventions : incontournables

Je l’ai déjà évoqué dans mon article sur les conventions : pour amener vos amis dans le monde du JDR, les conventions sont les MEILLEURES SOLUTIONS tout simplement. Le cadre public est beaucoup plus sécurisant, il y a des stands à explorer, de la bière à boire, des gens à rencontrer etc. Du point de vue ludique, les parties sont souvent courtes et comprennent la présentation de l’univers et des règles, ce qui permet à tout le monde de partir du même niveau.

C’est à mon avis le meilleur moyen de mettre un pied dans l’univers du JDR avant de se mettre aux formats plus « classiques » dans un cadre privé.

Adapter les parties :

Ça me paraît une évidence mais de ce que j’ai vu et entendu, ce n’est pas le cas pour tout le monde. Lorsqu’on accueille un nouveau joueur, il est nécessaire d’avoir prévu un scénario pour l’occasion (j’ai personnellement 2-3 scénarios d’initiations issus du commerce ou de ma plume pour ces situations).

Typiquement, il ne faut surtout pas inclure un débutant en cours de partie ou de campagne. C’est le meilleur moyen de perdre le néophyte et de lui laisser une mauvaise image de ce loisir. Oui, pour vos vieux briscards de potes, c’est peut être un peu relou mais ils sauront faire avec, et leur faire réviser les bases ne leur fera peut être pas de mal.

De même, un débutant demande plus d’attention de la part du MJ. Il est important de solliciter le joueur plus souvent que les rôlistes expérimentés. Pourquoi ? Car le débutant n’aura pas forcément les automatisme, aura peur de « mal faire » ou sera intimidé par les joueurs avec de la bouteille qui monopoliseront le jeu. C’est au MJ de gérer cela pour que tout se passe au mieux.

Je ne suis pas forcément pour une simplification des règles à cette occasion mais ça peut être une variable à ajuster pour que tout se passe au mieux.

 Présenter le loisir :

Souvent, on a un souci de définition du JDR. Certains parlent de jeu de société amélioré, d’autres de théâtre… et il y’a encore d’autres appellations. Je n’ai pas vraiment de définition précise, même si j’ai tenté dans cet article. Il revient aussi parfois la formule « le meilleur moyen de comprendre c’est d’essayer ! », mais on voit bien que cette explication se mord la queue.

Comment faire donc ? Ce qui marche bien en général c’est les analogies « Oui tu sais façon Donjons & Dragons » car c’est relativement connu, mais ça suppose que la personne connaisse déjà. Tout comme faire référence aux émissions du Joueur du Grenier « Aventures » qui permettent de se faire une idée.

Et bien c’est là que le bât blesse et où je me dois de vous avouer que je sèche. Aussi je fais appel à vous pour me donner vos astuces en commentaire !

Merci de m’avoir lu et à très bientôt !

Guillaume COEYMANS

Crash Reading : Sombre

Premier article de ce nouveau format que sont les « crash readings », à la manière de « crash tests ». Il s’agit de compte-rendus de lecture d’ouvrages ludiques avant d’avoir pu faire jouer ledit jeu, dont la critique arrivera peut être plus tard. Pour commencer, on s’attaque à Sombre de Johan Scipion, Grog d’or 2016, je l’avais déjà évoqué ICI 🙂 Enjoy ! 

Présentation :

Avant de développer mon point de vue, je vais retranscrire ici la présentation officielle du jeu et du monsieur qui est derrière car je la trouve très bien fichue :

Johan Scipion partage son temps d’écriture entre Sombre, un jeu de rôle pour se faire peur comme au cinéma, et Les Terres Etranges, un recueil de nouvelles à lire la nuit.

+ Sa bibliographie est sur nooSFere.

+ Sa ludographie sur le GROG.

+ Et on peut suivre son actualité sur son site : terresetranges.net

Description de Sombre :

Sombre est un jeu de rôle pour se faire peur comme au cinéma. Chaque partie est un film d’horreur imaginaire, dans lequel les joueurs incarnent les victimes. Ses règles sont simples vraiment simples.

Sombre est publié par Terres Etranges sous la forme d’une revue papier, dont plusieurs numéros sont déjà parus. On y trouve des scénarios, des aides de jeu, des articles de conseil et bien sûr, les règles.

Ces dernières sont gratuitement téléchargeables sur le site officiel du jeu : terresetranges.net

Sombre a été élu Grog d’Or en 2016.

