Call of Duty : Pas si “Advanced” que ça…

Chronique écrite pour le cours d’Outils de Communication du master Communication & Générations. 

Ça y est, la fournée annuelle du Call of Duty “nouveau” est la… Et bien ce que l’on peut en dire c’est que sur le plan des nouveautés, pour un épisode “révolutionnaire” on est déçus … Si vous avez vécu dans une grotte au cours des 10 dernières années, vous ne connaissez probablement pas la série de jeux phénomènes qu’est Call of Duty. Livré chaque année par Activision-Blizzard et développé par Sledgehammer, il s’agit de jeux d’action à la première personne très spectaculaires. C’est l’équivalent du blockbuster dans le monde du jeu vidéo. Proposant un contenu solo rachitique et un multi ordinaire, les jeux ont malgré tout, toujours eu beaucoup de succès. C’est un bel exemple de l’effet “arte”, lorsque l’on demande aux gens quelle est la meilleure chaîne TV, arte sort souvent en tête des chaines de meilleure qualité. Or les chiffres de médiamétrie placent TF1 en tête d’audience. Ici, c’est pareil, en témoignent les notes tout juste moyenne des lecteurs de sites spécialisés (5/10 pour les lecteurs de Gamekult et 10/20 pour ceux de JeuxVidéo.com). Mais les chiffres des ventes sont stratosphériques ! Seule ombre au tableau d’Activision, mais rayon de lumière pour les joueurs, les ventes sont de moins en moins importantes (comme le rapporte noFrag), même si elles restent très élevées.
La question se pose donc, le nouveau cru est il en passe de modifier la donne ? Et bien de ce que l’on a pu en voir, ce n’est pas si terrible que ça, on prends les même et on recommence. Je suis sidéré par la quantité incroyable de ficelles usées jusqu’à la corde utilisée par le studio. Pire encore, les jeunes s’abrutissent devant ces produits à la qualité discutable. En même temps, le matraquage marketing fait son office et les parents qui n’y connaissent rien suivent le mouvement (alors que les jeux sont 18+). Pourtant les joueurs un peu avertis sont prêts à sanctionner le jeu dans les notes qu’ils mettent sur les sites spécialisés. Alors que la presse jeu vidéo, elle, y semble toute acquise (peut être facilitée comme lors du « Dorito’s gate », par les éditeurs). Le pire étant que pléthore d’autres jeux accessibles et purement géniaux peinent à se faire leur place face à ce mastodonte (et son frère ennemi Battlefield). Bref pour finir, je n’ai pu m’empêcher le lever les yeux au ciel en voyant qu’encore un opus est prévu et comme beaucoup, la lassitude devient pesante…

 

Guillaume Coeymans