Sporz : Le loup-garou en mieux ?

Une fois n’est pas coutume, on teste un jeu ! Ce n’est pas une nouveauté, loin de là, mais Sporz m’a fait forte impression et après plusieurs parties de test, voici mon avis. 

Contexte :

J’ai eu la chance de découvrir ce jeu avec son auteur Raphael Donzel il y a quelques temps maintenant. Nous avons pu ainsi jouer deux parties, puis j’ai aussi testé Deal! un jeu au concept bien sympa dont je parlerai un peu plus tard.

Cependant, les éditions La Donzelle qui éditaient le jeu ont malheureusement mis la clé sous la porte, le jeu reste donc assez difficile à trouver.

J’ai mené une petite dizaine de parties, dans différents contextes et avec des nombres différent de joueurs, de 7 (le minimum) à 18 et à chaque fois, ce fut une surprise et super intéressant. Bref, passons au cœur du sujet.

Présentation :

Sporz nous plonge dans un monde où une infection, la Spore, a détruit l’humanité et les joueurs sont des astronautes envoyés dans l’espace comme des bouteilles à la mer, afin de trouver une hypothétique terre d’accueil. Or un jour, l’alarme se déclenche, les joueurs sont sortis de Cryostase : la spore a été détectée à bord… Ambiance huis-clos spatial, intrigues et mensonges de rigueur !

Sporz est proposé dans une jolie boite cylindrique, qui donne le ton sur le contenu. On trouve à l’intérieur un livre de règles, des feuilles de référence et … des pogs ? Sur ceux-ci sont inscrits des rôles et des photos.

SporzBox
Du beau matériel

Les règles sont claires et lisibles, les fiches aussi. Bref, sans en faire des tonnes, on a du matériel sympa. Tout cela annonce une première séance bientôt !

En terrain connu :

A la lecture des règles, quelque chose frappe, et ça sera une sortie de fil rouge pendant tout l’article mais aussi pendant vos parties : C’est comme le loup-garou de Thiercelieux …mais en même temps pas pareil du tout. Si vous ne connaissez pas ce jeu, c’est un grand classique des jeux qui se jouent en convention ou en festival, avec un grand nombre de joueurs.

Pour faire simple, le Loup-Garou se déroule en 2 phases : le Jour où tout le monde joue en même temps et la Nuit où chacun dort à son tour selon des rôles prédéfinis. En l’occurrence, des loup-garous vont « tuer » les villageois durant la Nuit, pendant que d’autres personnages auront aussi des actions à faire, et de jour, tout doit être fait pour retrouver et éliminer les loup-garous.

Sporz c’est donc pareil, mais en fait non. On y retrouve le cycle jour/nuit ainsi que des rôles. Pourtant bien des choses divergent et nous allons voir ça.

Une expérience différente :

Là où Sporz joue la différence, c’est qu’au lieu de se placer en jeu communautaire « statique », son approche est presque dans le format de la « soirée enquête ». En effet, lors des phases de jour, les joueurs ont le droit de se déplacer et d’interagir en secret les uns par rapport aux autres. Cela est renforcé par le fait que l’Ordinateur de bord (le MJ) doit veiller à ce qu’aucun groupe de plus de 3 ne se forme (sauf si le capitaine fait partie du groupe) pour éviter que la « spore » ne se répande. Cela encourage les complots et intrigues secrètes.

Mais aussi, autre subtilité qui permet intrigues et coups-fourrés, les votes se font à bulletin secret et non en public ! Cela permet de nouer des alliances, puis des les trahir et ça crée une nouvelle dynamique de jeu tout à fait intéressante.

C’est là que se fait, pour moi, toute l’originalité par rapport au Loup Garou.

Les rôles sont globalement proches de ceux du Loup-Garou, si ce n’est que certains sont vitaux. Par exemple, si les deux médecins meurent, la partie est terminée et les spores ont gagné, etc.

Ambiance et complots :

Lorsque je fais jouer Sporz, j’aime créer une ambiance, poser quelque chose d’un peu lourd façon Alien : le 8eme passage, voyez ? Car c’est là que le jeu prend toute son ampleur : lorsque les joueurs se prennent au jeu.

Les meilleures parties sont celles où justement, les joueurs, pris au jeu de l’enjeu,intriguent, complotent et trahissent. Car dans Sporz, la principale ressource est bien celle-là : l’information. Mentir et jouer avec les identités de chacun est le gage d’une bonne partie.

Sporz est donc une bonne surprise et un très bon jeu. Il est difficile comme ça d’évoquer la richesse et l’intérêt d’un jeu qui ne prend tout son sens qu’en étant joué. Je vous invite donc chaudement à tester ce jeu si vous le trouvez !

J’espère que cette « critique » vous aura plu, n’hésitez pas à me faire part de votre avis et à partager cet article !

Guillaume COEYMANS 

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