Voilà qui présente bien l’idée de ce qui compose ce JDR assez atypique. Il se présente sous forme de revues au format (A5) auto-éditées, en noir et blanc avec une couverture plus épaisse. Les couvertures, que je trouve toujours assez belles bien que forcément glores (glauques + gores), donnent bien le ton.

Le contenu est composé de règles de jeu, scénarios mais aussi (j’ai envie de dire « et surtout » mais on en reparle plus loin 😉 ) d’articles de fond, et de retours d’expérience.

Et ça donne quoi ?

Dans un premier temps, moi qui suis habitué aux beaux matériels et aux livres à couverture solide en quadrichromie, ça surprend d’avoir ce livre entre les mains. Austère, sombre (ha ha), sans illustrations à l’intérieur, l’ouvrage peut rebuter au premier abord.

Pourtant c’est assez raccord avec l’approche « roots » du jeu et de l’univers. Comme c’est une auto-édition, Johan Scipion n’a aucune concession à faire et dispose d’une liberté de ton et éditoriale totale, ce qui rend ce projet vraiment intéressant.

Au niveau ludique le système de jeu est simple et intuitif, la prise en main rapide et efficace. Au fil des numéros, il présente aussi une version « zero » destinée à être jouée beaucoup plus vite pour des parties éclairs, diablement bien pensée, à voir à l’usage.

L’autre aspect très intéressant est la présence importante d’articles qui vont de réflexions sur la peur à des retours d’expérience en passant par des additions au système. Ces articles sont un plaisir à lire tant par leur style que par ce qu’ils apportent à tout rôliste qui les lirait.

Conclusion :

C’est une gamme atypique et mise à jour régulièrement qui mérite très largement le détour pour tout rôliste. Je le conseille à tous les joueurs qui passeraient devant. En plus, le tarif des ouvrages est TRÈS intéressant, vous pouvez acheter TOUTE la gamme pour à peine plus qu’un bouquin « traditionnel ». Au niveau distribution, la vente se fait sur le site de l’auteur et dans certaines boutiques (vu à Descartes Bordeaux 😉 )

En revanche je n’arrive pas à me défaire d’une impression de similarité entre ce jeu et Dés de Sang (Willy Dupont chez feu les éditions Game-Fu) tant sur les mécanismes que l’univers présenté dans le premier tome. Ce qui fait que Sombre n’a pas eu sur moi l’effet « choc » que j’ai pu lire sur certaines autres critiques.

Enfin les contenus supplémentaires que sont les articles rendent la possession de Sombre encore plus indispensable !

N’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé dans les commentaires 🙂

Je vous dis à très bientôt pour un compte rendu de partie !

Guillaume COEYMANS

Homo Ludis fait peau neuve : ouverture du site web !

Bonjour et bienvenue sur le site Web Homo-Ludis ! Je reprend ici l’article de présentation du projet qui était sur le blog originel ! 

Retour sur le projet :

A la base, ce blog est né d’une idée qui me trottait dans la tête depuis longtemps et d’un projet étudiant de création de blog. Dans sa première version, le blog existait sous le nom « Imaginaire Ludique ». Mais pour pouvoir explorer d’autres pistes et réaliser une première mise à jour, le blog change de nom et s’appelle désormais Homo-Ludis  (quelques infos sur cette transformation ICI).

Enfin l’idée de passer de la plate-forme de blog WordPress à un site « en vrai » m’est venue au fil de mes réflexions et des compétences que j’ai acquises au cours de ma formation et de mon expérience professionnelle.

Le contenu actuel à bases de critiques et d’articles de fond sur le jeu et son univers m’inspire toujours autant même si le temps me manque pour publier autant que je le souhaiterai. Mais l’heure est au changement !

2017 : C’est parti pour le site homo-ludis.fr !

Je vous annonce donc l’ouverture du site web homo-ludis.fr ! Vous y retrouverez tout le contenu actuel du blog, avec un nouveau design ! Bien entendu tout le nouveau contenu arrivera dessus.

Il y a aussi du travail sur le fond du site avec de nouvelles fonctionnalités coté administration me permettant une grande mobilité et flexibilité d’usage qui se manifesteront par de nouvelles fonctionnalité pour toi, lecteur 🙂

Pour l’instant, le site et le design restent épurés et simples, c’est quelque chose que je veux conserver. Cependant il y aura bien des améliorations au fur et à mesure du temps.

D’ailleurs si vous êtes graphiste, n’hésitez pas à m’envoyer un message si vous souhaitez me donner un coup de main sur l’identité du site.

Enfin, qui dit site, dit réseaux sociaux attenants ! Vous pouviez déjà me suivre sur Twitter (@gcoeymans) où je parle jeu mais aussi actualité. Dorénavant, vous pouvez aussi me retrouver sur Facebook sur la page Homo Ludis afin d’être toujours au courant des derniers articles et contenus ! Tout comme le site, l’identité graphique est en cours d’élaboration aussi, soyez gentils 😉

N’hésitez donc pas à partager, faire tourner et inviter vos amis et toute personne qui pourrait être intéressée par mes contenus !

Et la suite ?

Cette année va être consacrée au peaufinage du site afin de vous proposer une expérience de lecteur la plus agréable possible. Il y aura cette année aussi, j’espère, de nouveaux contenus de trois types différents :

  • Des interviews avec des acteurs du JDR (principalement locaux pour le moment)
  • Des collaborations avec d’autres auteurs (à la manière de ce que j’avais fait avec Marie-Flore ICI)
  • Enfin le plus compliqué : l’arrivée d’un Podcast audio dédié au jeu, aux univers ludiques et de l’imaginaire ! J’espère que ce projet qui me tient beaucoup à cœur arrivera en 2017, c’est compliqué mais possible !

Voilà pour l’actualité de Homo-Ludis ! Pour récapituler:

Guillaume COEYMANS

Soviet System : Bienvenue au Politburo

Nouvelle tournée de critiques de #J2S avec une découverte tout à fait fortuite ! Je chinais dans un vide grenier près de chez moi, quand je fus attiré par un stand un peu particulier. Il s’agissait d’une classe de collège qui cherchait à financer un voyage en Biélorussie. Et pour rester dans le thème,ils vendaient principalement des souvenirs de l’URSS, de vieilles cassettes de reportages sur la région, etc. C’est là qu’une grosse boite rouge a attiré mon œil : un J2S appelé Soviet System, proposé à 5€ ! Bien sûr, je n’ai pas pu résister…

Intro :

Soviet System, créé en 1988 par la société Artichaut Films et édité par Milton Bradley France se présente comme un mélange entre Monopoly et Trivial Poursuit revisité à la sauce communiste, bien évidemment. Alors le jeu date de la fin des années 80 et le matériel a vieilli, mais la boite était quasiment complète – à l’exception du dé servant à déplacer son joueur (un D12 gradué de -2 à 10) que j’ai remplacé par un dé 12 ordinaire.
Pour le coup, le fait que le matériel ait vieilli rentre parfaitement dans le délire assumé de l’époque soviétique et reste assez agréable à jouer. Le but est donc de gravir les échelons du Parti unique pour devenir Secrétaire Général et diriger le pays.

Principe

La base peut sembler un décalque des deux jeux cités plus haut, et c’est le cas, car il se présente comme une parodie. Mais la subtilité tient au fait qu’il est purement impossible de répondre à certaines questions permettant d’avancer – même en tenant compte du décalage temporel (typiquement : « Combien de groupes de rock y avait-il à Berlin est en 1957 ? » bon courage). Aussi, pour gagner, il s’agit de tricher en soudoyant ses adversaires (qui peuvent vous trahir en vous donnant la mauvaise réponse), zapper la question, etc.

Échecs et réussites vous permettent de gravir l’échelle sociale ou de la dégringoler (oui le Goulag existe !) pour finir par vous hisser tout en haut de la nomenklatura.

Désolé j’ai pas pu trouver de meilleure photo 🙂

Et alors, ça donne quoi ?

Et bien, c’est assez particulier. Déjà, manipuler les références de l’époque lorsqu’on n’y a pas vécu est soit kitsch, soit drôle, soit incompréhensible. Cependant, l’aspect parodique et amusant fonctionnent très bien !

C’est un jeu de roublards où il faut savoir trahir les siens et ne penser qu’à la victoire, c’est d’ailleurs ce que dit la « catchphrase » du jeu « N’oublie jamais que GAGNER est l’unique but du Soviet system. Jouer pour jouer ne sert à rien. Sois donc tout à la fois beau, généreux, menteur, fiable, malin, flatteur, voire tricheur… et ne désespère jamais. »

Après, comme tout jeu de questions /progression, la mécanique est assez pesante et le dynamisme est une notion oubliée. Cependant c’est suffisamment fluide pour convenir à une soirée en famille ou avec des amis (Soviet System est au party game ce qu’un rat est à un Space Marine) mais peut être que cette lourdeur vient parodier celle de la bureaucratie soviétique, qui sait ?

Au final :

C’est une expérience vraiment amusante et dépaysante, surtout si vous avez une forme de « sympathie » (avec de gros guillemets hein, ne mélangeons pas tout) pour le folklore soviétique  qui vaut le coup d’être tentée pour ce qu’elle est. Après, ce n’est pas avec ce jeu que vous vivrez des parties ultra rythmées, aux mécaniques novatrices et à l’univers coloré 🙂

Vous pouvez le trouver comme moi par hasard et pas cher ou sur certains sites d’occasion/revente à des prix divers et variés. A vous de voir !

Pour aller plus loin  :

Not Alone : Vous n’êtes pas les bienvenus

Bonjour à tous ! Aujourd’hui du J2S ! Un peu par hasard, je suis tombé sur ce jeu et après quelques parties de test, voici mon avis : 

Intro :

Avant d’aller plus loin, je vais clarifier un point sur le format de mes critiques de jeux (quels qu’ils soient, mais surtout pour ce qui est du J2S et du JDR). Pour faire simple, je ne suis pas un fana de description de règles. Je me concentrerai plutôt sur la mécanique de façon globale, de l’impression que dégage le jeu, de ce que j’y trouve de bien et du plaisir (ou non) que j’ai pris à jouer, plutôt que de pérorer sur les règles, d’autres le font bien mieux que moi :).

Allons donc vers Not Alone édité par Geek Attitude Games  ( Gag pour les intimes), qui se présente dans une boite modeste aux graphismes sympathiques qui mettent dans une ambiance particulière : vous êtes traqués, vous n’êtes jamais seuls  et un regard mystérieusement autre (et inquiétant) vous surveille.

 

Principe :

Not Alone est un jeu asymétrique, c’est à dire que les personnages ne sont pas égaux, voire ne jouent pas tout à fait au même jeu. En effet, l’un des joueurs incarne la Bête tandis que les autres sont des naufragés de l’espace. La Bête est bien plus forte que les joueurs et peut facilement les mettre hors-jeu et les empêcher d’être secourus. De leur coté, les malheureux astronautes ont un panel d’actions ainsi que la force de leur collectif pour triompher en attendant que les secours arrivent.

Car en effet, la clé de la survie tiens dans un curseur de secours que doivent faire progresser les survivants pour être sauvés, alors que la Bête réduit leur chances d’arriver à ce point.

Le système s’articule autour de lieux à explorer permettant de débloquer des capacités spéciales, de l’aide ou une protection contre la Bête, alors que la Bête, elle, doit anticiper et lire la stratégie des survivants pour les piéger.

Et alors, ça donne quoi ?

Une fois la logique comprise, ce qui peut prendre un peu de temps car les jeux asymétriques sont, je trouve, un peu moins intuitifs à prendre en main, force est de constater que ça marche !

C’est très amusant de voir la Bête faire ses calculs en fonction de ce qu’elle pense savoir ou non de la stratégie des astronautes, ceux-ci angoissant lorsqu’ils voient à quelle sauce ils risquent d’être mangés.

Les tours s’enchaînent avec naturel et la cohésion de groupe marche de façon très efficace.

Le matériel est réellement beau, notamment les illustrations des différents lieux qui sont assez époustouflants et dépaysants, chapeau bas.

Le principal défaut tiens à la nature du jeu, car je pense que jouer la Bête avec 5 ou 6 joueurs en face de soi relève du réel challenge intellectuel pour anticiper ce que tout le monde va faire et si l’on n’est pas un joueur expérimenté, ça peut nuire au jeu. De même lors des premières parties, celui ou celle qui fait la Bête va essuyer les plâtres et probablement subir un moment avant de comprendre quoi faire.

Au final :

C’est un excellent jeu ! Une bonne surprise, un jeu fun, dont la complexité est légèrement supérieure à un party game tout en restant suffisamment clair pour être accessible. Je pense que la mécanique se prête bien à de nombreuses parties. Aussi, la mécanique est parfaite pour proposer tout un tas d’extensions modifiant le plaisir de jeu, affaire à suivre …

C’est donc un jeu à posséder !

 

Avant de terminer, je souhaite remercier mes anciens collègues grâce à qui j’ai pu découvrir ce jeu et un autre dont la critique arrivera bientôt ! 

Pour aller plus loin :

 

Guillaume COEYMANS